Syndicats et patronat s’opposent sur l’avenir du télétravail.

Alors que le Medef et la CPME proposent un simple « diagnostic » pour tirer le bilan du télétravail massif expérimenté durant le confinement, les syndicats demandent un nouvel accord national permettant de mieux protéger les salariés contre certaines dérives.

Si sous la pression des syndicats les organisations patronales ont accepté d’ouvrir une « négociation » sur le télétravail ce sera selon Hubert Mongon, le négociateur du Medef, un accord qui ne serait « ni normatif » « ni prescriptif ».

Bon en gros un accord qui ne servirait à rien.

Il faut dire que pour le patronat français, le télétravail, c’est vécu plus comme des travailleurs devant la télé assis dans leur canapé que comme des travailleurs qui travailleraient à distance.

On touche ici et c’est assez remarquable de le voir, à la résistance au changement… des patrons !

Pour se sentir chef, et « cheffer », il faut avoir des « sous-fifres » appelés employés. Un chef tout seul dans son salon ne se sent plus chef de rien. Très dur à vivre pour son égo.

Mais ce n’est pas là la seule raison.

La seconde est l’absence totale de confiance des patrons dans leurs troupes !

Un bon salarié qui travaille est un salarié à portée de « fouet » donc au bureau sous l’œil acéré d’un capo, pardon d’un autre collaborateur (à qui on fait croire qu’il a de l’avenir appelé carrière) nommé « Manager ».

Plus sérieusement, il se pose la question fondamentale du management et du contrôle de l’activité menée à distance, sans oublier la nécessité de construire des relations d’équipes et la bonne collaboration de tous avec chacun.

C’est évidemment complexe, mais c’est pourtant vers ces nouvelles manières de travailler que le monde évolue, et vite. Ce sont des méthodes de management agiles, basées sur la confiance, le contrôle et les objectifs.

La contrepartie de la liberté est un très fort engagement dans les résultats à obtenir.

Le patronat français, ne sait pas par quel bout prendre le télétravail et s’arcqueboute sur ses vieilles méthodes.

Nous avons l’un des patronats les plus mauvais et les plus rétrograde au monde. Toujours prompts à expliquer aux gueux qu’il ne faut pas avoir peur du changement…

Faites ce que je dis, pas ce que je fais.

Hahahahahahahahaha…

Charles SANNAT

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Source Libération ici

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