Le décret publié le 13 février au Journal officiel autorise désormais à la Direction générale des finances publiques (DGFiP) et à la Direction générale des douanes de collecter et d’exploiter les données librement accessibles sur les réseaux sociaux et les plateformes numériques comme Facebook, Instagram, Twitter, leboncoin, Airbnb ou encore Blablacar.

Ce qui est important ici c’est d’exploiter les “données librement accessibles sur les réseaux sociaux”.

Dans tous ces sites et réseaux sociaux gratuits, vous êtes le produit !

Les gens, naïfs et gentils se sont tous globalement auto-fichés eux-mêmes. Ils crânent, s’exhibent pour se donner la sensation d’exister, même virtuellement aux yeux des autres.

Objectivement, il n’y a rien de choquant à ce que les autorités utilisent des données que les gens consentent librement à exposer aux yeux de tous.

Cette dérive fiscale n’est pas une dérive, c’est une évolution logique.

La meilleure façon de vous protéger des fins limiers de Bercy c’est tout simplement de ne pas jouer le jeu des réseaux sociaux.

Je fais partie de cette vieille génération qui n’a aucun besoin de mettre ses photos de vacances sur Facebook, ou de montrer le plat commandé au restaurant sur Instragm pour que la planète entière le sache.

Selon les mots de Gerald Darmanin, quand il était à l’époque ministre des Comptes publics, ces nouveaux outils visent à lutter « contre ceux qui font profession de vendre du tabac ou de la drogue sur internet. Il ne s’agit pas de regarder ce que vous allez réserver comme hôtel sur booking.com ».

Bien sûr… cela fait bien longtemps que les dealers sont déjà identifiés par les services de police ! Tous les méchants sont globalement connus. Surveiller les réseaux sociaux n’aura aucune utilité sur ce plan, par contre pour Monsieur Michu, qui pensait ne rien avoir à cacher, ce sera une tout autre paire de manches et il lui faudra justifier l’achat de cette BMW d’occasion qu’il est allé chercher à l’autre bout de la France et qui n’est pas le fruit d’un trafic, mais simplement un pauvre gars, qui aime bien les bagnoles. Il sera traité comme un criminel potentiel.

Vous allez adorer.

Charles SANNAT

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