“Une nouvelle crise sur la dette de l’Italie menace la zone euro et les marchés actions !”… c’est le titre alarmant de cet article du très pondéré site Capital qui verse rarement dans l’alarmisme économique.

Et pourtant…

Souvenez-vous en 2018 les taux italiens avaient commencé à flamber parce que le nouveau gouvernement italien ne voulait pas boire la potion amère de Bruxelles.

Après un moment de psychodrame, l’Union Européenne a fait mine de croire aux prévisions italiennes qui, comble de la surprise surprenante, s’avèrent… erronées… çà alors!

« Le déficit public italien estimé par la Commission Européenne, en pourcentage du PIB nominal, est maintenant très supérieur au scénario qu’avait élaboré le gouvernement italien en décembre 2018. Il serait de 2,46% en 2019 et 3,5% en 2020. La Commission estime le surplus primaire à 1,17% du PIB nominal en 2019 et 0,24% en 2020. Il en résulte que la nouvelle trajectoire estimée pour la dette publique par la Commission s’éloigne complètement de celle qui avait été annoncée par le gouvernement italien en décembre. Au lieu de se réduire, la dette publique continuerait à augmenter en pourcentage du PIB nominal, avec un ratio de 133,7% en 2019 et 135,2% en 2020″…

Et oui, la dette se creuse donc en Italie, et il y a de fortes chances qu’elle se creuse également à nouveau en France sous la pression des Gilets Jaunes dont le mouvement nécessite une pause et quelques aménagements dans la rigueur budgétaire qui était prévue par Macron.

L’Italie s’écartant du pacte de stabilité c’est tout l’équilibre européen qui va se trouver affecté et cela nous conduit inévitablement à de nouvelles tensions.

Les Italiens pourront-ils rester dans l’euro? Rien n’est moins sûr, mais quel sera le pouvoir de la future Commission Européenne si le parlement est très « eurosceptique », ou au contraire, les européistes ne risquent-ils pas de vouloir exclure l’Italie sous l’amicale pression germanique.

L’histoire n’est pas encore écrite. Ce qui est certain c’est que l’Italie comme la France se meurent à petit feu avec l’euro et sans souveraineté.

Charles SANNAT

Source Capital ici

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