Selon les informations le grand journal allemand SPIEGEL, les experts économiques de la chancelière Merkel prévoient une baisse au troisième trimestre. L’Allemagne serait alors officiellement en récession.

« Au deuxième trimestre, la production économique avait déjà diminué de 0,1% par rapport au trimestre précédent. Les experts de la chancelière Angela Merkel (CDU) s’attendent maintenant à une baisse similaire pour la période allant de juillet à octobre. Selon une définition commune, une récession se produit lorsque l’économie se contracte pendant deux trimestres consécutifs. « Un certain nombre d’indicateurs avancés signalés au cours du second semestre suggèrent que le climat industriel défavorable devrait se poursuivre. »

Sur un plan positif, le projet de loi souligne que l’économie nationale est toujours intacte. « On ne peut toutefois s’attendre à une grave crise de l’économie allemande tant que les différends commerciaux ne s’aggravent pas et qu’il n’y a pas de Brexit non réglementé « , poursuit le document. « Pour les mesures de stabilisation économique à court terme, nous ne voyons donc aucune raison. »

Les responsables du bureau de la chancelière espèrent qu’à la fin de l’année, le résultat net sera un avantage minime pour la croissance économique. Au premier trimestre de 2019, l’économie a progressé de 0,4%.

Pas de récession de grande ampleur !

Pour la Chancelière qui se veut rassurante, il y a peu de risque de voir l’économie allemande plonger dans une récession significative, car les taux restent très bas, et que l’économie mondiale ne plonge pas non plus.

Pour Merkel, le problème serait un Brexit sans accord ou une aggravation importante de la guerre commerciale.

Or, il est assez évident qu’après la Chine, Trump, devrait rapidement s’attaquer à l’Europe et aux excédents allemands aux Etats-Unis, car les échanges germano-américains sont particulièrement déséquilibrés au détriment des Américains.

Du côté du Brexit, et même si cela risque d’être difficile à mener, Boris Johnson a bien l’intention d’aller jusqu’au bout de la logique.

L’économie allemande, et plus particulièrement son industrie devrait continuer à souffrir d’autant plus que l’avenir de la voiture thermique semble plus derrière que devant.

L’Allemagne va affronter une double difficulté. D’abord la montée en gamme de la Chine qui menace directement l’industrie allemande, et le changement de certains usages qui vont nécessiter nettement moins de voitures. Or l’économie allemande est tout de même très liée à l’automobile.

Charles SANNAT

Source Spiegel Online ici

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