C’est un article du Figaro revenant sur la dernière décision du Conseil d’État qui a annulé l’interdiction du maïs transgénique de Monsonto, une belle victoire… pour cette multinationale.

“Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll avait interdit par un arrêté du 14 mars 2014 la commercialisation, l’utilisation et la culture de cette variété de maïs génétiquement modifiée.

C’est une victoire symbolique qui ajoute un nouvel épisode à un feuilleton que l’on pensait terminé. Le Conseil d’État a annoncé vendredi avoir annulé l’arrêté interdisant le maïs génétiquement modifié MON810 de Monsanto en France. «Le Conseil d’État a constaté que les conditions posées par la législation européenne pour prendre une telle mesure d’interdiction totale n’étaient pas remplies», écrit-il dans un communiqué.

Cette mesure restera sans effet, assurent les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement. Selon les deux cabinets, une directive datant de 2015, transposée en novembre dernier en droit français, autorise chaque État membre à interdire les cultures OGM sur son sol même quand elles sont validées par l’Autorité européenne de sûreté des aliments (EFSA).»

Donc interdit, plus interdit, annulation de l’interdiction mais sans effet sur l’interdiction décidée… Bref, tout cela est à l’image d’un pays et d’institutions incapables de définir le cadre dans lequel nous souhaitons évoluer et de se tenir à certains grands principes de cohérence et de lisibilité.

Ce grand n’importe quoi généralisé touche l’ensemble des pays européens tant les droits nationaux, les directives européennes, ou encore les accords et traités internationaux conduisent à une perte totale de souveraineté et à des cadres d’action inefficaces pour nos dirigeants désarmés et impuissants à nous protéger, ce qui est la conséquence de leurs propres abandons et de leur propre lâcheté.

Charles SANNAT

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