C’est un article de Radio Classique qui revient sur les propos tenus et les inquiétudes exprimées par le patron de Renault.
“Dans ce texte publié par Le Figaro, Jean-Dominique Senard affirme que la baisse de l’engagement au travail ne « daterait pas d’hier ». « Une majorité de Français aujourd’hui considèrent que le travail n’est pas épanouissant », explique-t-il. Pour le président de Renault, le fait de considérer le travail comme une contrainte serait dû à un « manque de sens collectif » et « individuel ».
Dans un rapport rendu en avril 2023 et réalisé avec Sophie Thiery, présidente de la commission Travail et Emploi du Conseil économique social et environnemental (CESE), il conclue à un « déficit majeur de respect, d’écoute et de reconnaissance » envers les salariés qui serait à l’origine de ce phénomène. Les auteurs du rapport déterminent trois « leviers » qui définiraient le sens donné au travail : la finalité du travail, son contenu et ses conditions d’exécution. « Si vous n’avez pas les trois éléments ensemble, vous ratez ou bien le sens collectif, ou bien le sens individuel », affirme Jean-Dominique Senard.”
L’homme d’affaires souligne également une baisse de la productivité du travail « très préoccupante pour l’attractivité du pays et surtout pour ses performances économiques dans l’avenir » et qui aurait à voir avec « la motivation profonde des salariés ». La solution pour inverser cette tendance résiderait dans la « responsabilisation ». « Si les salariés se sentaient responsables, reconnus et respectés, il y aurait probablement un élan nouveau dans le pays », avance-t-il.
Pour Jean-Dominique Senard, « les managers sont la clé » dans cette relance de la productivité. Il estime que leur rôle devrait être moins « hiérarchique » et devrait essentiellement consister à « développer les talents » et « résoudre les problèmes de [leur] équipe ». « Ce n’est pas de l’autogestion », précise-t-il cependant.”
Je pense qu’ils se trompent tous.
Bien évidemment, la perte de sens de ceux qui font des tableurs Excel est évidente à comprendre. Ce qu’ils font ne sert strictement à rien à part justement faire baisser la productivité par ces reportings incessants et ces remplissages de CERFA.
Les raisons de l’effondrement de la productivité
1ère raison. Le problème c’est bien souvent les grandes directions qui en demandent trop et qui pour pouvoir “piloter” avec leurs outils de “pilotage” demandent aux salariés de passer plus de temps à remonter de l’information que de travailler.
2ème raison. La complexification de la société. Normes, règles, lois et règlements occupent des millions de gens à travers le monde à faire des choses qui ne produisent rien à part du respect de règles, normes, lois et règlements, mais cela ne produit rien.
3ème raison. C’est l’une des plus importantes. C’est l’effondrement non pas du sens au travail mais du sens du travail et l’erreur faite par tous les patrons. C’est un biais. Personne n’ose dire les choses. Les gens ne veulent plus travailler parce que le sens de l’effort lui-même a totalement disparu de la société. Si seul le monde du travail était touché on pourrait se poser ce genre de question, du sens ou de la qualité du management.
Mais non, c’est bien plus vaste bien plus grave. Les jeunes ne vont plus faire du sport et préfèrent frotter le smartphone ou la console, et l’on ne peut même pas se consoler avec les câlins puisque les gens préfèrent désormais frotter toujours le smartphone que la jolie copine dans son lit…
Il faut comprendre que l’effort est une notion qui s’apprend dès notre plus jeune âge. Que la contrariété s’apprend dès le plus jeune âge.
Nous avons désormais tous les moins de 40 ans pour faire court et une étude sociologique résumée qui n’ont plus du tout le même rapport à l’effort.
Pas au travail.
A l’effort.
Pas au travail… à la vie.
Ils ne sont plus ancrés dans le réel, mais abrutis par les écrans.
L’écran n’est plus un outil. Il est devenu une addiction. Un besoin qui passe avant tout, avant le travail, avant les enfants, avant le conjoint.
C’est effondrement.
Un effondrement total.
La productivité ne peut évidemment pas y survivre.
La seule solution serait un coup de pied massif dans les postérieurs de tout ce petit monde ou un effondrement total qui remettra les pendules à l’heure.
Ce sera un effondrement total, personne n’ayant le courage de dire la vérité aux fans de Aya Nakamura…
Je vous invite à prendre ces quelques instants pour voir ce court extrait d’Idiocracy. Le problème c’est que dans film on nous promettait cet effondrement pour 2500… le rythme est beaucoup plus rapide et devrait être atteint plutôt en 2030. Vu les paroles des textes de Nakamura je ne sais même pas si nous tiendrons jusqu’en 2030.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
Pour écrire à ma femme [email protected]
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Bonjour Charles,
C’est tout à fait exact et ça a commencé il y a déjà bien longtemps. Du haut de mes plus de 60 ans j’ai connu les dernières générations qui connaissaient l’effort (parce qu’il n’avait pas le choix).
C’était celles de mes grands parents, mon père et ma mère en faisait encore partie, mais un peu par exception.
Ils se faisaient déjà reprocher de ne pas plus “profiter” de la vie (et des avantages sociaux).
Pour voir ou on est rendu, il suffit de regarder les dernières publicité. Celle de Samsung avec sa jeune femme qui est l’avenir en restant vautrée dans son canapé.
Charles, vous négligez un problème essentiel. À l’étranger, en contrat local, j’ai triplé mon salaire en quelques années, parce que l’effort était récompensé.
En France, pour le même travail, je suis payé au smic et mon seul espoir d’augmentation, c’est 100 euros après cinq ans, garantis par la « convention collective »…
Alors que j’ai toujours été travailleur, je ne vois plus guère d’intérêt à faire plus que le minimum… puisque je ne serai pas payé plus, que je fasse mon maximum ou presque rien. Et quand je pense qu’en ne foutant rien je gagnerais à peine moins, sur le dos de ceux qui travaillent… Je n’attends que de repartir à l’étranger.
J’ai ouvert une autoentreprise pour gagner un peu plus… mais si c’est pour devoir y mettre tout son temps libre pour se faire voler un quart de son chiffre d’affaires puis se faire piller le reste avec l’impôt sur le revenu… Quel intérêt ?
Si le travail et l’effort sont punis plutôt que récompensés… Il est logique que les agents économiques s’en détournent.
Charles, votre analyse est tellement juste… j’ai 4 enfants a la maison de 11 a 21 ans. Une petite décennie qui change tout. Même éducation, même valeur etc. Mon de grand de 21 ans a repris une société,il travaille 50 a 60 heures semaine avec satisfaction et sourire pour un salaire de SMIC. Pour le reste des enfants (17-14-11) plus ça va plus cela se dégrade pour terminer a passer les temps libre sur les téléphones, console etc même sans manger parfois car pas le temps il faut finir de s’instruire devant ces imbéciles d’écran. L’intelligence artificielle va gagner…ils seront sans cerveau et seront tous dociles
Je passage de Idiocraty ressemble fortement à un débat de BFMTV. Ou à un débat de TPMP.
Bienvenue en Idiocraty mes amis !
Pour le patron de Renault, puisqu’il a une si bonne analyse, qu’est-ce qui l’empêche de faire le nécessaire dans sa boutique, ce qui lui permettre de mettre une calotte a pijot 🙂
Bonjour,
sur le 3., il y a des tires aux flancs, c’est certain. Et la société devrait pouvoir les isoler et les virer.
Mais à mon avis il manque surtout un 4. : la faiblesse du reste à vivre avec le salaire net de prélèvements, d’impôts et taxes. A partir du moment où il n’existe plus d’ascenseur social pour ceux qui se donne du mal, qu’on ne peut plus se loger, se chauffer, manger, il est logique que de moins en moins de personne s’en donne.
Cordialement
C’est “la Grève” d’Ayn Rand…
Il y a aussi le fait que depuis les années 1980 et le triomphe de l’ultra-libéralisme, les entreprises pressurent les salariés jusqu’à la dernière goutte d’énergie et de motivation. Il n’est donc pas étonnant que les travailleurs exténués et stressés, mal payés et écœurés par les rémunérations des grands patrons et les dividendes exorbitants des actionnaires ne veulent plus (ou ne peuvent plus) se décarcasser !
@Yvesderochefort : Oui, l’un des éléments de la démotivation est la faiblesse des salaires par rapport aux rémunérations exorbitantes des dirigeants et aux bénéfices annoncés des grandes entreprises.
Quant au droit à la paresse prôné par une certaine écolo, c’est la touche finale !
Attention Charles.
Interdit le coup de pied au postérieur. ☝
Les salaires sont trop bas et en plus super fiscalisés. La motivation s’effondre, logique. Trop de paramètres à déplacer désormais. Sombres perspectives avec un gouvernement hors sol qui poursuit des objectifs incertains et incompris.
– Renault … son TechnoCentre avec ses suicides d’employés dès 2008 … Carlos Ghosn … Ses fêtes et primes pendant que les employés ramaient …
– Ils cherchent encore des explications à leurs problèmes ??
Je pense que vous allez chercher trop loin les raisons de tout ça.
A la base on travaille pour un salaire afin de payer les factures.
C’est tout.
Les anciens y mettaient les formes parce qu’ils étaient poli, mais que ca soit dans le temps où maintenant, si on arrête de payer les salariés, aucun ne va venir bosser gratos.
Et comme en plus, de nos jours, le salariat, surtout en ville, est à la limite de la rentabilité, il n’y a vraiment, mais vraiment aucune raison de faire le moindre zèle.
Quand vous aurez fait tout ce qu’il faut pour avoir de bons esclaves, il ne vous restera plus que de mauvais sujets. (Puissance des États, 1768) Montesquieu
Macron et Attal n en foutent pas une pour 7000 10 000 euro et nous piquent tout pourquoi les travailleurs se feraient chh-ier. Renault Peugeot ont bien été sauve par nous. Alors qu ils la ferment.
Bonjour,
« Églantine…ici Mirabelle…
Mais qu’est-ce que vous foutez bon Dieu ?!
….Ma bière !!!!! »
Charles, merci pour ce blog !
Merci, chaque matin, d’apporter ces informations qui me permettent de lire ensuite les posts des éveillés…bien sûr, mais surtout…surtout ceux qui vont « me faire ma journée » !
J’attends, quotidiennement, ma ration…ma dose…mon shoot…!
Et quelques fois : l’apothéose !
De l’indépassable !?
Et puis non. Quelques jours plus tard : on sublime !
De l’anthologie !
Une Légende !
Culte !
Semaine de rigolade assurée !
C dans C moments-là que je commande des raviolis. Par pack de 12 bocaux !
Pendant ce temps -là, l’autre gamin montre sa « collection de voitures présidentielles miniatures » à chaque visiteur du Palais !!!!
Vivement celle de demain !!!!!
Merci Maître !
Continuez tant que La République vous le permet !
Plus que jamais :
Vive l’effondrement !
Vae Victis
VG
Je pense qu’ils se trompent tous.
Et vous avez raison…
Cependant, j’ai 61 ans. Je bosse encore, et bien.
Mais… Franchement, je suis démotivé.
20 ans dans une très grande boite du CAC40 dont on parle dans deux autres articles ici aujourd’hui.
Je suis un bosseur. Sur les sujets dont j’étais en charge, j’ai été bon, très bon même. La boite s’est mis qq millions dans la poche.
Pour ceci, j’ai du me battre contre le management, oui, me battre, même parfois me cacher… Parce qu’avoir la gagne, c’est pas dans le moule et ça dérange.
Quel progrès dans ma carrière ? 0, 00, 000.
Pourquoi ?
Parce que pour les RH, il n’y a que le management qui compte.
Les autres, la masse, ne sont rien. Juste le “working level”.
Ceux à qui on donne une augmentation sous l’inflation de l’année, et encore, peut être une fois tous les deux ans. Parce qu’il y a un budget d’augmentation à respecter et que TOUS les managers sont augmentés. Donc il en reste moins pour les autres.
Des formations ? oui… obligatoire… pour l’éthique et compliance (comprendre obéissance aveugle). Pour le reste, ce sera les même formation pour tous, sous forme d’assez minables vidéos de quelques minutes faite à l’économie.
Pour se motiver, il ne reste que les collègues, ou les clients.
Alors oui, à la fin on se lasse.
Dépité, abimé, et puis après un burn-out aussi, j’ai fini par quitter mon domaine d’excellence. Je me suis réfugié dans un petit ilot caché dans l’entreprise, un lieu où le travail et ce que l’équipe construit à du sens et où le boss arrive à protéger le domaine. Mais pour combien de temps ?
Les manipulateurs de tableaux Excel lui tournent autour pour lui baisser ses coûts via offshoring.
Ah ça, ils savent les compter les coûts… Par contre, la productivité… kézaco ?
Oui, je vous jure… Quand on leur parle productivité, ils ouvrent des yeux tout rond. Et ils nous disent…
Mais Mais… “Comment vous arrivez à mesurer que la productivité est moins bonne ?”
Ben… Viens travailler un peu… Tu verras bien !
Heureusement que je pars dans pas trop longtemps. Je suis fatigué de tout ça.
Et nos petits jeunes. Là je ne suis pas d’accord avec vous Charles.
Nos jeunes sont bons. Vraiment. Et ceux que je vois sont bosseurs. Mais ils comprennent vite qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Alors oui, ils s’en laissent moins conter que ma génération et ils prennent leur distance.
C’est tout un système qui n’est plus cohérent, je suis actuellement courtier/indépendant, pas encore de revenus, des indemnités de mon ami Paul de 1150€, je peine à trouver un emploi complémentaire qui me permettrai de gagner plus que mes indemnités actuels, le travail ne paye plus ? ou les indemnités sont trop élevées ? … chercher l’erreur. En plus d’un marché du travail tendu dans mon petit département du berry, ce n’est pas simple.
Idiocracy est un de mes films cultes: cela fait toujours plaisir d’en revoir un extrait…
Concernant la motivation, il faut bien comprendre que le niveau global de confort dans lequel sont élevés les jeunes est pour eux la normalité.
Un confort qu’ils ont atteint sans aucun effort, car fourni par leurs parents et leurs grands parents, qui ont construit les maisons, les routes, les réseaux (eau, internet, elctricité,…) avec beaucoup de sueur.
Alors pour certains, ce confort normal existe bien avant le travail, cela n’en n’est pas le fruit!
Ils vont donc rechercher autre chose dans le travail, quelquechose de plus que la simple satisfaction de leurs besoins primaires: de la reconnaissance, de l’enrichissement intelectuel ou social, du prestige, un salaire élevé permettant d’acheter la dernière voiture le voyage à Dubaï ou le dernier i-phone,…..
Bref des buts que souvent ils n’auront pas atteint dans une économie en berne, tuée par l’UE et l’OMC.
Se voyant ingénieurs ou architectes, il se retrouvent smicards, serveurs, techniciens de surface, ouvriers ou employés provisoires (en attendant l’IA) sans trop d’espoir de progression et face à des écrans qui savent très bien créer des besoins artificiels et sources inépuisables de frustrations….
“Hard times create strong men. Strong men create good times. Good times create weak men. And, weak men create hard times.”
On est dans la dernière phase
@Bertrand
Un peu d’indulgence pour vos plus jeunes enfants; ils sont victimes d’une politique vicieuse d’un Etat qui a choisi de maintenir les nouvelles generations dans l’abrutissement dans le seul but de mieux les asservir.
L’exact contraire des debuts de la III° republique qui avait choisi l’instruction du plus grand nombre comme moteur de la richesse de la nation.
Je partage l’analyse entièrement.
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Je rajouterais juste que la cause sous-jacente qui relie tous ces points est la PERTE dESPOIR.
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Perte d’ESPOIR dans le travail industriel où vous savez que l’on vous en demandera toujours plus, quel que soit votre résultat.
Parce qu’une classe financière sociopathe mondialisée est au pouvoir.
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Vous n’avez plus ESPOIR d’être protégé par votre société, contre des esclaves asiatiques ou africains.
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Et maintenant avec l’IA, vous perdez ESPOIR dans l’effort.
Par exemple, vos efforts de formation de plusieurs années pourront être obsolètes avant même l’obtention de votre diplôme.
Quelle sera la médecine dans 10 – 12 ans, durée des études?
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Et comme vous êtes sur les écrans, vous en êtes pleinement conscients.
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La réponse individuelle rationnelle est de devenir malin pour trouver sa niche individuelle, où virer “sociopathoïde”.
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Mais cette réponse est totalement destructrice des structures d’une société.
L’économie n’est pas un ensemble de niches individuelles.
Pour construire un TGV, il faut les efforts concertés de milliers de personnes.
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Et les sociopathes détruisent les sociétés.
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Et si vous ne trouvez pas votre place, il ne vous reste que les écrans et la drogue pour fuir la réalité quotidienne;
encouragé par le fait que le système économique pourra bientôt tourner en grande partie avec des robots à IA.
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Quelle évolution et solution?
Je n’en ai pas encore la moindre idée.
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Cela passe par la réponse à la question suivante:
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Peut-on faire émerger les talents pour faire fonctionner une société, à partir d’une masse médiocre?
Les talentueux et travailleurs émergeront-ils de toute manière ?
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Les outils automatisés leurs donneront-ils la capacité de se démultiplier, sans besoin de subalternes humains abrutis?
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Et les sociopathes pourront-ils toujours être tenus en laisse par cette masse médiocre?
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Mon côté pessimiste réaliste me dit que non.
Que l’intelligence créatrice ne naît pas ex-nihilo, hors de tout contexte social.
Que la concentration de pouvoirs aboutira à des crises dantesques.
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Mais mon côté scientifique me dit que l’évolution darwinisme sera à l’œuvre.
Une solution sera trouvée ou ce sera la disparition de l’espèce.
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Cette solution ne sera certainement pas celle que j’aimerais pour mes enfants.
Mais je pense avec mes valeurs passées.
Ce sera à eux de trouver leur voie.
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Au passage, cela pose aussi la question darwinienne de l’adaptabilité d’une espèce dont les individus vivent des siècles…
Mais c’est une autre histoire.
Même avis que Breizh, de plus en plus de grévistes (j’en suis) qui ne se reconnaissent plus dans le système de valeurs ayant actuellement cours dans une entreprise.
J’ai personnellement vu récemment (fin 2023) un candidat exceptionnel se faire recaler sur un recrutement car trop homme, trop blanc, trop presque quinquagénaire.
Cela nous a été dit en off, mais cela nous a été dit très clairement, la “charte diversité” vous comprenez …
A la place on a donc recruté une jeune femme d’origine indienne (femme, diversité visible 2×500 points, si elle est lesbienne et unijambiste on peut viser le perfect) qui fera effectivement “inclusivité-youpi-tralala” sur les photos d’entreprise mais qui se trouve en parallèle largement incompétente sur le poste.
On parle d’un poste technique dans une grande entreprise qui fabrique des moyens de transport dans lesquels ont met de vrais gens, hein …
Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres, mais s’investir pour des débiles pareils, très peu pour moi, je fais désormais le minimum syndical et cultive mon jardin.
Bonjour
“Il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger”… Ça vous rappelle quelque chose ?
On pourrait dire aussi “Il faut travailler pour vivre, et non vivre pour travailler…”
Le patron de Renault a parfaitement raison lorsqu’il parle de sens à donner au travail.
Mais c’est insuffisant, à mon avis.
Quel “sens” donner à la production de masse pour consommer en masse ?
Pourquoi lancer un nouveau modèle de voiture avec plein de gadgets à la noix ? Cela répond-il vraiment à un besoin VITAL ? Il me semble que non.
La société a donné l’illusion aux gens, de pouvoir obtenir “à volonté” ce qu’ils désirent. Je me souviens d’une pub BNP, où on voit un jeune brun qui lorgne sur une belle blonde. Mais arrive un beau blond au volant d’une voiture et hop, il emballe la nana. Que fait le beau brun ? Il court à “sa” banque, et ressort avec des clés de voiture.
J’ai trouvé cette pub honteuse, car elle porte un message extrêmement trompeur : obtenir ce qu’on veut sans effort !
Et que dire de la folie consommatrice qui pousse à posséder le dernier modèle d’Imachin, la dernière télé extra-large, etc..
C’est tout simplement la matérialisation de la “folie ordinaire”, de l’amalgame entre le nécessaire, l’utile et le superflu, de la priorité donnée à “j’ai envie” au détriment de “je dois”…
Serait-ce le début de la fin de la société de consommation ?
Alors, il faudra reconstruire sur des bases saines.
“LE XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas…” Ça vous rappelle quelque chose ?
Le matérialisme ne fonctionne pas à long terme ! Remettons l’Esprit au centre !.
Bonne journée
S.
Bravo!
C’est quelque-chose que j’avais constaté mais que vous avez très bien exprimé. Le salut viendra peut-être de l’effondrement?
Certes, mais il faudrait aussi qu’il y ait un encouragement à l’enrichissement et une “valorisation sociale” de l’effort. Mais aussi… que la sécurité des biens et des personnes soient garantis. Payer des impôts pour financer l’administration française ou la technocratie de l’UE, sponsoriser des traîtres, ou se faire racketter/cambrioler par des racailles. Franchement, j’en suis à souhaiter l’effondrement pur et simple de tout ce “système”. Dans un tel monde, mieux vaut vivre et mourir pauvre que de financer ce “truc” infâme via les impôts.
Payer des impôts du temps de De Gaulle j’en aurais été fier, mais l’abomination délirante actuelle, mille fois non!
Le problème de cette analyse (et de nombres de commentaires) réside pour moins dans « l’oubli » des dimensions fondamentales qui encadrent le fonction de la société.
Le sens de l’effort était pertinent lorsque nous étions dans une société capitaliste de production.
En fait c’est l’effort qui avait un sens, l’effort produisait et le fait de produire amenait des bénéfices (pas uniquement financier) à celui qui produisait l’effort.
Hors, depuis quelques décennies, nous avons glissé gentiment mais sûrement vers une société capitaliste de rente.
Ce n’est pas les « cas sociaux » qui poussent la nouvelle génération à rejeter l’effort…. Mais les rentiers financier.
Aujourd’hui nous vivons dans un monde où les 3/4 des richesses sont phagocytés par l’univers financier qui ne produit rien, qui ne produit aucun effort, qui ne fait que gratter des écrans et « jouent » toute la journée.
Vous me direz que ces gens prennent des risques…. Sauf que ce n’est plus vrai, les vrais maîtres des plus grandes fortunes, ceux qui concentrent la moitié des richesses mondiales dans les mains de 0,001% de la population sont devenu les « to big too fail » ces gens sur lesquels la société repose, qui prennent des risque pour gagner toujours plus et encaissent lorsque sa marche….. mais n’ont plus besoin d’assumer lorsque ça casse, car c’est la société qui « couvre » c’est à dire ceux qui travaillent tous les jours.
La moitié de la richesse mondiale vit de la rente de ceux qui travaillent…..
Dans ce contexte, avoir le sens de l’effort alors même que l’effort n’a plus aucun sens c’est peut-être surtout perdre toute notion de bon sens……
Dans toute société, c’est dan le haut de la pyramide que l’impulsion est donnée et elle se propage vers le bas, pas l’inverse…… lorsque ceux d’en haut jouent sans risque et encaissent sans effort….. pourquoi ceux d’en bas devraient faire des efforts pour ne rien encaisser ?….
Tout le problème a commencé en mettant les femmes sur un piédestal.
L’homme est disruptif par nature envers une société. La femme est obéissante envers une société.
Et on a bourré dans l’esprit féminin que les idiots paresseux blingbling c’est eux qui devaient se reproduire, pas ceux capables de faire des efforts. C’est sûr que c’est plus facile à manipuler si il n’y a rien dans le cerveau. Et pas besoin d’hommes qui font des efforts pour assurer les finances, puisque de toute façon les lois et l’état se chargent d’assurer les finances de mesdames.
Les temps faciles font des hommes faibles (dysgenisme), les temps difficiles font des hommes forts (eugénisme).
La roue va bientôt tourner.
Et puis c’est déjà pas mal, chez Renault on ne suicide plus en boucle au technocentre …
Hôpital charité, tout ça…
De quoi s’agit-il (le brawndo?)? Une absurdité, une virtualité à la Méta. Dans quel monde vit-on? Ils sont déraisonnables!
L’absence de frustration dans l’éducation des enfants, la perte du goût de l’effort, les écrans , la weed et tout le reste tout ça c’est générationionel . La société y survivra mais quel prix.
476 c’est l’année de effondrement de Rome , à quand l’effondrement de la nôtre.
Extrait de film très intéressant : la connerie tourne en boucle : j’ai bien aimé le petit gnafron qui croit qu’on va faire pousser des plantes dans la cuvette des WC.
Coluche était un précurseur avec son sketch sur le poisson carré avec des yeux dans les coins. La cueillette des poulets dans les arbres, c’était pas mal non plus.
En attendant le grand dérapage tout à fait nécessaire, on est en train de calculer avec ma femme ce qu’on va mettre au jardin cette année….
Je me rappelle, j’ai +de 70printemps au compteur de la vie… je prenais plaisir à travailler parce que ce n’était pas le rendement à n’importe quel prix. Je construisais et dépannais de grosses machines industrielles qu’il fallait régler très très précisément. Donc pas le moment de s’affoler… De plus on faisait beaucoup d’heures sup… et personne ne venait nous le reprocher… avec un code du travail à la con…
On travaillait beaucoup, on s’amusait aussi beaucoup, on gagnait du pognon, on dépensait quasiment tout, l’ambiance des chantiers était top, c’était les 30 glorieuses, c’était ma jeunesse… on vivait nos rêves, les filles étaient belles et aussi folles que nous… en faisant attention…
Que vous apportent les écrans ? Sinon des dépressions…
Malheureusement, les 2 sont vrais:
1) il y a réellement une perte de sens au travail avec des managers qui pensent plus à leurs chiffres qu’aux employés, qui ne cherchent pas à leur donner les conditions de réussir.
2) il y a aussi l’abrutissement de notre jeunesse qui ne voit jamais le travail récompensé, mais ceux qui “réussissent ” qui sont de vraies coquilles vides.
J’ai travaillé dans des SSII (puis ESN). Alors que c’est censé être une économie de la connaissance entre gens civilisés. Les clients ont des demandes farfelues et les ESN se comportent au mieux comme des proxénètes.
Idiocratie vue et revue je ne m’en lasse pas
Bonjour M. Sannat
Tout le monde connait désormais l’accroissement de la richesse des riches et la diminution du pouvoir d’achat des travailleurs .
Et comme cela se disait en URSS :” tant que vous ferez semblant de nous payer, nous ferons semblant de travailler!”
Cordiales salutations et merci pour votre travail.
Cher Charles, lorsque l exécutif ment, les institutions mentent, les PDG et DG mentent, qu ils relaient une idéologie d empoisonnement et qui soutiennent l effondrement, la réaction de sécession est salutaire pour accélérer la chute. J ai confiance aux jeunes, ceux qui partent travailler à l étranger 60hrs semaine et 4 fois le smic mensuel change de paradigme ! Exit L état providence et l oisiveté !
Quelle analyse intéressante.
Les responsables les managers.
Quand les managers n’ont de la direction que seul objectif de faire gagner plus de sous mais sans la moindre autre piste stratégique ou coordination entre les services en effet c’est probablement eux les méchants.
Comment dédouaner les diregeant de leur responsabilités et salaires mirobolant.
Sinon accepter qu’Idiocratie à déjà contaminé toutes les couches de la société
Tout ce petit monde en costume cravate qui se trouve être toujours en télé travail deux ans après la pandémie, a bien intégré et depuis longtemps que pour gagner au jeu de la vie professionnel il fallait appliquer les fameuses 48 lois du pouvoir théorisées par Robert Greene “être visible” ;”Récolter le fruit du travail réalisé par d’autres”; “inspirez-vous des courtisans”; “ne vous salissez jamais les mains”; “donnez l’impression d’accomplir vos tâches avec facilité”. Ils s’en viennent maintenant geindre sur la baisse de l’engagement au travail provoquée par leurs agissements érigés en normes que dis-je en modèle.
L’Être humain dans un environnement donné ne croît que par mimétisme et par validation de comportement de ses pairs et cela chaque étape de son développement. Si les jeunes sont comme vous les décrivez alors il est nécessaire de se poser des questions sur l’attitude des spécimens plus âgés. En effet ceux qui se lamentent de l’attitude des plus jeunes sont le plus souvent et comme l’ont si bien démontré les moralistes français des hypocrites. Maintenant que tout le monde fait semblant de travailler, que la productivité dévisse et que ce petit jeu touche à sa fin c’est l’heure pour les tartuffes de trouver un Bouc Emissaire (les jeunes, les immigrés, les wokes, etc…) qui les dédouanera de leurs responsabilités et qui leurs permettra de partir avec la caisse (où sont passés les bénéfices issus des gains de productivité incroyables des 50 dernières années? Frais de bouche? Filles de joie ?).
Les plus jeunes qui se suicident à un nombre grandissant et de plus en plus tôt ne témoignent que d’une société morbide où chaque élan de vitalité, chaque initiative, chaque geste spontané est exploité à mort par une bande de c0##@rd organisés maintenant en cartel qui ne pensent qu’à leurs petits privilèges, leurs statuts social, leurs voyages à « l’étranger » occidentalisé, leurs dîners en ville, leurs retraites de M3rd3. De quoi un pays gérontocratique au dernier degré comme la France (où les retraités gagnent plus que les actifs) peut-il bien se plaindre si ce n’est de sa jeunesse? Salauds de jeunes! Jeunes qui ne travaillez plus, ne mangez plus, ne baisez plus, ne vivez plus comment allons-nous vous tirer un dividende?
@Karl Descombes
Excellent commentaire.
@Atlantis :
“La femme est obéissante envers une société.”
voui voui, voui… Et Louise Michel (pour ne citer qu’elle) ?
Evitez les poncifs d’incel et essayez d’en fréquenter quelques unes plutôt que d’asséner de telles généralisations…
@
Ar c’hazh du
Il a parfaitement raison, c’est de la psychologie sociale de base le wokiste Eco+.
Si la gauche parlementaire était contre le droit de vote des femmes c’est parce-que la société étant alors catholique et conservatrice les femmes n’auraient pas voté pour eux.
Aujourd’hui le marxisme culturel empoisonnant les esprits, les femmes votent à gauche.
Mais si demain le fachisme devient tendance, ne vous en déplaise, elles défileront au pas de l’oie.
Regardez les commentaires faits sur les rézosocios concernant les photos des compagnons qui ont ré-édifié la charpente de Notre Dame. Que des blancs, pourquoi pas de noirs ou d’arabes, etc… Peut-être se pencher plus sur les “capacités” et les “motivations” des techniciens…
Quand j’étais ados on me disait: “le travail ça paye” et donc faire des efforts.
Bonjour à Tous
Je suis surpris du nombre de citations de “Idiocracy” alors qu’il y a peu ce titre de film un peu ancien n’était repris par personne .
C’est a force de lire son nom écrit par un très petit nombre de gens? Combien qui le citent l’ont réellement vu en entier ?
A part de le voir comme un film “marrant” est-il bien compris pour ce qu’il est :
Une critique féroce de notre société se limitant à fabriquer des produits et les con-sommateurs qui vont avec . ?
Un point important de ce film devenu culte pour certains :
Il a fait un flop à sa sortie sur les écrans .
Un signe flagrant que la grande masse des spectateurs n’y a rien compris !
Ou ils se sont sentis morveux ……
Salutations aux illusions perdues
PS: Et si vous leviez le pied une fois vos besoins financés par votre travail ?
Vous foncez vers la mort sans même regarder sur le bord de la route les belles choses de la nature .
Vous êtes comme ces randonneurs et cyclistes “modernes” qui ont décidé de faire le parcours en un temps donné et n’ont pas le temps de contempler une nature qu’ils exècrent malgré leurs belles déclarations écologiques…….
Elle n’est qu’un support à leur “performance” .
Le sens du travail … mais quel travail ?
Des tâches répétitives, harassantes et/ou ennuyant ?
Les vrais métiers avec leur savoir faire tendent à disparaître avec notre complicité passive… exemple les boulangers combien ont encore leur propre levain ? Et nous qui achetons n’importe où (pas que la grande distribution) des trucs juste réchauffés on encourage cet appauvrissement des savoir-faire. Donc quel sens ? Quel amour pour un métier qui n’en ait plus vraiment un ?
Et j’ai pris un exemple soft…
Tout est voulu et calculé! Tout est fait pour que la populasse devienne abrutie et ne réfléchisse plus et ainsi manipulable à souhait.
Pour être motivé à travailler pour un patron, il faut être motivé à gagner de l’argent. Mais à partir du moment où vos besoin de consommation marchande sont satisfaits avec 1000 euros (pas de bagnole de marque renault ou autre mais une paire de bonnes chaussures made in bangladesh) , pourquoi se fatiguer davantage;
D’autant plus que l’argent épargné est mal rémunéré et se déprécie par construction de la banque centrale émettrice.
Regardez l’évolution de la part des salaires dans la création de valeur ajoutée, et vous comprendrez la baisse de motivation.
Elle n’est pas à chercher dans une humanité faignante par nature, mais s’explique très bien par l’action d’un acteur économique rationnel.
On nous prend pour des cons, nous agissons comme tel.
L’effort au travail ne rapporte pas plus que le non effort, les progressions au travail sont minimes, à moins de rentrer dans l’arène des managers qui ne sont que des courtisans.
L’effort d’épargne ne rapporte pas non plus. L’effort d’accession à la propriété est récompensée par plus de taxes (car il n’y a plus de taxe d’habitation pour les locataires) et plus de paperasse.
La retraite est illusoire, l’héritage pour les enfants est tellement bureaucratique et taxé que l’idée de mettre les générations suivantes à l’abri du besoin est un mirage.
Ne pas se casser la tête au travail, ne pas chercher à épargner et investir, seulement profiter de loisirs virtuels et vacances low cost, c’est ce qui est mis en avant dans la société française. Le laisser vivre.
Je suis content d’être parti à l’étranger. Le travail rapporte, l’épargne rapporte. Le risque, l’effort et la connaissance sont mis en avant.
Excellent message de Bernard SORET :
Quand vous aurez fait tout ce qu’il faut pour avoir de bons esclaves, il ne vous restera plus que de mauvais sujets. (Puissance des États, 1768) Montesquieu
Les “bons” sujets vont voir ailleurs, et l’herbe n’y est pas forcément plus verte, mais l’horizon y est plus lointain.
des décennies de systématisation de Norme ISO , de risque Zéro, qui valorise le système sur l ‘individu
et vous êtes surpris que les individus se désengagent ?
Pour moi, le fait que nos sociétés deviennent “con” n’est pas “calculé” comme on peut le lire dans certains commentaires. Le témoignage du grand capital, grand pourvoyeur de croissance” avec l’exemple de Renault montre bien ce que n’est pas à son avantage).
Ce qui est sûr, c’est que certains en profitent pour placer leur lugubres projets.
Nous sommes dans la guerre des classes. Guerre silencieuse, non médiatisée, mais elle nous frappe tous… Les riches (à milliards) contre les autres.
Pourtant, le boycott n’a jamais été aussi puissant de nos jour ! Sans doute même plus que le fait d’aller voter.
Nous pouvons dire non à nos écrans.
Nous pouvons dire non à une Tesla.
Nous pouvons dire non aux réseaux sociaux.
Nous pouvons dire non à ce qui nous rend, au final, des esclaves.
Bonsoir,
L’effort oui avec plaisir s’il est récompensé…et que tu donnes 5 à 6 jours de ta précieuse vie pour à minima vivre décemment.
Nos grands parents & parents pour certains pouvaient avec un seul salaire faire vivre une famille…et s’acheter une maison.
Je doute que l’ouvrier chez Renault puisse aujourd’hui le faire mais je peux me tromper.
Quel sens au travail quand tu bosses pour gagner des clopinettes & apprendre que ton patron s’est gavé de millions d’euros de stock option, les actionnaires qui ne font rien s’enrichissent pendant qu’on licenciait et on te demandais de te serrer la ceinture, d’être proactif…et réactif…et que le type qui te servait de PDG s’est enfui comme un malpropre pour éviter la justice…Quel exemple ! et toi tu dois être vertueux…
Ca ne motive pas vraiment je trouve.
Il y a une vraie perte de sens du travail et de la vie !
Bosser oui mais pour qui ? Pour quoi ?
Bien à vous tous.