Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Hier, je partageais avec vous une photo sur l’arrêté préfectoral interdisant la vente de pain le dimanche.

Certains ont cru y déceler une subite envie de défendre le travail dominical, ce qui n’était pas mon intention, surtout que presque tous les boulangers de France et de Navarre sont au moins ouverts le dimanche matin.

Ce que je voulais montrer, c’était l’inflation de normes et de règles qui entravent la liberté de chacun, notre liberté. Je voulais aussi montrer un paradoxe dont je suis aussi la victime. Je suis opposé au travail dominical, mais…

La bataille du travail dominical en réalité, mes amis, nous l’avons déjà perdue, de même que toutes les batailles que nous souhaiterions ou voudrions mener pour ce que l’on appelle les « acquis » sociaux.

Évidemment que les avantages de nos cheminots ou de nos cheminottes ne devraient même pas faire débat. Bien payer les gens, leur permettre de partir tôt à la retraite et, de façon générale, permettre à tous de ne pas « perdre sa vie à la gagner », cela devrait être la norme.

Faire tout cela d’ailleurs nécessiterait de pouvoir virer les tire-aux-flanc et sanctionner les mauvais pour conserver des incitations positives et ne pas terminer comme en Union soviétique ou comme à la SNCF ou à l‘Éducation nationale où tout se vaut. Le bon prof ou le mauvais prof ? Même carrière même salaire. Le bon cheminot ou le mauvais, pareil. Tout s’y passe à l’ancienneté ou presque. Cela sclérose les entreprises et les structures, mais c’est un autre débat.

Ce n’est ni bien ni mal, c’est.
C’est une conséquence.

Toute réussite collective se situe dans la capacité à trouver le meilleur des équilibres entre différentes forces, entre différentes oppositions, entre différents paradoxes. Pour trouver les points d’équilibres les plus efficaces, les plus pertinents et aussi les plus « sages », il convient toujours de regarder les choses avec une froide lucidité bienveillante, et éliminer toute idéologie.

La guerre sociale est déjà perdue

La guerre sociale est perdue, car nous avons perdu tous les contre-pouvoirs existants au totalitarisme marchand qui éreinte les individus, détruit l’environnement, pille les pays et détruit les nations.

La guerre sociale est perdue parce qu’il n’existe plus d’alternative idéologique susceptible de soulever les foules comme le fut le communisme dont l’application dans la moitié de la planète fut une catastrophe humaine à la hauteur des espoirs suscités.

La guerre sociale est perdue parce que les nations sont consciencieusement détruites, et que ceux qui ne comprennent pas qu’il ne peut pas y avoir de lutte sociale sans frontière et sans souveraineté font le jeu du totalitarisme marchand et sont les idiots utiles du mondialisme.

Les nations, les pays, sont les premiers et les plus solides des contre-pouvoirs que les peuples puissent opposer au totalitarisme marchand.

Détruire les États, ce n’est pas permettre à chacun de devenir un gentil citoyen du monde, d’un monde Bisounours où nous serions tous frères.

Détruire les États, c’est permettre à chacun, où que nous soyons, quel que soit notre continent et notre couleur de peau, de devenir les esclaves des multinationales. De devenir la contrepartie des marchés financiers. De devenir des K€ sur pattes !

L’internationale des luttes n’est plus socialiste, encore moins communiste, mais doit impérativement devenir souverainiste. Un souverainisme qui ne rejette pas l’autre parce qu’il serait différent ! Je vous parle d’un souverainisme qui consiste à défendre l’idée que la démocratie ne peut être qu’à l’échelon national, qu’avec une proximité et le droit de chaque peuple à disposer de son destin et de son avenir.

Un souverainisme qui permet, dans une position juste, aussi bien de respecter les incitations positives prévalant à toute création et donc à la réussite économique d’un pays que de ne plus réduire les êtres humains uniquement à un rang de producteur/consommateur vide de sens. Un souverainisme “inclusif” par rapport aux nationalismes du rejet.

Notre pays, la France, ne pourra régler aucun de ses problèmes dans cette mondialisation et globalisation absurdes et sans entraves.

Il n’y a aucune possibilité de guérir la France dans un tel cadre, car les maux de la France sont la conséquence de ce cadre.

Nous n’y sommes pas encore. Il faudra que beaucoup de nations, dont la nôtre, touchent le fond avant que nous puissions reconstruire.

En attendant, ce que l’on vous promet c’est de continuer de travailler à 85 ans ! C’est dire si la guerre sociale est perdue. Imaginez un tel titre alors que Tonton était président au milieu des années 80 !!

Aux États-Unis, le nombre de travailleurs de plus de 85 ans atteint un record

Tenez-vous bien… « James Daly travaillait encore à l’âge de 92 ans comme électricien au sein de l’armée de l’air américaine, en 2015 »… Mais quel progrès génial…

« Aux États-Unis, le nombre de personnes à travailler au-delà de 85 ans ne cesse d’augmenter. Elles sont désormais 255 000 »

« On les voit rendre la monnaie dans les petites cabines de péage d’autoroute, animer des stands dans les supermarchés, ou faire le ménage dans les bureaux. Ils ont pourtant dépassé depuis longtemps l’âge de la retraite. Le nombre de personnes de plus de 85 ans qui occupent un emploi n’a cessé d’augmenter depuis dix ans aux États-Unis. Ils sont désormais 4,4 % de cette classe d’âge à travailler, contre 2,6 % en 2006, rapporte un article du Washington Post. »

Mais la morale mondialiste postmoderniste est sauve, car on apprend, dans cet article qui le met en avant, que « le phénomène qui touche de manière égale Blancs, Noirs et Latinos, et toutes les régions des États-Unis, a commencé juste après la crise majeure de 2008 qui a frappé de plein fouet les plans épargne retraite des Américains ».

Ouf… j’ai eu peur.

J’ai eu peur, parce que si seuls les Noirs devaient bosser jusqu’à 90 ans, c’était forcément raciste, mais là, c’est tout le monde, Noirs, Blancs et Jaunes ! Donc c’est bien et c’est un progrès.

On est évidemment dans le délire intellectuel le plus total.

La réalité c’est que des millions de jeunes tiennent les murs dans nos cités, et qu’il est absurde d’inverser les choses. À 85 ans, on laisse travailler les plus jeunes. C’est une évidence. Mais dans notre monde, les évidences ne le sont plus.

Sauf que dans cet article de RFI, l’essentiel est dit. Oui, Noirs, Blancs, Jaunes, ou Marrons, métis ou mélangés, quelle que soit votre place sur la palette des couleurs, nous sommes tous les victimes du totalitarisme marchand.

Ce totalitarisme marchand internationalisé est l’ennemi que les peuples du monde entier doivent combattre et abattre.

Il n’y a pas à dire, souverainistes de tous les pays et de toutes les couleurs, unissez-vous !! Pour la lutte finale…

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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Source RFI ici

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