Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Le fardeau de la dette Covid est un sujet qui devrait être au cœur de la prochaine campagne électorale pour les présidentielle de 2022. Il est fort probable que ce sujet, fondamental, soit soigneusement éludé par des candidats à qui l’essentiel est invisible depuis bien des années désormais.
Pourtant, la dette Covid est colossale.
Comme vous le montre cette infographie du journal Les Echos, il faudra pour la rembourser au moins :
67 ans pour la France.
89 ans pour l’Espagne.
26 ans pour l’Italie (là je suis un peu sceptique pour la durée italienne)
Et… seulement 7 ans pour l’Allemagne.
Je vous invite, après avoir pris conscience de ces durées monstrueuses pour rembourser rien que la dette Covid actuelle, je ne vous parle même pas des autres dettes déjà accumulées ou des nouvelles dettes à venir, encore plus, si nous avons encore une vague de coronavirus ou un nouveau variant de SARS-CoV-2 et demi… à écouter la petite vidéo de Jean-Marc Daniel, qui n’est pas un gauchiste émérite.
Que dit-il ?
Que nos générations futures vont payer deux fois. Elles vont payer nos retraites par répartition mais également les retraites des Californiens à travers le remboursement de notre dette puisque ce sont les Californiens (et les autres créanciers étrangers) qui la détiennent.
Les prochaines générations devront payer nos retraites par répartition ET celles des Californiens à travers le remboursement de notre dette 💸 pic.twitter.com/00FET1ThvH
— Aurélien Véron (@aurelien_veron) May 25, 2021
Mais il dit aussi, et en réalité il commence par cela, que la BCE détient 20 % de notre dette, ce qui revient à dire que nous nous devons à nous-même, que ce sont des jeux d’écriture et que c’est une dette gratuite et que c’est un “drôle de monde”.
Donc résumons.
Il faudra au mieux, je dis bien au mieux, 67 ans à la France pour rembourser la dette Covid sans même parler du reste.
La BCE détient déjà 20 % de notre dette à taux zéro.
Nous n’avons pas de croissance économique autonome et forte qui ne soit pas basée sur toujours plus de dettes.
Nos taux d’imposition sont les plus élevés de l’OCDE devant même les pays nordiques.
Et pourtant… chaque année notre pays plonge un peu plus.
Alors nous pouvons raisonnablement penser que nous ne serons pas en mesure de rembourser nos dettes ne serait-ce parce que nous ne pouvons plus augmenter plus les impôts sans obtenir ce qu’il s’est passé dans l’ex-URSS à savoir que ceux qui font, cesseront de faire.
Si nous ne pouvons pas augmenter la pression fiscale.
Si nous n’avons pas une croissance très forte pour créer de la richesse.
Si nous n’arrivons pas à baisser significativement nos dépenses…
Alors, quelle solution reste-t-il ?
La faillite ou l’inflation.
C’est pour ces raisons-là que je postule dans mon dossier STRATEGIES consacré à l’inflation et dont vous pouvez voir la couverture ci-dessous, que cette inflation sera durable (pour tout un tas de raisons que je vous explique en détail).
Ne sous-estimez pas les effets de la résolution de la crise de la dette par l’inflation. Ce sera redoutable pour votre épargne et votre pouvoir d’achat.
Pour en savoir plus et vous abonner à la lettre STRATEGIES tous les renseignements se trouvent ici.
Charles SANNAT
Restez à l’écoute.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
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Je pense que tous les ‘grands de ce monde”, les oligarchs et autres qui se réunissent a Davos simplement supprimeront tous tes dettes mondiales et autres, cela fait parti selon moi de leur stratégie pour créer leur “grand reset ou Nouvel Ordre Mondial” et ainsi tout le monde, ou presque.. leur en seront reconnaissant et tomberont dans le piège de leur stratagème, dont l’exploitation du covid fait partie aussi (La Bible en parle )
L’inflation ne se décrète pas… donc la faillite!!!
67 ans ? comment ont ils calculé ce chiffre ? Pour rembourser une dette il faut avoir budget qui dégage des excédents, ce qui ne nous est plus arrivé, si ma mémoire est bonne, depuis 1974…
Monsieur
Merci pour votre cours , et votre pédagogie.
Aucune génération n’est obligée de payer les dettes de l’autre. Au pire, les générations suivantes créeront un nouvel état, qui n’héritera pas des dettes de l’ancien, comme l’on construit une maison neuve en abandonnant la ruine à côté.
Ces changements sont nombreux dans l’histoire, le cas classique est souvent d’ailleurs après des guerres, où le vainqueur accepte rarement d’hériter des dettes du vaincu qui occupait le fauteuil juste avant.
Concernant l’Italie et son délai de 26 ans, il est plausible car avant la crise Covid le budget de l’Etat italien était en excédent primaire (i.e. hors charge de la dette).
Si l’Italie continue à emprunter à taux 0 ou très faible via la BCE, elle pourrait très bien passer rapidement en excédent ‘tout court’.
Les masses financières gigantesques rétribuant les (faux)bons et (de)loyaux se(r)vices de l’armée pléthorique des ponx semblants travailler, atteignent des sommets hallucinants (inaccessibles)
Pour ceux qui cesseront de faire, cela a déjà comencé. De plus en plus de petits patrons diminuent la voilure faute de bénéfices substanciels, et le covid n’a pas donné envie de repartir sur des journées de 15 heures.
Il y a une troisième voie: le jubilée.
L’annulation des dettes.
Dans ce cas, le perdant est le prêteur.
Or, quand le prêteur est la BCE, il lui suffit d’imprimer de l’argent pour ne pas faire faillite.
Certes, ce faisant, l’euro deviendra une monnaie de singe et en mourra sûrement.
Mais ce n’est même pas certain, comme tous les grands états font de même.
Il y aura une dévaluation absolue, mais pas relative.
(Tuyau: toutes les devises qui ne seront pas dans cette situation et les métaux précieux vont s’apprécier en relatif.)
La BCE et les états jouent donc à face je gagne pour l’instant et pile pas sûr que je perde demain.
C’est pourquoi les états veulent tant ces Eurobonds, .
Mêmes les allemands désormais.
Il faut faire remonter les dettes pourries vers la BCE, pour mieux les annuler.
Enfin, les dettes de la classe politico-financière.
Pour vous et moi, ce sera une autre affaire de faire annuler son prêt immobilier à la banque du coin et non à la BCE…
Mais si les peuples ne sont pas des moutons, et montrent les dents, il faudra aussi faire quelque chose de la BCE vers les petits, via les banques ou les états.
Au passage, banques et états apparaîtront au couillon de base comme des sauveurs. Un comble !
L’alternative est de faire en sorte que les peuples ferment leur gueule.
Et quel meilleur moyen qu’un revenu individuel universel…
Dont les conséquences sont très bien expliquées dans un autre article de C. SANNAT.
Le terme “rembourser” est-il correct? La plupart du temps, ils utilisent “rembourser” dans le sens di diminuer le ratio dette/PIB, le plus souvent en essayant que la dette augmente moins vite que le PIB, il est rarissime que la dette baisse en valeur absolue.
Si on prend le cas de la Belgique dont le ratio était monté à 130% et qui a réussi en une vingtaine d’années de la ramener à 90% avant de repartir avec la crise des subprimes, durant cette période, la dette n’a baissé en valeur absolue qu’une année ou deux! Le reste c’est seulement une moindre croissance et non un remboursement !!!!