Comme tous les ans depuis 40 ans… la Cour des comptes s’inquiète, et c’est un titre que vous ne lirez pas, pourtant, c’est bien comme ceci qu’il faut présenter les choses.

Chaque année, je rajoute une bougie à mon âge qui finit par devenir respectable.

Voilà donc au moins 30 ans que j’entends chaque année les inquiétudes de la Cour des comptes !

Du téléphone sonne, émission qui doit avoir mon âge, aux articles de presse, chaque année, c’est la même rengaine.

On s’inquiète du déficit toujours aussi gros, des dépenses stupides de nos élus (toujours les mêmes), ou encore de la dette qui grossit, qui grossit, comme la petite bébête de mon enfance, qui monte, qui monte, elle aussi, mais qui à la fin de l’histoire fait rire les enfants, alors que la dette qui grossit finira par faire pleurer dans toutes les chaumières.

40 ans à entendre les mêmes âneries.

40 ans à entendre le même néant.

40 ans sans action à refiler le problème au voisin.

Au milieu de tout cela, des citoyens qui savent qu’au bout du compte, c’est eux qui doivent payer, car nous savons que nous sommes la contrepartie.

La demande de RIC n’est pas le fruit du hasard. C’est un processus logique qui arrive au bout d’une course folle d’une gestion folle de notre pays par des « professionnels » de la politique qui ont échoué sur tout.

Nous avons voté pour des représentants dont la Cour des comptes s’inquiète chaque année de leur gestion.

L’autre titre que vous ne lirez nulle part aurait également pu être « 40 ans que la Cour des comptes dénonce l’incurie des représentants et de la classe politique »…

Alors à tous ceux qui sont surpris des demandes des Gilets jaunes, il convient de dire que ces demandes où les gens veulent reprendre le contrôle des choses n’est rien d’autre que la conséquence de 40 années piteuses que la Cour des comptes chronique chaque année dans ses rapports pathétiques que tous nos aimables représentants « zélus », ce qui en ferait des « surhommes », s’empressent vite d’enterrer avec la complicité tacite de médias souvent un peu trop serviles.

Charles SANNAT

Source Le Point ici

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