Pour la Nouvelle-Zélande, « le gaz est essentiel »
“Coup de tonnerre il y a quelques jours. Le gouvernement néo-zélandais a annoncé sa volonté de lever une interdiction sur les explorations pétrolière et gazière en vigueur depuis 2018. Parce que, selon lui, cette interdiction, au-delà de seulement mettre un terme aux possibilités d’identification de nouvelles ressources, a eu pour effet de réduire les investissements dans le développement des gisements connus. Des investissements pourtant jugés nécessaires au maintien des niveaux actuels de consommation d’énergies fossiles en Nouvelle-Zélande. Et sans lesquels le gouvernement s’attend à ce que le pays soit confronté bientôt à un problème de sécurité d’approvisionnement. « Le gaz est essentiel pour maintenir nos lumières allumées et notre économie en marche, en particulier pendant les pics de demande d’électricité et lorsque la production diminue en raison de sources plus intermittentes comme l’énergie éolienne, solaire et hydroélectrique », explique Shane Jones, le ministre des Ressources.
La proposition sera présentée au Parlement dans le courant du second semestre 2024. S’y ajoutera, pour compléter les dispositions prises par le Crown Minerals Act pour restaurer la confiance des industriels des énergies fossiles, une simplification des formalités administratives pour ouvrir droit à des projets dans toute la Nouvelle-Zélande. Et l’idée a été accueillie à bras ouverts par les industriels. « Nous nous félicitons d’un retour à des cadres politiques sensés et pragmatiques qui gèrent équitablement le secteur pétrolier et gazier en amont au bénéfice de tous les Néo-Zélandais. »
La transition doit être supportable et supportée !
Je suis sidéré par l’absence de bon sens, de pondération et de calme de ceux qui dirigent.
Vouloir la transition vers une économie décarbonée est sans doute une bonne idée. Je dis sans doute, parce qu’il serait souhaitable de pouvoir aussi poser les alternatives et avoir droit à un véritable débat. Ici la transition est imposée avec une grande violence. Elle est dite “indiscutable”.
D’expérience, quand on regarde la triste histoire de l’humanité, ce qui ne se “discute pas” se termine toujours par des massacres, des pogroms et autres tueries de masses.
Quand cela ne se discute pas, on est dans de l’idéologie pure et cela en est d’ailleurs un marqueur et un signal d’alerte.
Il faut donc nuancer les analyses, laisser des portes ouvertes à des approches multiples, vouloir rester souples et flexibles sur les façons d’atteindre des objectifs qui doivent rester toujours… atteignables.
Une transition insupportable ne pourra pas aboutir à autre chose qu’un échec.
C’est toujours le cas. Quand on veut trop, on termine avec rien.
La sagesse populaire affirme que “le mieux est l’ennemi du bien”.
Ce n’est pas nouveau, mais nos classes politiques actuelles sont d’une affligeante médiocrité.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
A tous les abonnés à la Lettre STRATEGIES, le dossier du mois de Mai est disponible dans vos espaces lecteurs ici. Il est consacré à la bourse et aux placements sur les actions. Il est très important, encore plus dans le contexte actuel issu des élections européennes d’hier où Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée Nationale.
Notre pays (que l’on soit pour ou contre n’est pas le sujet) risque de rentrer dans une période de turbulences politiques.
Une instabilité potentielle qui peut avoir des répercussions sur vos patrimoines, votre monnaie et vos liquidités.
Les actions étrangères et en particulier américaines sont une façon de vous désensibiliser de la zone euro, de l’euro et de l’Union Européenne. Je vous explique tout dans ce dossier et je vous démontre l’efficacité d’une stratégie indicielle bien particulière qui vous permettra de maximiser ce que l’on appelle le couple rendement / risque. Tous les renseignements pour vous abonner ici.
“Toute crise apporte son lot de misère et de forte simplification des choses” : On commence à simplifier, reste la misère qui va arriver…
Les mots clefs de cet article sont “sans débat”, “cela ne se discute pas”. Cela me rappelle quelque chose … Les vaccins sûrs et efficaces et si vous n’adhérez pas, vous êtes un Amish anti-science …
Vous dites : “Ce n’est pas nouveau, mais nos classes politiques actuelles sont d’une affligeante médiocrité”
Non Charles, ils ne sont pas médiocres ni incompétents, ils jouent leurs rôles.
Ils sont intelligents et corrompus. Ils font leur travail parfaitement contre l’intérêt général et pour les plus riches qui les ont porté au pouvoir pour ça. Dire qu’ils sont incompétents empêche de diagnostiquer la trahison …
@Un gars
“Ce n’est pas nouveau, mais nos classes politiques actuelles sont d’une affligeante médiocrité.”
C’est tout à fait normal. La France n’étant plus souveraine, le vrai débat politique y est absent puisque tout se décide à Washington, puis transmis à Bruxelles.
Il n’y a qu’à voir ce qui se passe à l’AN, des députés braillards, mal habillés, d’un niveau crasse, des ténors comme la poissonnière, des hurluberlus comme sardine Ruisseau etc… Bref, même pas la cour des miracles, mais la cour d’école du primaire !
En fait, ils sont placés devant leurs choix douteux. Les populations veulent continuer à avoir du chauffage et de la lumière en toutes circonstances !
@Un gars sur 18 juin 2024 à 7 h 59 min
Vous parlez de qui : les pro-pétrole, les anti-pétrole ?
Quoique l’on dise, le renouvelable ne pourra jamais fournir suffisamment d’énergie pour pouvoir se passer des énergies fossiles (simple règle de trois). Or les énergies fossiles non renouvelables à notre échelle commencent à se tarir.
Cela ne fait pas plaisir, mais il faudra revenir à la case sobriété, par volonté pour commencer, ensuite par obligation, cette obligation sera d’autant plus difficile que le moment volontaire aura été court et peu intense. Le problème est que personne ne met le focus sur cette sobriété à venir, sauf quelques uns (Jancovici et d’autres) qui se font rapidement démolir car la sobriété est synonyme de décroissance, impensable dans notre monde capitaliste.
@une fille
Je n’ai pas trop l’âme à rire aujourd’hui chouchou …
Je parle de la transition écologique qui ne se discute pas.
Je parle des politiques qui nous emmènent consciemment dans le mur.
Je parle de traitres et non d’incompétents ou médiocres.
Cette réflexion est extrapolable à tous les domaines, la transition écologique n’en étant qu’un.
Un des problèmes est aussi que l’on arrive pas à requestionner nos besoins et nos (mauvaises) habitudes.
“Le bon sens pres de chez vous”, une ancienne pub à remettre au gout du jour.
Bonjour à Tous
Les néo-zélandais ont bien raison de profiter de leurs ressources pendant qu’il leurs en reste encore .
Dans quelques dizaines d’années ils auraient été bien contant d’en avoir encore un peu pour les usages difficiles à remplacer , quand les ressources mondiales s’écrouleront et que les prix atteindront des sommets ……..
Ils font ce qu’ils veulent , ce sont leurs ressources et c’est leur politique du “après moi le déluge”
Nous on a bien dépensé en futilités plus de 3000 Mds d’€ que l’on avait pas , pensant les faire rembourser par nos enfants et petit enfants !
Les nababs vivant a crédit étant opposés a payer de leur poches les sommes dont ils ont profité .
On est très mal placés pour donner des conseils sur le futur alors que l’on arrive pas à trouver un consensus sur la politique à mener aujourd’hui …….
Salutations à la prospective si vous la voyez
On peut leur vendre des centrales nucléaires aussi. On reste encore des spécialistes dans ce domaine.
Pas de leçon de recevoir de cette Nouvelle Zélande!
Elle veut revenir aux ressources du “secteur primaire”, c’est bien mais il serait mieux que les autorités arrêtent d’injecter les produits chimiques dans les agneaux qu’elle exporte déjà au RU et qui veut exporter en France et Europe.