Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Nous poursuivons aujourd’hui l’étude de nos différents types d’endettement aux États-Unis.

Comme je vous le disais, le problème c’est que la titrisation n’a jamais cessé ; le problème aussi c’est que sur tous les différents paramètres, l’endettement est orienté à la hausse. Le problème c’est qu’au bout du bout du compte, vous n’avez que trois façons de rembourser la dette :
– la première façon : vous diminuez les dépenses et vous affectez le différentiel au paiement de la dette ;
– la deuxième façon : vous augmentez les recettes en augmentant les impôts et vous affectez le différentiel au paiement de la dette ;
– la troisième façon : vous attendez que par un saint miracle, la croissance reparte toute seule et qu’elle engendre une hausse du gâteau appelé PIB. À périmètre constant, de dépenses et de taux d’imposition, la croissance du PIB global fait augmenter les rentrées fiscales mécaniquement. Et… le différentiel au paiement de la dette.

Voilà. C’est tout ce que vous pouvez faire d’honnête.

Après, vous pouvez faire des choses malhonnêtes. Enfin, officiellement, cela s’appelle des « politiques monétaires non-conventionnelles ». C’est nettement mieux que de parler d’escroquerie en bande organisée.

Vous pouvez répudier la dette et faire un immense bras d’honneur à vos créanciers et ne rembourser personne. C’est simple. Direct. Efficace. Bon, après, plus personne ne veut vous prêter d’argent vu que vous ne remboursez pas et qu’au passage, comme les dettes des uns c’est aussi l’épargne des autres, vous aurez ruiné quelques épargnants.

Vous pouvez aussi descendre au sous-sol et mettre en route vos rotatives pour imprimer tout plein de billets tout neufs. Vous pouvez le faire jusqu’au jour où il sera possible d’allumer son poêle à bois avec des billets de banque ne valant rien.

Finalement, vous voyez, une crise d’endettement n’a pas 1 000 et une manières de se finir. La fin, mes amis, est très prévisible et le choix des possibles, assez limité.

C’est assez extraordinaire car cela nous permet en gros de savoir ce qu’il va se passer. Et comme chacun sait… « La vérité libère » (je précise que ce n’est pas de moi mais d’un certain Jean). Bon, sa phrase exacte d’ailleurs était plutôt « vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira ».

« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira »

Appliquée à l’économie, cette phrase signifie que vous pouvez potentiellement ne plus subir ce qu’il se passe, et ne pas vivre une vie d’esclave mais d’homme libre (cela marche aussi pour les dames).

Vivre une vie d’homme libre économiquement parlant, cela veut dire qu’en comprenant ce qu’il se passe, vous pourrez anticiper et prendre de meilleures décisions. En prenant les bonnes décisions, vous pourrez éviter les principales difficultés, et même profiter et saisir quelques opportunités.

J’aime la simplicité volontaire, la sobriété heureuse. C’est ainsi. Je suis comme cela. Mais je suis favorable à ce qu’il y ait plein de riches autour de moi. C’est même souhaitable que nous ayons encore plus de richesses autour de nous. Plus il y aura de riches, plus nous serons riches collectivement. Je ne vous parle pas uniquement d’argent évidemment.
La richesse est multiple.
Elle est financière, elle est morale, spirituelle, sentimentale, parentale, familiale, elle est aussi intellectuelle.
Être affranchi, ne plus subir, de ne plus être la victime d’un système, c’est plutôt une bonne idée en soi, quel que soit le moment, l’époque ou la conjoncture.
Revenons-en donc à nos moutons, des moutons prochainement tondus.

La dette étudiante.

Comme vous pouvez le voir sur ce graphique, avec 1 490 milliards de dollars, jamais la dette étudiante cumulée n’a été aussi élevée, et ce n’est pas parce que le nombre d’étudiants explose mais parce que le coût des études, lui, devient de plus en plus important.
Cela pose la question d’ailleurs du retour sur investissement des études supérieures, mais c’est un autre sujet et un débat que je n’ouvrirai pas dans cet article.

Les crédits revolving…

Surnommés aussi les crédits “revolver”… parce qu’ils vous permettent de vous surendetter et peuvent pousser certains au suicide financier.
Ce n’est pas bon non plus. Enfin si ! Tout dépend pour qui. C’est excellent pour la “croâssance” économique et la consommation avec la vente massive de plein de bidules dont on n’a pas forcément besoin mais payés avec de l’argent que les gens n’ont manifestement pas.
D’ailleurs, ce n’est pas qu’un phénomène américain, et la prochaine coupe du monde de foot de cet été sera l’occasion pour beaucoup d’acheter une nouvelle télé avec un paiement en 10 fois avec ou sans frais.

Comme vous pouvez donc le constater dans ce deuxième volet de la dette aux États-Unis, l’endettement gangrène toutes les sphères de la société américaine.

Je me réjouis très sincèrement de la croissance actuelle. Prenez-là et servez-vous. Néanmoins, cette croissance n’est pas durable parce que pas saine. Malsaine parce que reposant sur une montagne de dette.

Maintenant que vous êtes au courant de cette vérité, comment peut-elle ou doit-elle vous libérer ?

Le plus simplement du monde : elle vous donne le choix de ce que vous allez pouvoir faire. Il va vous falloir décider. Décider ne peut venir que de vous. Décider de vos choix patrimoniaux, mais aussi professionnels, pour ceux qui travaillent, ou immobiliers. Cette vérité sur l’endettement doit rendre vos choix beaucoup plus faciles, parce que la nécessité de faire des choix doit vous sembler évidente.

Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur ces sujets-là, savoir ce qu’ils peuvent choisir, ce qui s’offre à eux et comment ils peuvent en profiter et l’adapter à ce qu’ils sont, je vous donner rendez-vous dans ma lettre STRATÉGIES (plus de renseignements ici). En vous abonnant, vous aurez aussi accès à l’ensemble des archives et des 26 lettres ou dossiers déjà parus. Pour tous les autres, les problèmes finalement risquent plus de provenir de ce que vous n’oserez ni faire ni décider que de ce que vous prendrez le risque de faire.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

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