C’est un article de l’AFP relayé par le Figaro sur ces « autres acteurs du secteur financier menacés ».

« Dans son dernier rapport, le Fonds monétaire international estime que le secteur financier non-bancaire est davantage exposé au resserrement monétaire que les banques, soumises à une règlementation très strictes.

Le secteur financier non bancaire – qui regroupe les assurances, fonds de pensions et fonds d’investissements – font courir un risque accru au secteur financier du fait de leur exposition aux conséquences du resserrement monétaire en cours, a estimé mardi le Fonds monétaire international (FMI) dans un rapport. Selon le chapitre analytique du GFSR, un rapport consacré à la finance mondiale publié tous les six mois par l’institution, la vulnérabilité des établissements financiers non bancaires (ou NBFI) s’est renforcée durant la décennie écoulée, à mesure que ces derniers ont pris de l’importance, au point de poser désormais un risque pour l’ensemble du secteur, au moment où les banques centrales remontent leurs taux ».

On pense bien évidemment, notamment, aux compagnies d’assurance-vie qui détiennent un énorme paquet d’actifs obligataires dont la valeur dépend directement du niveau des taux d’intérêt. C’est le fameux problème qui a touché de plein fouet la SVB et qui concerne en réalité aussi bien les banques que les établissements financiers non bancaires.

Comme le dit si bien l’AFP…

« Cette hausse des taux d’intérêt vient également toucher directement l’activité des NBFI, qui possèdent souvent une part importante de la dette émise par les Etats et qui se retrouvent à la revendre difficilement sur le marché secondaire. Les dernières émissions proposent en effet de biens meilleurs rendements sur le long terme, que les émissions réalisées ces dernières années ».

Le FMI vient donc de se rendre compte que ce qui s’est passé pour la SVB pourrait se passer pour de très nombreuses institutions financières mais non bancaires !

« Les deux autres sources d’inquiétudes sont spécifiques au fonctionnement même des NBFI, avec par exemple une inadéquation des liquidités, qui les obligerait à vendre des actifs afin de financer les retours promis aux clients, avec le risque d’encaisser des pertes supérieures anticipées. C’est une situation qui a notamment accéléré la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) ».

Pour le FMI la solution, c’est la régulation !

« Afin de limiter les risques identifiés, le Fonds propose donc aux autorités de renforcer la réglementation relative aux NBFI, en la rapprochant notamment de celle appliquée aux banques ».

C’est une excellente idée, à ceci près, que le faire maintenant que la crise est là est presque impossible puisque les fonds propres ne sont pas suffisants. Alors certes, il faudra cette nouvelle régulation, mais en attendant que les institutions financières non bancaires puissent s’adapter, il faudra surtout que les banques centrales, comme pour les banques, assurent la liquidité des placements détenus par toutes ces entreprises, sinon, tout le système sautera en raison du krach obligataire lié à la hausse des taux.

Charles SANNAT

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Source AFP via Le Figaro.fr ici

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