Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Mon dieu… le protectionnisme, quelle horreur. C’est immonde, c’est à la fois le retour de la peste brune et des « zeureslesplussombres » sans oublier ce populisme à vomir.

Laissez-moi cracher de dégoût par terre à de telles évocations. Cela me donne envie de vomir.

Mais non, je plaisante.

Enfin, je plaisante, mais pas autant que l’Allemagne de Merkel, Merkel qui, au moment de l’élection de Trump et avant que Macron ne soit hissé au pinacle, avait été bombardée par la bien-pensance mondialiste « leader du monde libre ».

Eh bien cette même Merkel, vous savez quoi ?

Elle fait du protectionnisme… Sans doute parce qu’elle est un peu moins débile que la moyenne et un tantinet plus pragmatique, sans oublier que la mondialisation, comme prévu, et je l’ai écrit 1 000 fois, c’est très amusant tant que les industries allemandes dominent l’Europe et le monde, mais nettement moins sympathique quand les Chinois rachètent massivement les entreprises… allemandes, pillant ainsi littéralement le savoir-faire et les ressources germaniques.

La Chine a d’abord détruit les activités bas de gamme…

Puis moyen de gamme, et des pays comme la France et les États-Unis ont été laminés par les délocalisations.

Puis dernière étape de la montée en gamme de la Chine, qui se rêve en puissance mondiale aussi bien politique que militaire et évidemment économique, c’est le haut de gamme, et le fait d’aller tailler des croupières à l’industrie de Merkel et des Nippons !

Les Nippons n’aimant pas les Chinois qui n’aiment pas plus les Japonais, vu qu’il s’agit de deux peuples à la mémoire longue et qui se sont entre-tués pendant la Seconde Guerre mondiale, les Chinois préfèrent s’attaquer à l’Allemagne, c’est plus facile.

L’œil sur la Chine, Berlin renforce son contrôle des investissements étrangers

Du coup, Berlin met en place des mécanismes de blocage aux achats chinois.
Pour du protectionnisme, c’est du sacré protectionnisme.

« Le gouvernement allemand a durci mercredi son contrôle sur les investissements non européens dans les secteurs stratégiques, au moment où la Chine fait montre d’un appétit croissant pour les fleurons de la première économie d’Europe.
Le décret adopté par le gouvernement d’Angela Merkel ramène à 10 % du capital, contre 25 % depuis 2004, le seuil permettant à Berlin de bloquer des acquisitions étrangères dans certaines entreprises.

Le projet, délicat dans une Allemagne soucieuse de son attractivité et qui ne se prive pas d’investir à l’étranger, vise à surveiller de près « les infrastructures sensibles », pour voir « qui les achète et avec quelles conséquences », a expliqué le ministre conservateur de l’Économie, Peter Altmaier. »

Inquiétude du patronat allemand !

« Le nouveau serrage de vis soulève des critiques dans les milieux d’affaires du pays. La Fédération allemande de l’industrie (BDI) « s’oppose au durcissement à un rythme annuel de l’ordonnance sur les affaires économiques extérieures », et appelle l’Allemagne à « rester ouverte aux investisseurs étrangers », selon un communiqué diffusé mercredi. »

Pékin pas content !

« Tout en soulignant que l’Allemagne ne visait pas « une entreprise ni un pays en particulier », une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a mis en garde mercredi contre les « signaux erronés envoyés au monde » avec l’annonce de certaines politiques, « dans un contexte où le protectionnisme et l’unilatéralisme s’exacerbent ».

« Nous espérons que l’Allemagne créera un accès au marché juste et ouvert pour les entreprises internationales qui investissent en Allemagne, entreprises chinoises comprises », a ajouté Hua Chunying. »

Revoir les règles du jeu de la mondialisation !

Ne nous leurrons pas.

Le pays qui domine l’Europe c’est l’Allemagne.

Rien ne peut être fait sans l’Allemagne.

Tant que l’Allemagne gagne dans la compétition internationale et que la mondialisation lui est profitable, l’Allemagne n’a aucune raison de vouloir du protectionnisme dont elle a été la grande pourfendeuse ces 20 dernières années.

Maintenant que la Chine devient un concurrent sérieux, et que les ambitions chinoises de domination rentrent en opposition avec les intérêts économiques allemands, le protectionnisme redevient une vertu.

L’Allemagne n’a eu aucune pitié à l’égard des autres pays européens. En refusant une juste dose de protectionnisme, ce sont des pays comme la France qui ont payé le plus lourd tribut à une mondialisation mal goupillée.

Mais, enfin, les intérêts de l’Allemagne vont commencer à converger avec ceux de ses autres partenaires, dont la France.

Progressivement, la démondialisation va gagner l’Europe, cela se fera sur 10 ans, mais le monde change considérablement.

C’est donc une excellente nouvelle pour la France et pour l’Europe. Personne n’est contre l’Europe. Beaucoup sont contre cette Europe-là, à savoir libérale, totalitaire et sans protection de ses populations.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Source Boursorama.com ici

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