Vous visualisez bien, à travers ce genre d’information, mon affirmation consistant à dire que la “croissance” ou la “reprise” de nos économies depuis la crise de 2007 est totalement illusoire.
Il n’y a aucune création réelle de richesse mais une accumulation toujours plus importante de dette de l’ensemble des acteurs économiques, qu’il s’agisse des ménages, des entreprise ou évidemment des États.
Tout cela prendra fin et c’est inéluctable. En général, les crises de surendettement se terminent par un immense feu de joie monétaire.
Préparez-vous en surpondérant les actifs tangibles dans vos patrimoines.
Charles SANNAT
Les entreprises américaines se sont plongées dans un vrai océan de problèmes liés à l’endettement. L’étude des données financières de près de 2 000 sociétés effectuée par les économistes Andrew Chang et David Tesher du groupe S&P Global Ratings dévoile clairement cette situation catastrophique.
L’étude réalisée par les économistes fait l’objet d’un article publié dans Business Insider. Les informations concernant l’endettement des sociétés américaines révèlent une crise financière sérieuse.
Les analystes affirment que le montant des dettes contractées a été multiplié par 50 par rapport à la quantité d’argent liquide en circulation. En chiffres absolus, le volume total de la dette des entreprises a augmenté de 850 milliards de dollars pour atteindre 6,6 trillions de dollars. Un signe encore plus alarmant est la répartition des dettes et de l’argent liquide parmi les sociétés qui faisaient l’objet de l’étude. Les calculs effectués montrent que l’année dernière a été marquée par une augmentation des dettes de 730 milliards de dollars et par une diminution de la trésorerie à disposition des sociétés de 40 milliards de dollars.
Business Insider souligne que les économistes de S&P Global Ratings ne mentionnent pas que la somme énorme de 1,84 trillion de dollars de trésorerie appartenant à ces 2 000 entreprises représente un montant historique. Pourtant, cet argent est incapable de cacher les gigantesques dettes de ces sociétés.
Les économistes estiment que cette statistique s’explique par les appétits d’investissements sans fin des sociétés. Ces dernières partent à la conquête des instruments offrant d’énormes revenus : elles émettent des obligations pour trouver les ressources financières nécessaires.
Business Insider conclut que cette situation pourrait engendrer des conséquences désastreuses pour le marché des titres.