La Commission européenne propose finalement la mise en place d’un plafonnement du prix du gaz. Mais cette mesure est toutefois assortie de nombreux garde-fous qu’en réalité, depuis le début de la crise avec l’Ukraine, jamais le mécanisme prévu ne serait en entré en vigueur !

« Le plafond sera mis en place lorsque les coûts atteindront 275 euros par mégawattheure pour les contrats à long terme. Cette limite est finalement plus haute qu’attendue. Autre condition, cette mesure est applicable seulement si le cours dépasse ce plafond pendant 14 jours et si la différence entre les prix européens et les prix mondiaux s’avère trop élevée. Dernière clause envisagée, ce mécanisme sera automatiquement désactivé en cas de perturbations sur les marchés ».

Pour la grosse Commission (de Bruxelles), c’est, tenez-vous bien, « un outil sans précédent qu’elle propose et qu’elle défend ».

C’est assez drôle car cela ne sert strictement à rien.

Mais alors à rien du tout.

Je cite Euronews, média que l’on ne peut pas taxer d’europhobe qui nous dit « mais cet outil de correction apparaît plus cosmétique que structurel pour répondre aux difficultés des citoyens et des entreprises. Le plafond est si élevé qu’il n’aurait pas pu être activé jusqu’à maintenant, même lorsqu’en août dernier les prix du gaz ont battu des records en Europe. Pour certains élus au Parlement européen, cette proposition pourrait ne pas être suffisante pour répondre à la crise énergétique ».

Le « pourrait » est ici de trop tant on sait que le mécanisme des prix de l’énergie mis en place par l’Union Européenne est un échec collectif patent.

De sources sûres, je peux vous dire que certains bailleurs sociaux, ou certaines copropriété qui renégocient actuellement des contrats de fourniture d’énergie font face à des augmentations délirantes des prix qui seront tout simplement non payables aussi bien par les propriétaires que par les locataires.

Il faudrait donc une intervention massive et surtout, sortir de ce système qu’il faut totalement revoir car il n’est plus du tout adapté à la situation. Mais l’Allemagne bloque toujours et j’en ai parlé à plusieurs reprises.

« Les ministres de l’UE en charge de l’Energie évoqueront ces propositions dès jeudi. Mais la discussion s’annonce difficile entre les partisans, majoritaires, d’une plus grande intervention sur les marchés et ceux, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, qui préfèrent laisser le secteur se réguler ».

Charles SANNAT

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