C’est un article de La Tribune qui évoque les 4 scenarii possibles pour le Brexit. Il est d’ailleurs intéressant de noter que passé les premières frayeurs totalement légitimes d’ailleurs, les entreprises, les décideurs comme les marchés ont réussi et su s’habituer à ces nouvelles incertitudes en les intégrant parce qu’une communication habile a permis tout simplement aux esprits de se faire à cette idée.
Il est important de noter pour plus tard les progrès immenses que les autorités ont pu accomplir dans leur gestion de l’information, expression pudique pour parler de quasi-manipulation et de propagande. Il n’en reste pas moins que cela fonctionne très bien.
Charles SANNAT
Les 4 scénarii possibles
“Retour au point de départ
L’Europe est fragilisée, l’euro n’existe plus et la libre circulation des travailleurs entre les pays est de l’histoire ancienne. L’Union européenne est devenue une contrainte plutôt qu’un facilitateur, les taux de change se sont envolés et de nouvelles normes sur les produits de consommations rendent le commerce plus difficile… Rivalité entre les principaux acteurs économiques, difficulté de recruter des experts étrangers, augmentation du coût de la vie, comme un air de déjà vu nous rappelant l’«Europe» des années 80.
La fédération européenne
Les derniers accords commerciaux avec le Royaume-Uni ont été conclus le plus rapidement possible. À la suite de cela, l’Union européenne s’est mobilisée afin de créer un nouvel espace économique. Le Partenariat transatlantique de Commerce et d’Investissement a été signé et désormais la nouvelle place forte financière européenne est Francfort. Certes, les dépenses pour maintenir la position concurrentielle de l’Europe au niveau mondial ont été élevées, mais au final, le Brexit n’a-t-il pas été un mal pour un bien ?
L’Europe forteresse
Les relations entre le Royaume-Uni et les autres pays de l’Union européenne se sont durcies depuis que le Royaume-Uni s’est vu refuser l’accès au marché unique européen. Sans accès à ce marché, la Grande-Bretagne a vu sa croissance ralentir et l’Écosse et l’Irlande ont décidé de prendre leur indépendance rejoignant ainsi le nouveau noyau européen. Les importations en provenance du Royaume-Uni sont devenues beaucoup plus chères, entraînant ainsi un recul des ventes. De nouvelles taxes sur les marchés financiers apparaissent. L’Europe se «nationalise» et se recroqueville sur elle-même.
Le rêve brisé
Les mouvements populistes au sein de l’Europe ont pris de l’ampleur et ceux-ci se retrouvent à la tête du pouvoir dans de nombreux pays. La collaboration entre Paris et Berlin est de l’histoire ancienne, le rêve européen se termine, l’Europe se meurt. De nombreuses crises émergent à la suite de la disparition de la monnaie unique, les coûts de transactions deviennent bien trop élevés et toutes les industries en pâtissent. Un véritable séisme économique a eu lieu. Nos produits sont devenus trop chers pour le marché mondial et nous n’avons que peu de solutions face à nous.”