J’ai eu un échange assez vif avec l’un de nos camarades lecteurs qui me soutenait que je ne pouvais pas dire que la France est un pays en faillite. D’abord, je peux le dire même si cela lui déplaît fortement parce que cette réalité est très dérangeante. Il peut également ne pas être de mon avis.

Oui la France est un pays en faillite et pas l’Allemagne qui n’est pas en faillite mais qui est un pays pauvre.

Encore une fois, les conséquences de la faillite ou les conséquences de la politique nécessaire pour éviter la faillite sont sensiblement identiques, et c’est exactement ce que montre ce reportage de France 2 au sujet des infrastructures allemandes.

Cela fait maintenant presque 20 ans que l’Allemagne n’investit plus dans ses infrastructures, réduit sa dépense publique, maîtrise ses déficits et, donc, ne dépense que s’il y a des sous dans les caisses. Mais là-bas comme ici, les caisses ne débordent pas de richesses car ces richesses sont accaparées par le privé, pas par le public.

Résultat : l’Allemagne, première puissance européenne, n’est pas dans un état si merveilleux que cela et bien évidemment la rigueur, l’austérité, tout cela a des conséquences qui deviennent désormais très visibles.

Plus largement, si vous prenez la situation en France, mais aussi donc en Allemagne ainsi que dans le reste de l’Union européenne, vous ne pouvez que constater une terrible « tiers-mondisation » de l’Europe.

Nous sommes en voie de sous-développement et le projet européen n’y est pas pour rien : au contraire, le rêve européen nous tue à petit feu.

Charles SANNAT

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