Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Je sais, il est plus facile de cracher sur les « riches » et les « propriétaires » et plaindre les gentils pauvres.

Tout d’abord, vous me trouverez toujours à côté de ceux qui souffrent, vous me trouverez toujours du côté de ceux qui défendent des valeurs humanistes. Prendre soin de ceux qui sont dans la difficulté nous grandit et nous élève.

Pour autant, ces bons sentiments, aussi nécessaires qu’indispensables à toute vie en société, ne peuvent pas tout résoudre, loin de là.

Beaucoup d’entres-vous ont du entendre cette dame expliquer que « quand on gagne le SMIC on ne divorce pas »… Tollé général à juste titre !

Pourtant, effectivement dans les faits, mes amis, il y a dans ces propos humiliants pourtant une chose de vraie (et une seule) c’est que le manque, la pauvreté, la misère sont des aliénations parce qu’effectivement certaines femmes supportent des humiliations, qu’elles refusent pourtant, parce qu’elles n’ont effectivement pas toujours les moyens de leur indépendance.

La main qui donne est toujours au dessus de celle qui reçoit disait Napoléon.

Je peux rajouter que c’est également vrai pour la main qui frappe. Pour la main qui cogne.

Refuser l’insupportable nécessite d’avoir les moyens de son indépendance. C’est valable pour les Etats comme pour les individus.

Cela passe par le fait d’avoir de l’argent ! Avoir des économies, des réserves. Peu importe comment vous appelez cela, mais c’est indispensable. Vous ne pouvez pas exercer de liberté sans avoir les moyens de le faire.

Une offensive sans précédant contre la propriété privée.

Ces derniers temps, la propriété privée est attaquée de toute part. Le propriété privée est le fondement même d’ailleurs du capitalisme qui dans sa définition la plus réduite n’est rien d’autre que le respect de la propriété privée des biens et des moyens de production.

Pensez mes amis, c’est jûûûûste d’attaquer les méchants propriétaires qui sont forcément riches…

Et là, vous avez tous les « moins riches », les « plus pauvres » et les grands envieux qui se précipitent en courant vers leur propre aliénation.

Comme jamais, on veut remplacer la « propriété » par « l’usage », et c’est là que vous devez embrayer avec le discours crétin et bobo à souhait, qui consiste à dire « ouais, on n’est pas né pour être propriétaire de planète ».

Maintenant cessons de parler de la propriété et parlons d’un monde sans propriété…

Imaginez mes amis ce qu’implique un monde sans propriété.

Pour les idiots utiles naïfs qui pensent qu’un monde sans propriétaire signifie qu’ils pourront tout avoir gratos, je suis navré de briser leur rêves, mais ce n’est pas tout à fait comme cela que ceux qui veulent imposer l’usage, à la place de la propriété, raisonnent.

Non, la réalité est nettement plus malsaine et beaucoup plus dangereuse que cela.

En vous interdisant de devenir propriétaire de votre voiture, de votre maison, ou même de votre téléphone, on vous remplace l’achat et la propriété par l’usage. Et l’usage n’est pas gratuit. L’usage est facturé par des entreprises qui, elles, sont bien « propriétaires ». L’usage est facturé sous la forme de loyers ou d’abonnements mensuels.

Dans un monde où l’usage remplace la propriété, vous êtes réduit à payer sans fin.

Chaque mois.

Chaque chose que vous utilisez vous est facturé.

Vous ne pouvez plus payer ? Pas grave, vous n’avez plus rien. Vous n’êtes propriétaire de rien.

La question à se poser est la suivante.

Une société de l’usage est-elle plus juste et morale qu’une société de la possession ?

Est-il plus juste de « louer » sa voiture tous les mois ou de pouvoir l’acheter et la posséder ?

Qu’est-ce que cette différence implique ?

Quel est l’utilité de l’accumulation du capital dans l’affranchissement des gens ?

Comment faire pour se « libérer » du totalitarisme marchand ?

La solution est simple.

Il faut « mettre de côté », se créer du patrimoine pour pouvoir un jour devenir libre.

La réalité c’est que l’argent libère les gens !

Je ne vous parle pas de Warren Buffet et des quelques milliardaires. Je vous parle de vous, je vous parle de moi, de ma voisine ou de mon voisin. Je vous parle de mon voisin que l’on appelera Jean, retraité, avec une petite pension, propriétaire de sa petite maison ouvrière en brique dont il a terminé de payer le crédit il y a quelques années. Il ne peut vivre avec sa pension (petite) dignement, que parce qu’il est propriétaire et ne paye pas de loyer pour l’usage de sa maison.

Jean, n’est pas totalement aliéné. L’argent libère en partie Jean.

Mais l’argent libère aussi Françoise, femme au foyer qui n’a que peut travaillé pour élever ses enfants. Heureusement, ayant hérité d’un petit immeuble, elle perçoit 2 000 euros de loyers chaque mois. Une fois les taxes et les travaux déduits, il ne reste que moins de 1 000 euros par mois, mais là aussi, la propriété privée, et l’argent, lui permette une émancipation.

La réalité c’est que l’argent et la propriété libèrent et vous permettent d’être « indépendant » et donc libre !

L’enjeu d’une société sans propriété est donc bien plus vaste qu’une simple question de justice sociale qui est uniquement utilisée pour manipuler les masses populaires en leur faisant croire que c’est pour leur bien que l’on va supprimer la propriété.

Ceux qui veulent abolir la propriété, veulent l’abolir pour VOUS, pas pour EUX.

Ce sont les mêmes qui vous disent ce qu’il faut que vous fassiez, et qui font exactement l’inverse pour eux-mêmes ou leurs enfants…

Abolir VOTRE propriété, c’est pour confier VOTRE usage dans les mains d’entreprises privées qui sauront vous facturer comme il se doit.

Lorsque vous ne pourrez plus rien posséder,

Lorsque vous ne pourrez plus que louer,

Alors vous serez définitivement prisonnier, aliéné.

Alors, « petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom ».

La propriété privée est un droit fondamental, parce qu’il est le dernier rempart à la mise en esclavage financière, économique des masses.

La propriété privée, est l’assurance, la garantie de la liberté même des plus pauvres ce qui peut sembler paradoxal, mais qui est en réalité une évidence. Pensez à Jean, ou à Françoise, ils ne sont pas milliardaires, ni même millionnaires, mais ils ne doivent leur salut qu’au fait d’avoir épargner, capitaliser c’est-à-dire accumuler du capital, enfin un peu de capital.

Il n’en faut pas beaucoup pour être libre, mais il faut en avoir la possibilité.

Soit on est libre, soit on est égaux.

Propriété privée, propriété privante. 

La propriété n’est pas injuste elle libère et affranchit. Il convient de faire un usage juste de sa propriété, et la clef, est de ne pas faire la confusion entre la propriété privée et la propriété privante.

La différence entre la propriété privée et la propriété privante est simple. Prenons un exemple récent.

Lorsque je suis propriétaire de ma maison, je ne prive pas les autres de logement. Je ne suis pas logé à leur détriment. Je n’occupe pas par exemple un logement social comme certains députés qui ont des payes rondelettes ! Je suis dans une propriété privée. Lorsque je suis Warren Buffet, que je suis propriétaire de LUBRIZOL que je croule sous les milliards (127) à tel point que je ne sais même plus quoi en faire, mais que je fais du mal à des centaines de milliers de personnes et que je pollue la terre, alors, ma propriété devient évidemment privante. Simple. Evident.

La propriété privée, participe à l’émancipation, à la réalisation et à la création permanente de notre monde, elle en est l’un des piliers fondamentaux. Le saper, est une folie économique mais aussi une négation de l’homme.

J’y reviendrai longuement dans le prochain JT de l’éco et dans l’édito de lundi prochain que je vais consacrer à ce sujet et à la dernière folie en date de nos mamamouchis.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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