Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Comme vous le savez, je dénonce l’hypocrisie et les paradoxes majeurs de nos sociétés.

Nous devons faire pipi sous la douche et éviter de manger de la vache pour croquer de la bonne farine d’insectes en mangeant du quinoa comme des poules pour répondre aux oukases des écolos qui sont pourtant très silencieux sur le bilan carbone de nos guerres !

Nos 20 ans de guerres. Que dis-je nos 30 ans de guerres si nous prenons comme point de départ 1991 et la 1ère guerre du Golfe. Nous avons pollué pendant toutes ces guerres bien plus que toutes les pollutions civiles cumulées.

Pourtant, nous sommes loin des chars électriques et des avions à réaction à l’hydrogène.

Non.

Vraiment.

La guerre c’est dégueulasse. Ca tue, mais ça tout le monde s’en fiche maintenant. Mais c’est vraiment dégueulasse puisque ça pollue. Beurk.

Voici ce que vient d’écrire l’agence Reuters dans sa version américaine “Reuters sustainable”.

Changement durable

Les gouvernements et les armées du monde entier font l’objet d’un examen minutieux en raison de leur implication dans l’aggravation des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Alors que les températures atteignent de nouveaux sommets, les scientifiques et les groupes de défense de l’environnement intensifient la pression sur les Nations unies pour obliger les armées à divulguer toutes leurs émissions et à mettre fin à une exemption de longue date qui a permis à une partie de leur pollution climatique de ne pas être comptabilisée.

Parmi les plus gros consommateurs de carburant au monde, les armées sont responsables de 5,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon une estimation réalisée en 2022 par des experts internationaux.

Mais les forces de défense ne sont pas tenues par les accords internationaux sur le climat de rendre compte de leurs émissions de carbone ou de les réduire, et les données publiées par certaines armées sont au mieux peu fiables ou incomplètes, selon des scientifiques et des universitaires.

En effet, les émissions militaires à l’étranger, qu’il s’agisse d’avions à réaction, de navires ou d’exercices d’entraînement, ont été exclues du protocole de Kyoto de 1997 sur la réduction des gaz à effet de serre – et à nouveau exemptées des accords de Paris de 2015 – au motif que les données relatives à la consommation d’énergie par les armées pourraient porter atteinte à la sécurité nationale.

L’armée bénéficie d’un traitement de faveur

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a indiqué dans une réponse envoyée par courriel qu’il n’y avait pas de plans concrets pour modifier les directives sur la comptabilisation des émissions militaires, mais que la question pourrait être discutée lors de sommets futurs, y compris lors de la COP28 à Dubaï.

Alors que la guerre en Ukraine a attiré l’attention des défenseurs du climat sur les émissions militaires, certains experts affirment que les gouvernements doivent rester concentrés sur la sécurité régionale, ce qui pourrait ralentir les discussions à court terme. Certaines armées affirment que la publication de détails sur leur consommation de pétrole constituerait une fenêtre sur leurs opérations à l’étranger.

En attendant, les émissions militaires mondiales resteront mal connues, a déclaré Stuart Parkinson, directeur exécutif du groupe Scientists for Global Responsibility.

“C’est bien beau de dire aux gens d’arrêter de prendre l’avion ou de passer à la voiture électrique, si cela représente une dépense ou un inconvénient pour eux, mais c’est difficile de le faire quand l’armée bénéficie d’une gratuité environnementale”, a-t-il déclaré.

La mafia du parrain Al-Carbone n’est pas sérieuse !

On voit donc bien la réalité des choses.

Les armées ont un droit infini à polluer.

Sur l’autel de la sécurité nationale, il y a une gratuité environnementale pour les armées du monde entier et je précise qu’aucun tank n’utilise de l’AdBlue ni des pots d’échappement catalytiques.

Nous payons plusieurs fois la guerre.

Nous payons la guerre de la Russie et de l’Ukraine et bien d’autres avant, par les coûts financiers directs. Par l’inflation que les guerres génèrent toujours. Par les coûts environnementaux qui sont effrayants.

Pourtant je n’entends aucun écolo médiatique sur le bilan carbone de nos guerres ?

Pourtant je n’entends aucun anxieux climatique m’expliquer au moins que la guerre ça pollue à défaut de savoir s’il faut la mener ou pas.

Alors surtout triez vos poubelles, et débranchez votre cerveau vous allez sauver le climat.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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