Nos pauvres amis africains sont en train de passer sous la “tutelle” asiatique et chinoise en particulier.
Rien ne dit que le respect des droits et de la démocratie soient au centre des préoccupations des nouveaux propriétaires…
Charles SANNAT
Des Chinois vont louer les fermes qui appartenaient jusqu’en 2000 aux agriculteurs blancs expulsés par le régime de Robert Mugabe au Zimbabwe.
Cette mise à disposition des fermes s’inscrit dans le cadre d’un accord entre les deux pays, conformément auquel la Chine investira 4 milliards de dollars dans la reprise et le développement de l’agriculture du pays africain, et encore 1 milliard de dollars pour la construction de logements, devenant ainsi le plus grand investisseur du Zimbabwe.
Les agriculteurs chinois ont déjà reçu cinq grandes fermes dans la province du Mashonaland central au nord-ouest de Harare. Cette région est célèbre pour sa production de tabac de grande qualité mais quand, en 2000 sur ordre de Robert Mugabe, les fermes ont été confisquées aux agriculteurs blancs qui y travaillaient et avaient d’importantes récoltes, les terrains sont devenus incultivables avec le temps. Les récoltes ont chuté et avec elles les revenus des nouveaux propriétaires parmi les fermiers zimbabwéens, qui avaient déjà beaucoup de difficultés à cause du contexte économique défavorable et à de l’hyperinflation dans le pays. Le taux d’inflation atteint au Zimbabwe presque 90 % et l’État manque d’argent pour verser les salaires des fonctionnaires et des enseignants, sans parler des agriculteurs.
La Chine prête à investir 74 mds USD en Afrique La Chine est donc venue en aide au Zimbabwe, alors que leur amitié se renforce ces dernières années. Dans le cadre de la politique « Regard vers l’Est » proposée par Robert Mugabe, les deux pays ont signé des accords vitaux pour l’économie de ce pays d’Afrique.
Dans le même temps les échanges commerciaux augmentent, qui dépassent aujourd’hui 1 milliard de dollars, et des dizaines de compagnies chinoises travaillent déjà au Zimbabwe. Selon des sources informées, la Chine a accepté d’investir dans l’économie du pays africain à condition de récupérer une partie de la production et que les prêts soient remboursés à temps.