La FED est définitivement prise au piège des taux bas. La seule question est de savoir comment Janet Yellen pourra justifier le fait de ne pas monter les taux, voire même de les baisser.

Pourtant, le problème est évident : les taux bas ou négatifs sont en réalité mortifères pour l’économie, en particulier pour les retraités qui perçoivent des retraites par capitalisation. Avec les taux négatifs, il n’y a plus rien à capitaliser et l’ensemble des systèmes de retraites outre-Atlantique commencent à souffrir dramatiquement.

D’ailleurs, vous avez vu comme plus personne ne vous parle des retraites par capitalisation en France ? Logique, plus aucune compagnie d’assurance n’est en mesure de monter un produit financièrement rentable sur un tel sujet !

Charles SANNAT

WASHINGTON, 6 juin (Xinhua) — La présidente de la Réserve fédérale américaine (FED) Janet Yellen a déclaré lundi que la banque centrale considérait une hausse graduelle des taux d’intérêt comme appropriée, et a exprimé un optimisme prudent quant aux perspectives de l’économie américaine. Elle a cependant évité de donner des dates précises quant à la mise en place éventuelle de cette hausse.

“Les forces économiques positives l’emportent sur les forces négatives, et en dépit des défis auxquels l’économie reste confrontée, je m’attends à de nouveaux progrès vers nos objectifs en matière d’emploi et d’inflation”, a déclaré lundi Mme Yellen dans une allocution donnée au Conseil des Affaires mondiales de Philadelphie.

Dans son discours, elle a évité de donner la moindre indication quant aux dates prévues pour augmenter les taux d’intérêt, mais a déclaré que les taux de la banque centrale auraient sans doute besoin de monter graduellement pour garantir la stabilité des prix et un taux d’emplois durables maximal à long terme.

Cette position a créé un certain contraste avec ses remarques du 27 mai, dans lesquelles elle avait déclaré qu’une hausse des taux d’intérêts serait de rigueur dans les mois à venir.

Certains analystes estiment que la prudence de son nouveau discours peut s’expliquer par les récents chiffres du chômage, qui se sont révélés décevants. Le nombre total d’emplois non-agricoles n’a en effet augmenté que de 38 000 en mai, ce qui représente la hausse la plus faible depuis septembre 2010.

Cependant, Mme Yellen a également déclaré dans son allocution qu’il ne fallait pas attacher une importance excessive à un unique rapport mensuel, et que d’autre indices à long terme en provenance du marché du travail s’étaient révélés beaucoup plus positifs.

Mme Yellen a souligné que l’économie américaine était encore confrontée à quatre grands domaines d’incertitude : des investissements économiques faibles, des risques élevés à l’étranger, une croissance faible de la productivité américaine, et une inflation très basse.

La FED n’a plus fait évoluer le taux de référence des intérêts à court terme depuis la dernière hausse en décembre. Après la publication des chiffres du chômage du mois de mai la semaine dernière, le marché estime à présent qu’une hausse des taux d’intérêt en juin est peu probable.

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