Lucas avait 25 ans et il aurait du vivre encore de très longues années. Lucas, c’est mon fils, le vôtre, le nôtre en un mot.

Nous jouons à avoir le meilleur système de santé du monde, mais l’on fait tout ce qu’il faut pour obtenir l’inverse, à savoir une catastrophe sanitaire en puissance.

Urgence et défaillances : le calvaire de Lucas à l’hôpital d’Hyères

“Urgence et défaillances : le calvaire de Lucas à l’hôpital d’HyèresL’histoire tragique de Lucas, mort d’un choc septique dans un hôpital surchargé, expose les lacunes criantes du système de santé et particulièrement celles des urgences hospitalières.

Un décès qui interroge

Lucas, un jeune homme de 25 ans, est décédé le 1er octobre 2023 à l’hôpital d’Hyères, suite à un choc septique. Les circonstances de son décès, révélées par Mediapart, soulignent une série d’erreurs et d’omissions dans sa prise en charge. Sa mère, Corinne Godefroy, a porté plainte pour “homicide involontaire” contre le centre hospitalier et son directeur, Yann Le Bras.

Une prise en charge déficiente

Le cas de Lucas souligne les failles du système hospitalier. Malgré ses symptômes alarmants, son admission aux urgences a été marquée par un manque de suivi médical et des retards dans les soins. Les résultats d’analyses, révélant une grave infection bactérienne, n’ont pas été traités avec l’urgence requise. Sa mère dénonce un manquement aux obligations de prudence et de sécurité, ayant contribué à la mort de son fils.

« Un infirmier sort de la salle de déchoc en hurlant parce qu’il n’y avait pas d’adrénaline. Tout le monde court dans tous les sens pour en chercher dans l’hôpital. Rien ! C’est finalement dans l’ambulance du Smur qu’un infirmier en a trouvé, revenant avec quatre petits flacons ! » Damien Arnoux sur Mediapart

Des témoignages accablants

Des témoins, dont Damien Arnoux, présent aux côtés de Lucas, ont rapporté son agonie et l’inaction du personnel médical. Ces récits attestent d’une gestion chaotique et d’un manque de réactivité face à la détérioration de l’état de Lucas. Le manque de moyens et de personnel, souligné par le médecin de garde, met en lumière les difficultés rencontrées par les services d’urgence, notamment l’impossibilité de trouver un box scopé disponible afin de monitorer en temps réel ses données vitales. “Hôpital en tension, pas de place dans les étages, pas de box scopé dispo aux urgences, plus de brancards disponibles […], 2 médecins aux urgences ce jour : appel à plusieurs reprises de la cadre de jour et de l’administrateur de garde pour avertir de la mise en danger des patients !”

Des conséquences judiciaires et institutionnelles

La plainte déposée par la famille de Lucas ouvre une enquête judiciaire. Parallèlement, cette affaire a suscité l’attention des autorités sanitaires et du ministère de la Santé. Le témoignage de Damien Arnoux a été relayé jusqu’au niveau ministériel, soulignant la détérioration de la qualité des soins dans les services d’urgences en lien avec le manque de personnel et de moyens.”

 

Source Caducee ici

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