Alors que les Russes se sont fait abattre l’un de leurs avions avec 15 hommes à bord par les forces syriennes au moment même où une attaque était en cours de la part des forces israéliennes, et que l’état-major russe a indiqué qu’une frégate française était impliquée (indirectement semble-t-il) dans cet incident, on sent bien la tension très forte en Syrie où des forces militaires trop nombreuses se tournent autour sur un très petit territoire.
La Russie a donc, logiquement, une volonté contrainte et forcée d’indépendance. Ainsi, les chars russes se passeront des composants français qui rentraient dans leur fabrication, notamment au niveau des viseurs.
Charles SANNAT
“Dans le secteur de l’industrie de défense, la substitution aux importations va bon train et la Russie a réussi à combler son besoin en dispositifs qu’elle importait par le passé de France.
En 2018, l’industrie de défense russe a complètement remplacé les composants pour les viseurs de chars qu’elle importait auparavant de France, a annoncé vendredi aux journalistes le vice-Premier ministre russe Youri Borissov.
Avant l’entrée en vigueur des sanctions, l’Hexagone livrait à la Russie des dispositifs photodétecteurs à matrice qui constituent la base des complexes de reconnaissance de visée destinés aux véhicules blindés.
« Effectivement, nous avons éprouvé des difficultés après l’introduction des sanctions et le refus des partenaires français de nous livrer ces produits. […] Mais ces systèmes ont été recréés et à partir de cette année la livraison des dispositifs photodétecteurs à matrice a commencé. Aucune dépendance n’existe désormais », a-t-il expliqué, précisant qu’ils ont été produits localement.
Et de souligner que le programme de substitution aux importations dans le secteur de l’industrie de la défense allait bon train, sans toutefois exclure la possibilité de se procurer une partie des composants électroniques sur les marchés asiatiques.
« Le monde est multipolaire et ne se réduit pas aux pays européens et à l’Amérique. Il existe de très bonnes offres dans les pays de la région du sud-est, il s’agit avant tout de la Chine, de la Malaisie et de Taïwan, où sont aujourd’hui concentrées des productions de hautes technologies », a-t-il encore indiqué.
Source Agence russe Sputnik.com ici