Que font les pays mal gérés, dans lesquels on veut croire que l’on peut créer autant de monnaie que l’on souhaite sans qu’il ne se passe jamais rien ?

Ils font des billets de plus en plus gros. Il y avait même, au Zimbabwe, des billets de dizaines de milliers de milliards.

Par exemple, étant possesseur de quelques billets du Zimbabwe, que j’utilise pour passer à mes étudiants et illustrer l’hyperinflation, je suis multimilliardaire en dollars… zimbabwéens, hélas !!

Une fois que l’on a augmenté les valeurs faciales des billets, on fait des dévaluations.

Puis, on en termine avec cette « mauvaise » monnaie et on en crée une nouvelle.

Mais ce ne sont pas les monnaies qui sont mauvaises, ce sont les politiques monétaires menées par les autorités des pays concernés qui sont mauvaises.

Charles SANNAT

Le Zimbabwe abandonne le dollar et introduit une nouvelle devise 

Le gouverneur de la Banque centrale du Zimbabwe a annoncé l’introduction d’une nouvelle monnaie nationale et l’abandon de sa quasi-monnaie « bond notes », dont la valeur était équivalente à celle du dollar américain depuis dix ans, a rapporté le Wall Street Journal.

Le gouverneur de la Banque centrale du Zimbabwe, John Mangudya, a annoncé le 20 février que l’épargne bancaire électronique et les obligations imprimées localement ne seraient plus échangées contre le dollar américain, annonce le Wall Street Journal.

Dans le même temps, les autorités zimbabwéennes ont introduit une nouvelle monnaie qui sera convertie en dollars RGTS (Real Time Gross Settlement), désormais l’unité de référence pour les institutions, les entreprises et les particuliers « afin d’établir la valeur des biens, services, dettes et transactions » dans le pays, selon l’institution financière.
Cette décision du gouvernement est destinée à desserrer l’étau financier qui étrangle son économie depuis des années. En particulier, John Mangudya a reconnu que la mesure était provoquée par le fait que le pays manquait de dollars américains, qui s’échangeaient avec une plus-value de 300 % à 400 % sur le marché noir, selon la publication.

Le Zimbabwe avait abandonné en 2009 son dollar zimbabwéen, totalement dévalué pour cause d’hyperinflation, au profit du dollar américain. Mais les billets verts se sont faits de plus en plus rares, au point d’étrangler l’économie. En 2016, le gouvernement a alors introduit des « bonds notes », des sortes d’obligations de même valeur que les billets verts. Là encore l’opération a échoué et la valeur des « bonds notes » a chuté. L’inflation a repris de plus belle, creusé les déficits et provoqué le retour des pénuries touchant les produits de base, comme le pétrole et l’huile.

Source Agence russe Sputnik.com ici

Please complete the required fields.