Les prix du pétrole montent encore, et nous allons bientôt atteindre un niveau de prix critique, un niveau à partir duquel, vous allez entendre les couinements et les grincements d’une économie mondiale qui a besoin d’une énergie abondante et peu coûteuse.

Je vous invite également, pour une vision plus large à prendre en considération l’augmentation des taux aux Etats-Unis. Légère pour le moment, une augmentation des taux reste dans tous les cas une ponction sur l’économie.

Quand vous avez des taux en hausse et une énergie en hausse également, sur une économie fragile, alors cela ne sent pas bon du tout.

Nous ne sommes pas encore arrivés au niveau des cris de douleur, mais ces deux mouvements sont à surveiller.

Pour la hausse du pétrole, l’explication est double. D’une part certains pays réduisent encore leur production, et d’autres, anticipent une reprise économique plus forte grâce aux vaccins et la fin de la crise sanitaire.

D’où la poussée d’inflation que nous pourrions connaître lors de ce premier semestre 2021.

Charles SANNAT

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Le baril de Brent retrouve son niveau d’avant le début de la pandémie de Covid-19

Le Brent européen de la mer du Nord a atteint 60 dollars le baril pour la première fois depuis le 29 janvier 2020, boosté par la réduction de la production pétrolière décidée par l’Arabie saoudite et l’arrivée des vaccins contre le Covid-19.

Le prix du pétrole brut Brent a dépassé ce lundi 8 février 60 dollars le baril pour la première fois depuis le 29 janvier de l’année dernière.

À 06h25 (heure de Paris), les contrats à terme pour avril ont augmenté de 0,77% pour s’établir à 60,01 dollars le baril. Le prix de ceux pour mars pour le WTI (West Texas Intermediate) s’est également accru de 1,18% pour atteindre 57,53 dollars.

Cependant, le Brent a ensuite perdu du terrain, évoluant actuellement aux alentours de 60 dollars le baril.

Les facteurs de la hausse des prix
Bloomberg indique que la hausse des prix du pétrole est due à la récente décision de l’Arabie saoudite de réduire la production d’un million de barils par jour en février et mars. Selon le ministre algérien de l’Énergie Abdelmadjid Attar, la montée des prix du brut s’explique également par l’arrivée des vaccins contre le Covid-19.

«La hausse du cours du pétrole est à mettre, avant tout, sur les décisions prises par les pays membres de l’OPEP+ […]. Bien sûr, l’arrivée du vaccin contre le Covid-19 est aussi un élément important pour le secteur de l’énergie», indique M.Attar à Sputnik.

L’accord OPEP+ de 2021
Début janvier, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs partenaires (OPEP+) sont parvenus à un accord prévoyant la réduction de la production de pétrole par l’Arabie saoudite. Dans le cadre de cet accord, la Russie et le Kazakhstan peuvent accroître la leur respectivement de 65.000 et de 10.000 barils par jour dès février.

Selon Bloomberg, cet accord permettra à l’Arabie saoudite d’obtenir des prix du pétrole relativement élevés et à la Russie d’augmenter sa production.

Le 8 janvier, peu après la réunion de l’OPEP+, le prix du baril de pétrole Brent avait dépassé les 55 dollars, atteignant son niveau prépandémie à la bourse de Londres ICE.

Pourtant, la situation est loin d’être idéale sur le marché du pétrole, notent les analystes, rappelant que les participants à l’accord de l’OPEP+ ne sont pas tous prêts à respecter leurs engagements.

Source Agence de presse russe Sputnik.com ici

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