“Greenwashing : sur 1 100 entreprises contrôlées en deux ans, un quart étaient “en anomalie”, selon une enquête de la DGCCRF” nous apprend Radio-France (source ici).
“Environ un quart des entreprises contrôlées ces deux dernières années dans le cadre de la lutte contre le greenwashing ou écoblanchiment, pratique consistant pour une entreprise de se donner une image responsable à l’égard de l’environnement, étaient “en anomalie”, selon une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) que franceinfo s’est procurée ce jeudi.”
Cette enquête dédiée au contrôle des allégations environnementales utilisées pour les produits non-alimentaires et les services a été menée en 2021 et 2022 par les services du ministère de l’Économie. Au total, 1100 établissements ont été contrôlés. “Pour mettre fin aux pratiques commerciales d’écoblanchiment des produits ou services contrôlés, les enquêteurs ont ainsi dressé 141 avertissements, 114 injonctions et 18 procès-verbaux pénaux ou administratifs”, résume la DGCCRF dans un communiqué.
Fausses promesses vertes
La DGCCRF explique qu'”une très grande proportion des allégations” épinglées “ne renvoyait pas à un impact environnemental particulier, mais suggérait plutôt un bénéfice global pour l’environnement”. Elle cite les exemples des allégations telles que “respectueux de l’environnement” ou “éco-responsable”. “Or, ces allégations sont présumées trompeuses pour les consommateurs, les professionnels y recourant n’étant pas en mesure d’apporter les justifications nécessaires”, explique-t-elle.
Il ressort également de cette enquête que certains professionnels apposent régulièrement des mentions valorisantes sans justification, dans le but de se démarquer des concurrents. La DGCCRF cite l’exemple d’une allégation fausse sur un pot de miel sur lequel était inscrite la mention “pour chaque pot vendu, un don est reversé à [une] association qui lutte pour la sauvegarde des abeilles”. En réalité, un seul don avait été fait par l’entreprise en 2016.
“À la suite de ces contrôles, les professionnels ont, dans une très large majorité, procédé à une remise en conformité en modifiant ou en supprimant les allégations trompeuses”, se satisfait la DGCCRF. “De même, les allégations ne pouvant être justifiées ont très souvent été retirées par les professionnels”, termine-t-elle.”
Des notions floues !
Si dire que l’on reverse un don à chaque vente de pot de miel et que cela n’est pas fait, je comprends bien que cela soit mensonger et c’est assez factuel. Il y a bien ici une tromperie relativement facile à démontrer.
Pour le reste je ne sais pas comment on peut définir ce qui est éco-responsable ou respectueux de l’environnement.
Si mon produit ici accessible en ligne comme l’est cet article, est-ce que je peux écrire que je suis respectueux de l’environnement puisque je ne fais pas d’impression papier de mes articles ? Certains diront que oui, évidemment, car il faut des litres d’eau pour fabriquer du papier, de l’énergie, beaucoup, il faut le transporter, le mettre dans des machines, de l’encre pour imprimer, encre toxique par ailleurs et nécessitant un processus industriel complexe et pas très écologique, puis une fois imprimé, il faut distribuer tous ces journaux.
Je suis donc très éco-responsable !
Mais d’autres diront que non puisque le numérique génère aussi des pollutions. Il faut produire des écrans, des PC, les acheminer de Chine, faire des puces, puis les alimenter en énergie ! Bref, ce n’est peut-être pas si vertueux ni très respectueux de l’environnement.
Je voulais simplement montrer avec cet exemple simpliste qu’il me semble compliqué de définir ces notions. Les notions floues juridiquement ouvrent toujours la porte aux abus et à l’arbitraire, et le danger avec l’écologie actuelle c’est bien qu’elle devienne trop totalitaire.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Le plus simple est de ce dire que ce genre de propos ne veut rien dire du tout.
C’est comme “avec Carrefour je positive”. Des phrases marketing ou publicitaire qui ne visent qu’à générer une émotion chez l’acheteur et donc, donner une image émotionnelle au produit.
De base, la “consommation” est fondée sur ce principe, qui conduit très directement à toutes sortes de mensonges (par action, par omission, par détournement…).
Le sujet de l’écologie aujourd’hui est un immense gisement émotionnel pour le marketing.
La loi dur “le secret des affaires” renforce immensément ceci, puisqu’elle empêche de parler de ce que se permettent les entreprises. Je pense même que c’est sa raison première: permettre d’empapaouter en paix…
Les politiques font un greenwashing totalitaire bien plus dangereux puisqu’ils ont le pouvoir de nuire, et de décider comment raser de près les gueux.
Les industriels ne font qu’un marketing mensonger, libre à nous de boycotter ces produits et de rechercher les circuits courts.
Si être éco responsable consiste à ne pas produire de CO2, alors les seuls éco responsables remplissent les cimetières.
Et malgré cet effort significatif, les élus produiront quand même du méthane mais ne paieront plus de taxes sur la transformation gazière.
L’enjeu est de disqualifier les petites structures lors du “fléchage” des prêts bancaires. Le contrôle de la “fraude” permettant de diriger l’épargne privée et surtout publique mais aussi les subventions vers les grosses boîtes (des copains), rémunérer un peu mieux ces placements en “taxant” les entreprises non élues.
CQFD
Elle ne le devient pas elle l’est par nature (elle est bien celle la ?) totalitaire,mais nous sommes loin du “bon dol ” de l’Omo qui lave plus blanc de Coluche ,en ce moment il y a une pub pour Gogo qui promet la construction sans permis de Hll (habitation légères de loisir) de 20 à 30m2
c’est de l’escroquerie;il n’existe pas de terrains constructibles en france par nature (on y revient ) il y en a ou c’est interdit tout les autres sans exeption sont soumis a ,autorisation,il faut lire le code de l’urbanisme
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CRÉDIT CARBONE
Le PDG de Verra démissionne. Verra, entreprise américaine qui capte 90% des sommes versées par des entreprises sur la planète comme Disney, Shell, Nespresso …, se charge de veiller sur la santé des arbres.
L’entreprise donatrice reçoit de Verra un certificat correspondant au CO2 séquestré.
The Guardian, l’hebdomadaire allemand a publié une enquête accablante sur l’arnaque aux crédits carbone de Verra.
La société Brestoise EcoTree concourante française de Verra insiste de ne pas jeter l’eau du bain avec le bébé.
Il semble que vendre du vent soit très lucratif.
On pourrait commencer par sanctionner les gouvernements et la grosse commission, premiers acteurs de l’écoblanchiment !!!
Désolé de le dire, mais je suis un peu “primaire” je suis abonné a la insolentiae pas parce que c’est eco-responsable vert-machin toussa toussa, mais pour m’informer, me former et stimuler ma propre reflexion.
Et ce me parait bien plus important que de me faire lessiver le cerveau par la pensée verte tueuse (vous l’avez celle là ? )
@Philippe sur 26 mai 2023 à 8 h 19 min
“La société Brestoise EcoTree concourante” ???
Concurrente, oui. Vous êtes réveillé ?
Est-ce que le lavage de cerveau entre dans le cadre du “écoblanchiment” ? Et que fait-on de l’eau issue de ce lavage ?!
Helas chacun peut le constater dans nos campagnes : les artisans honnêtes ont disparu, ceux qui survivent sont obligés de tricher….
@ Philippe sur 26 mai 2023 à 7 h 40 min
“”Si être éco responsable consiste à ne pas produire de CO2, alors les seuls éco responsables remplissent les cimetières.””
Hop! hop! hop! et le méthane des feux follets ? 🙂
Bonjour à tous,
je me permets d’amener un petit correctif à votre démonstration, Charles. Etant dans l’édition papier, nous connaissons bien ce domaine. Heureusement qu’il y a le papier sinon la plupart des forêts en France se mourraient. C’est un revenu non négligeable pour les sylviculteurs qui les obligent à entretenir les forêts. Malgré tout, cela n’y suffit pas, il reste dans certaines parcelles des Landes des centaines d’arbres à terre depuis la tempête de 2009 qui pourrissent sur place sans être exploités. Les usines de papier sont, généralement, placées dans des zones où la forêt est dense, exemple Landes et Gascogne à Mimizan, ce qui limite les transports de grumes. Les fabricants essaient d’arrêter d’y ajouter du chlore pour le blanchir. Les encres sont à base d’eau ou au pire d’éco-solvants . Le papier fait partie du cycle écologique de la forêt française au même titre que le chauffage au bois (bûches et pellets). Ce qui me gène plus c’est le papier qui vient de Chine, de Pologne ou d’Estonie. La pollution est là, pas dans le papier “Made in France”. Bonne journée.
YANNICK = je pense que dire qu’on se fait enc….. est bien plus réel car les langages fleuris n’arrangent pas nos affaires ni notre avenir ! On nous la met profondément : je n’aime pas cela du tout !
Je privilégie les ventes direct producteur, tous les produits de base sont à proximité et permet une cuisine saine et savoureuse.
L’essentiel est le socle de nos besoins, exit tous ces cochonneries industrielles pour une meilleure santé et le porte monnaie de la ménagère s’en ressent.
Je ne suis pas éco responsable, je suis pragmatique.
Bonjour
Ces entreprises sont a l image de nos politichiens
rester flou pour faire du flouze
Il faut aussi compter avec les serveurs par lesquels transitent cette lettre, ainsi que toutes les autres, les mails et et les sites.
Pour cela voir l’article “Sécheresse en Espagne. Moins d’eau pour les agriculteurs, plus d’eau pour les serveurs informatiques de Facebook !”
Bien à vous
Humm…
De mon point de vue (en prise avec de multiples petites entreprises), je vois de tout – et je vois beaucoup de réflexions autour de l’écologie (dans le cadre de l’entreprise).
Il y a de tout, des gens qui s’en moquent au niveau personnel et d’autres qui s’e soucient – mais en très grande majorité, c’est une préoccupation, parfois par obligation (“Ah mais oui, si on fait ça, on va nous le reprocher”). Enorme pression sociale intégrée – mais la plupart du temps comprise, surtout quand les contraintes sont “intelligentes” (c’est-à-dire permettant de contourner d’anciens conformismes onéreux – la température élevée dans les locaux – ou offrant d’autres façons de s’organiser en opposant une bonne raison aux employés ou aux clients, qui acceptent mieux l’argument écologique que l’argument organisationnel ou pécunier).
Pour les entreprises dont je gère la communication, c’est parfois un “souci” : pouvoir répondre du tac-au-tac au client (une entreprise ou le grand public) si le truc vendu peut se recycler et son bilan carbone, s’il est fabriqué en France, etc. Les questions ne sont pas rares – et certaines boîtes sont sensibles au “Fabriqué en France” ou au recyclage. C’est assez fin, les boîtes sont sans cesse à arbitrer entre la qualité, l’écologie, la provenance et le prix (tous ces facteurs pouvant se heurter). Elles font du bricolage avec les infos qu’elles ont. Quand un site affiche son côté écologiste, ça peut peser dans la balance, car elles peuvent afficher leurs propres bonnes pratiques.
Je pense que c’est comme beaucoup de choses en France : beaucoup de discours, du bricolage – et beaucoup de volonté de bien faire dont 90% est saccagé. Mais les normes françaises font que le système est au final relativement vertueux par rapport à d’autres époques ou à d’autres pays.
Dans le même genre, vous êtes un ancien de la BNP ?
Nous sommes clients depuis près de 40 ans
Nous venons de recevoir un courrier de notre chère banque annonçant qu’elle lance le grand programme “Empreinte Carbone” appelé La Boussole
Lancement à grand renfort de propagande
Mais depuis quand est ce à la banque de se mêler des agissements de leurs clients
Quand les complotistes nous avertissent de certaines dérives, elle finissent toujours par arriver !!
« Or, ces allégations sont présumées trompeuses pour les consommateurs……
Elles ne sont trompeuses que pour ceux qui veulent bien se laisser tromper! Personnellement, dès que l’on m’annonce que c’est éco-responsable, bon pour la planète, carbone free et autres balivernes, je sais tout de suite que c’est de l’enfumage écolo, et que je suis fortement enclin à boycotter le produit ou service proposé, et aller voir ailleurs. Si on me vend une idéologie qui prétend primer sur la qualité du produit, je fuis !