On a appris aujourd’hui par une dépêche de l’agence de presse Reuters que “la Banque centrale européenne (BCE) étudie d’éventuelles modifications à apporter aux règles qui régissent son programme de rachats d’actifs, a déclaré jeudi son président alors que l’inflation au sein de la zone euro demeure nettement inférieure à l’objectif à moyen terme de l’institution”…
Et je dois avouer que les changements envisagés sont “pas mal” du tout (c’est du second degré, de l’ironie et de l’humour noir d’économiste).
Si Mario Draghi n’a toutefois pas confirmé une possible extension du programme d’achats d’actifs de 80 milliards d’euros par mois et laissé ses taux directeurs inchangés comme attendu, il s’est autofélicité des résultats “brillants” (humour noir encore) de sa politique en disant, je cite : “Pour le moment, les changements (dans les projections) ne sont pas suffisamment importants pour justifier une décision d’agir. Nous constatons que notre politique monétaire est efficace.” Ha. Haha. Hahaha.
C’est tellement efficace que la “BCE pourrait assouplir les dispositions lui interdisant d’acheter des titres au rendement inférieur à son taux de dépôt et d’acquérir plus de 33 % d’une ligne obligataire spécifique, estiment les observateurs. Mais des changements plus radicaux avec l’achat de nouvelles catégories d’actifs comme des obligations bancaires, des prêts non performants voire à l’extrême des actions, sont aussi évoqués”…
Bientôt, on pourra tout vendre à la BCE et une grosse entreprise pourra émettre une obligation à -10 % qui sera achetée par la BCE qui fera du coup un chèque de 10 % à cette entreprise avec du pognon qu’elle n’a pas… C’est juste énorme et c’est sans limite.
Même si je raisonne par l’absurde, cela veut dire qu’une entreprise du CAC 40 pourrait émettre du papier “rémunéré” à -50 % pour 1 milliard d’euros et donc encaisser tout de suite 1 milliard d’euros de la BCE plus -50 % de taux négatifs donc un chèque de 500 millions d’euros, hahahahahaha…
Le plus grand vol de tous les temps est en cours sous vos yeux.
Bienvenue en absurdie et en déliria…
Charles SANNAT