Voici un rapport fort sympathique, uniquement pour les pessimistes invétérés. Les optimistes béats, eux, repasseront, il ne faut surtout pas lire ce document.

Vous remarquerez tout de même que cette liste est axée sur les risques dits “géopolitiques”. Pendant que l’on parle de ces derniers, bien réels au demeurant, on oublie très rapidement d’évoquer les sujets économiques.

Charles SANNAT

Des analystes de la société d’investissement BlackRock ont fait une liste des 10 principaux risques géopolitiques. Selon ces derniers, des tensions entre grandes puissances, des désaccords économiques et de nouvelles menaces telles que le terrorisme et les cyberattaques pourraient influencer l’économie mondiale.

Dans leur rapport Global Investment Outlook Q4 2017, les experts de la société de gestion d’actifs BlackRock ont listé les 10 risques géopolitiques les plus d’actualité. Mais trois risques de base qui pourraient influencer les marchés plus fortement sont spécialement soulignés. Ce sont les pourparlers sur ALÉNA, le programme nucléaire de la Corée du Nord et les tensions entre les États-Unis et la Chine.

Les pourparlers sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) occupent la première position. Le quatrième round de négociations est terminé, le Canada et le Mexique ont rejeté les propositions de Washington, trop dures du point de vue de ses partenaires. Toutefois, selon les dernières informations, un certain progrès sur les points les moins discutables de l’accord apparaît. En plus, des négociations restent en cours.

Un nouveau round aura lieu au Mexique, au mois de décembre. Les experts supposent que les négociations s’achèveront début 2018.

Néanmoins, les espoirs sur les fins positives diminuent à cause de la position dure des négociateurs américains et de la rhétorique agressive de Donald Trump. Ces facteurs favorisent donc l’incertitude.

Le programme nucléaire de la Corée du Nord est considéré comme la menace principale pour la stabilité de la région, la sécurité des États-Unis et la non-prolifération des armes nucléaires.
Les analystes estiment que la menace d’un conflit militaire a grandi, étant donné les essais de missiles nord-coréens et les discours de plus en plus agressifs de Pyongyang et de Washington.

Ces conditions rendent plus probable un risque qu’une des parties puisse faire une erreur fatale, comme, en fait, ces actions sont assez limitées.

Cependant, selon les analystes, la possibilité d’une guerre ouverte d’envergure est basse parce que son prix est trop élevé pour toutes les parties. Au contraire, un renforcement de pressions non-militaires des États-Unis est attendu qui seraient sous forme de sanctions ou d’intimidations de la Chine.

Le troisième risque est connecté à cette dernière, et plus précisément aux relations sino-américaines. Les tensions entre Washington et Pékin s’aggraveraient. Les deux pays pourraient se trouver dans le « piège de Thucydide ». Ce terme explique l’état d’un conflit entre une vielle et une nouvelle grande puissance. Ce conflit est entretenu par des compétitions commerciales et économiques.
Du point de vue de l’économie, ces désaccords pourraient avoir une influence sur différents marchés et secteurs de l’économie.

Des actions militaires américaines contre la Corée du Nord et un conflit en mer de Chine méridionale pourraient influencer négativement les relations sino-américaines.
En ce qui concerne les marchés, les actifs font face à une menace.

Toutefois, les auteurs du rapport supposent que Pékin et Washington éviteraient une confrontation ouverte et essaieraient de profiter d’une future visite de Donald Trump en Chine pour améliorer la coopération bilatérale.

Le rapport contient d’autres possibles menaces, moins graves à court terme : des cyberattaques sérieuses, des attentats, un conflit entre l’OTAN et la Russie, un conflit en mer de Chine méridionale, l’escalade de la crise syrienne, une fragmentation de l’Union européenne et un conflit dans le golfe Persique.

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