Les actions américaines se sont redressées dans un nouvel espoir de trouver un médicament pour lutter contre le coronavirus, aidant les investisseurs à ignorer les données montrant la plus forte contraction économique depuis 2008 au premier trimestre. Le pétrole a bondi.
Le gain de l’indice S&P 500 s’est approché de 3 %, sur le point d’atteindre un sommet de sept semaines après que Gilead Sciences Inc. a déclaré que son médicament expérimental avait aidé les patients de Covid-19 à récupérer plus rapidement.
Le fameux Remdesivir dont une étude chinoise publiée il y a quelques jours avait conclu à inefficacité totale.
En plus ce médicament (nouveau) est très coûteux.
Il est également plein d’effets secondaires.
Mais l’effet est suffisant pour donner de l’élan aux cours de bourse.
Pensez donc, si nous avons trouvé un traitement c’est la fin de la crise, la reprise en V et hop… nous reprenons tous notre petite vie où nous l’avions laissée.
C’est très prévisible comme phénomène et nous alternerons de cette façon-là des phases d’espoir qui seront déçues jusqu’à ce qu’effectivement nous trouvions la solution définitive ou en tous cas celle qui nous permettra de soigner cette maladie avec 3 comprimés par jour, un verre d’eau et 5 jours de traitement.
Pour le moment nous n’y sommes pas, et ce virus, particulièrement chez les enfants pourrait nous révéler de très mauvaises surprises. Il pourrait être une forme de bombe à retardement. Nous ne connaissons pas encore grand-chose de tout ceci.
Grâce à cet espoir, les marchés ont oublié et occulté la chute sans précédent du produit intérieur brut américain qui a baissé de 4,8 % au premier trimestre face au virus en rythme annualisé.
Les marchés ne regardent que la fin du confinement et les médicaments.
Ils ont objectivement raison de scruter ces marqueurs, car c’est bien les marqueurs de la fin de crise, mais pour le moment il ne faut pas confondre marqueur et certitude.
Si rien ne fonctionne comme prévu, alors les marchés plongeront dans un nouvel épisode dépressif.
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Agence de presse Bloomberg ici