Je le dis depuis des mois : il n’y a pas plus en Espagne qu’ailleurs dans le monde de dynamique économique saine et de processus réel de création d’emplois. C’est comme ça, je ne suis pas content en le disant, mais c’est la vérité et dire l’inverse c’est accepter de croire à la grande fiction qui rassure, certes, mais qui va vous ruiner.
Cette fois c’est un article de La Tribune qui relaie une dépêche de l’AFP et qui nous confirme que :
“Avec 14 435 personnes sans emploi de plus au cours du mois d’août, l’Espagne connaît sa première hausse du chômage depuis le mois de février.”
Et qui se pose des questions sur le ton de l’interrogation du mauvais élève qui n’a toujours rien compris (ou qui fait semblant de ne rien comprendre) :
“Nouveau coup dur pour l’économie espagnole ? Alors que, depuis quelques mois, les chiffres du chômage suivaient une tendance à la baisse, le mois d’août est marqué par une augmentation du nombre de chômeurs de 14 435 personnes, portant le total à 3,69 millions de personnes. Tous les secteurs sont concernés, avec, en tête, les services, suivis de l’agriculture, l’industrie et la construction.”
20 % de la population active au chômage
“Selon les dernières données trimestrielles communiquées par l’Institut national de la statistique, 20 % de la population active espagnole est sans emploi au deuxième trimestre, soit le deuxième taux le plus haut de l’Union européenne derrière la Grèce.”
Avec 20 % de chômage officiel, il n’y a tout de même pas de quoi pavoiser sur la notion de reprise économique en Espagne, tout en sachant que la péninsule ibérique se dirige tout droit vers ces 3e élections législatives d’affilée et que le pays est tout simplement devenu ingouvernable – une situation qui pend au nez de notre pays tant nos divisions n’ont jamais été aussi fortes et importantes.
Charles SANNAT