Voilà qui a au moins le mérite de la clarté… et ce n’est pas pour me déplaire.

La-France-va-mieux… mais pas le G7 dont nous faisons (encore) partie et dont il ne faut rien attendre pour la croissance économique mondiale et pour une fois, ce n’est pas moi qui le dis !

Depuis 2007, ce qui va bientôt faire 10 ans, nous enchaînons sommets sur rencontres et les montagnes accouchent de souris, de beaux communiqués permettant de faire tourner la pellicule, mais rien de plus.

Rien n’est réglé, la situation est comme en 2007 mais en pire, avec un endettement des États qui a explosé.

La prochaine étape de la crise sera monétaire. Ne l’oubliez pas et préparez-vous à cette phase qui sera la plus douloureuse pour les patrimoines.

Charles SANNAT

ISE (Japon), 26 mai (Xinhua) — Alors que les dirigeants du Groupe des Sept (G7) se réunissent à Ise, au Japon, pour un sommet visant à répondre aux incertitudes de l’économie mondiale, il est peu probable que des solutions pratiques soient obtenues autour de la table de discussion.

Malgré un ordre du jour chargé, le sommet des dirigeants du G7, qui s’ouvre jeudi, contribuera peu à réduire les différends et ne servira très probablement que les intérêts du pays hôte, selon certains observateurs.

DES DIVERGENCES ÉMERGENT DANS UN CONTEXTE DE PERTE D’INFLUENCE

Le Japon, qui préside le sommet de deux jours dans la préfecture de Mie, souhaite amener le groupe à « livrer un message positif pour relever les défis posés par la croissance économique mondiale et d’autres risques ».

Cependant, alors que la faiblesse de l’économie mondiale est très préoccupante, les mesures de stimulation monétaire sont extrêmement limitées et de profondes divisions demeurent en ce qui concerne l’expansion des déficits budgétaires, a souligné Barry Bosworth, économiste de la Brookings Institution et ancien conseiller présidentiel américain.

« Bien que le groupe exprimera probablement des préoccupations communes à l’égard de la situation de l’économie mondiale, il n’y a pas de consensus sur la façon de répondre à ces préoccupations, et chaque membre pourra adapter ses actions à ses propres besoins individuels », a-t-il écrit dans un article publié à la veille du sommet.

Lors de la réunion des ministres des Finances du G7 qui s’est conclue samedi dernier dans le nord-est du Japon, les tentatives visant à réduire l’écart sur le taux de change et à coordonner les mesures de stimulation des dépenses publiques ont toutes échoué.

Sur les questions économiques, le sommet du G7 devrait ressembler à la réunion des ministres des Finances, qui n’a abouti à aucun résultat concret pour améliorer l’économie mondiale, a estimé Takao Kamakura, professeur émérite de l’Université de Saitama.

Même si certains progrès concrets sont obtenus, leur influence sur la gouvernance de l’économie mondiale ne sera pas aussi perceptible qu’avant compte tenu de la réduction de la part des économies riches dans l’économie mondiale face à des économies émergentes plus fortes.

Le groupe représentait 66 % du PIB mondial en 2000, contre 47 % en 2013. Avec la montée en puissance des économies émergentes, d’autres mécanismes de coopération tels que le G20 sont devenus de plus en plus pertinents pour aborder les questions de l’économie globale.

UN HÔTE AVEC DES INTENTIONS CACHÉES

Outre les divergences sur les politiques, le pays hôte semble placer ses propres intentions au-dessus des intérêts communs du G7 et du monde.

En s’engageant ambitieusement à « agir en chef de file pour guider le monde en montrant la meilleure voie à suivre pour parvenir à la paix et à la prospérité régionales et mondiales », le Japon a mis plus d’accent sur l’auto-promotion et la mise en avant des disputes régionales telles que le contentieux en mer de Chine méridionale.

Le Japon a choisi d’ouvrir le sommet sur une visite du grand sanctuaire d’Ise jeudi matin avec le Premier ministre Sinzo Abe et les dirigeants des six autres pays.

Quelque 2,8 milliards de yens (environ 25,5 millions de dollars) ont été dépensés rien que dans le centre des médias internationaux du sommet, dont une majorité sont destinés à la promotion touristique, selon les autorités japonaises.

Promouvoir la reprise de l’économie mondiale n’est pas l’objectif des dépenses massives du Japon pour ce sommet, a estimé le professeur Kamakura.

C’est ce que souhaite M. Abe, mais ce n’est pas dans l’intérêt du Japon, a déclaré M. Kamakura, avant d’ajouter que ces dépenses colossales pourraient aggraver la situation budgétaire déjà sombre du pays.

Zhu Jianrong, professeur à l’Université Gakuen de Tokyo, a également indiqué à Xinhua que le gouvernement de M. Abe considérait le sommet comme une opportunité de démontrer à la population japonaise son influence dans le monde des pays développés afin de remporter plus de voix aux prochaines élections.

De plus, en imposant la question de la mer de Chine méridionale au programme du sommet, le Japon cherche à obtenir le soutien des six autres pays en faveur de sa propre politique d' »endiguement » de la Chine, a ajouté M. Zhu.

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