En tout état de cause c’est un jeu très complexe qui est à l’oeuvre autour du pétrole véritable sang de notre économie mondialisée.
A suivre, mais la chute continue des prix va finir par poser de gros problèmes.
Charles SANNAT
L’Arabie saoudite est confrontée à des difficultés dans sa lutte pour la baisse des prix pétroliers destinée à écarter des concurrents du marché. Dans cette situation, la puissance de l’industrie pétrolière russe constitue la force dont les Saoudiens ont le plus peur, estime l’observateur du journal The Telegraph Liam Halligan.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dont l’Arabie saoudite constitue la principale force a récemment laissé son quota de production sans changements. Dans le même temps, selon l’analyste, les Saoudiens craignent que la baisse de la production donne une chance à la Russie, le concurrent principal du royaume sur le marché pétrolier mondial.
Selon l’observateur, le niveau actuel des prix pétroliers cause plus de difficultés à Riyad qu’à Moscou, et la baisse des prix pétroliers en roubles est moins importante que celle dans d’autres devises.
L’Arabie saoudite mise actuellement sur une confrontation, parce que l’avenir même du pays dépend des indices pétroliers. L’absence de fonctionnement du modèle saoudienne, dans lequel le pouvoir octroie de l’argent à la population, peut menacer la stabilité économique et politique dans le royaume, souligne l’analyste.
A noter que les Saoudiens avec leur initiative de baisse des prix n’ont pas réussi à vaincre l’industrie américaine de pétrole de schiste. Beaucoup d’entreprises américaines ont conservé leur production, même avec cette pression de l’Arabie saoudite, déclare l’observateur.
Finalement, la situation actuelle pourrait pousser les pays de l’OPEP vers une nouvelle étape de lutte à l’intérieur même du cartel. Cette perspective est également dangereuse pour l’Arabie saoudite, conclut l’analyste.