Cela devait être le siècle de la connaissance grâce aux autoroutes de l’information.

C’est ainsi que l’on nous promettait le paradis sur terre pour le nouveau siècle qui s’ouvrait sur ces « nouvelles technologies » qui allaient bouleverser nos vies.

Et c’est vrai.

Nos vies ont été changées.

Nous pouvions espérer mieux, mais l’usage que nous en faisons n’est pas mieux.

Tout est plus compliqué et l’usager fait désormais le travail des entreprises, jusqu’à la gestion de mes gosses à l’école. Avant nous avions le cahier de correspondance. Maintenant nous avons les espaces numériques avec application et compte parent pour envoyer des messages à des équipes pédagogiques que l’on ne rencontre plus. Le mieux ce sont les mails que l’on reçoit nous disant que l’on a reçu un message dans l’espace machin-chouette.

Et encore cela n’est rien par rapport à l’abrutissement généralisé que provoque l’utilisation massive de ces écrans.

Nos jeunes deviennent tellement stupides, que la Suède, toujours en avance d’une crétinerie sur les autres pays européens est déjà en train de rétropédaler sur cette histoire de numérique à l’école comme l’explique le journal Le Monde (source ici) dans cet article passionnant que je vous invite à lire et à partager massivement autour de vous, et à tous ceux qui ont encore des enfants à élever, instruire et éduquer dans l’amour et dans la volonté du meilleur. Les écrans sont une plaie.

La Suède juge les écrans responsables de la baisse du niveau des élèves et veut un retour aux manuels scolaires

« S’appuyant sur l’avis de médecins, le gouvernement de centre-droit veut réduire le temps passé par les élèves devant les écrans et faire revenir les manuels scolaires dans les classes.

Le 15 mai, la ministre des écoles, Lotta Edholm, a réagi en enterrant la stratégie de l’agence nationale de l’enseignement scolaire (Skolverket) en faveur de la poursuite du numérique, présentée en décembre 2022. A l’époque, déjà, la ministre avait exprimé ses doutes, dans une tribune publiée par le journal Expressen, le 21 décembre. Elle y qualifiait l’usage du numérique dans les écoles suédoises d’« expérimentation » et s’agaçait de « l’attitude dépourvue d’esprit critique qui considérait, avec désinvolture, la numérisation comme bonne, quel que soit son contenu », conduisant à « la mise à l’écart » du manuel scolaire, dont elle rappelait qu’il a « des avantages qu’aucune tablette ne peut remplacer ».

Pour y remédier, le gouvernement de centre-droit a annoncé qu’il allait débloquer 685 millions de couronnes (60 millions d’euros) cette année et 500 millions (44 millions d’euros) par an en 2024 et en 2025, pour accélérer le retour des manuels dans les établissements scolaires. « Cela fait partie du retour de la lecture à l’école, au détriment du temps d’écran », expliquait la ministre. Objectif : garantir un livre par élève et par matière.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Depuis une quinzaine d’années, les écrans ont progressivement remplacé les manuels. A partir du collège, surtout, les élèves passent de plus en plus de temps devant les ordinateurs, en général fournis par l’établissement : peu importent les matières, ils doivent se connecter à Internet, pour chercher des informations en ligne, rédiger un devoir ou faire leurs révisions ».

Tous ceux qui ont des enfants savent que demander à un enfant de travailler sur un ordinateur, c’est évidemment le soumettre à la tentation du vaste monde du net… et pas du travail !

Mes enfants ont désormais toujours une bonne excuse pour travailler « sur l’ordinateur », c’est obligataire et on ne peut pas faire autrement… mais ils sont surtout en train de regarder des films ou de la musique quand ce n’est pas pire que cela !

Alors, oui, il faut continuer avec force et constance à refuser, pour nos enfants, la dictature des écrans.

Chacun de vos enfants ou petits-enfants vaut mieux et mérite mieux qu’un avenir d’abrutis biberonnés aux écrans, à la pensée réduite aux émoticônes, et gavés de cannabis si « récréatif ».

Si vous comprenez ce message, vous êtes la résistance.

Charles SANNAT

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