Le problème, dans tous ces calculs, c’est qu’encore une fois ils sont partiels et que l’on prend uniquement ce que l’on veut pour prouver la “rentabilité” de l’opération qui ne sera jamais rentabilisée si l’on intègre l’ensemble des coûts des aménagements nécessaires.

Enfin, en attendant, tous les intérimaires de l’euro vont pouvoir rentrer chez eux, et le chômage continuer de monter avec une belle poussée en septembre, mais on vous dira que c’est normal, que c’est “conjoncturel”.

Charles SANNAT

Bien que le Portugal ait privé les Bleus d’une victoire en finale de “leur” Euro, les Français peuvent toujours se féliciter du bilan économique de la compétition.

Début 2016, le Centre de droit et d’économie du sport (CDES) a estimé à 1,26 milliard d’euros les dépenses supplémentaires liées à l’organisation de l’Euro en France. Selon Christophe Lepetit, un des auteurs de l’étude, on tablait alors “sur 40 % d’étrangers et 60 % de Français dans les stades”, et c’était exactement l’inverse.”Or, plus les supporteurs étrangers sont nombreux, plus l’impact sur l’économie française est positif”, explique-t-il.

Antoine Griezmann

Selon les premières estimations, sur les 2,5 millions de billets en vente, 1,5 million ont été achetés par des supporters étrangers. Autre moment positif, leur durée de séjour a été plus longue que prévu. Les attentats de janvier et de novembre 2015 n’ont donc pas produit l’effet dévastateur redouté par certains analystes.

Cependant, c’est l’UEFA qui reste évidemment le grand gagnant dans l’affaire : le championnat a généré 1,93 milliard d’euros pour un coût d’organisation de 1,1 md EUR, soit un bénéfice de 830 M EUR sur un mois. Il s’agit d’une augmentation de 34 % par rapport à l’Euro-2012 en Ukraine et en Pologne.

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