Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Je voulais aujourd’hui vous proposer un édito en deux parties. Aujourd’hui et… demain !

Deux papiers consacrés exclusivement à la « nouvelle crise », celle qui arrive et qui est déjà là.

Comme vous allez pouvoir le constater, la question n’est pas de savoir si elle va avoir lieu, c’est une certitude, mais éventuellement quand, mais le quand est également assez peu important finalement, même si cela peut vous sembler surprenant comme point de vue.

Je vais vous dire pourquoi.

Parce que je ne suis pas un « spéculateur » mais un investisseur.

J’investis pour le long terme, et j’essaie d’avoir une vision d’investissements bons en cas de crise, ou bon en cas de croissance. Ainsi mes investissements sont décorrélés de la conjoncture. J’ai une approche patrimoniale qui consiste à me « désensibiliser » des cycles économiques. Alors savoir quand frappera la prochaine crise est une question qui me laisse relativement indifférent, même si tenter de cerner ce moment est intellectuellement passionnant.

Je ne vous dis pas que la spéculation ce n’est pas bien, et je ne m’érige pas en censeur moral de placements. Je dis simplement que j’ai une approche d’investisseur « patient ».

La question qui en revanche me taraude et qui est la clef est la suivante : que feront les banques centrales ?

Voilà la seule question qui monopolise réellement mon « temps de cerveau disponible ». Que feront les banques centrales, quelles seront les marges de manœuvre des autorités politiques et monétaires ? Quelle sera la stratégie qui sera adoptée alors que toutes les limites de création monétaire ou de rachats d’actifs ont déjà été franchies ?

Aujourd’hui, je voulais donc vous montrer et partager avec vous pourquoi la « nouvelle crise » est, au-delà d’une conviction, une certitude absolue.

Je voulais vous montrer que les mêmes causes produisent les mêmes effets, et que l’un des piliers majeurs de la « nouvelle crise » comme de l’ancienne c’est évidemment l’endettement massif ! Et côté endettement, nous sommes plus que bien servis.

Les crédits à la consommation titrisés nettement plus hauts qu’avant !

Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, qui est issu de la base de documents de la Réserve Fédérale américaine elle-même, avec 3 840 milliards de dollars, jamais les crédits à la consommation n’ont été aussi monstrueusement élevés en montants cumulés.

Des crédits, qu’il faudra bien rembourser et sur lesquels repose l’illusion de la fausse croissance américaine…

Et lisez bien avec attention cet intertitre : les crédits… dits « titrisés » ! Eh oui, comme à la belle époque des subprimes, les crédits à la consommation américains ont été titrisés et tout le monde en a un peu sans le savoir.

Prêts sur véhicules automobiles titrisés

Avec 1 114 milliards de dollars de crédits voitures cumulés, là aussi, nous atteignons des sommets jamais escaladés dans notre fuite éperdue vers le toujours plus de croissance économique sur des bases malsaines, hélas. N’oublions pas non plus… qu’ils sont titrisés, ce qui nous annonce un joyeux bazar le jour où tous ces beaux crédits (qui sont à taux variables) ne seront plus remboursés par des Américains devenus insolvables en raison de la hausse des taux d’intérêt.

Demain, dans la partie de « la nouvelle crise, le surendettement américain », je vous présenterai deux autres tableaux qui viendront utilement enrichir votre réflexion.

Vous ne pourrez que visualiser, et c’est l’objectif de cette petite démonstration pédagogique, l’étendue des dégâts d’ores et déjà effectifs liés à l’endettement massif qu’est celui de nos économies.

L’illusion de reprise repose sur un amas de dettes. Un château de cartes qui peut s’effondrer très brutalement.

C’est pour cette raison que vous devez vous désensibiliser des cycles économiques. Cette approche de « désensibilisation » c’est justement celle que j’adopte dans ma lettre STRATÉGIES, et c’est pour cela que je consacrerai tout le numéro de février aux stratégies personnelles que vous pourrez adapter à vos situations personnelles (plus de renseignements ici). Mais pour cela, il faudra comprendre ce que pourront faire cette fois les banques centrales, et vous allez voir, nous allons vivre des moments passionnants, des moments aussi d’opportunités importantes.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

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