Lorsque vous voyez les Américains au sens large, car ce mouvement date de bien avant l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, désigner la Chine comme le nouvel ennemi et la menace à endiguer pour maintenir le leadership américain, cela repose sur une analyse profonde.
La mondialisation ne profite plus tant aux États-Unis qu’aux pays émergents au premier rang desquels se trouve la Chine.
Or cette montée en puissance de la Chine, largement anticipée par les élites américaines, se traduit désormais dans les chiffres.
Il faut bien comprendre qu’il y a deux factions qui s’opposent, aux États-Unis comme ailleurs dans le monde : les souverainistes et les mondialistes.
Trump veut privilégier les intérêts américains avant tout ; les mondialistes, eux, veulent favoriser les intérêts du commerce international et du libre-échange.
Tout cela est un immense combat de titans.
Charles SANNAT
GENÈVE, 7 juin (Xinhua) — Pour la première fois, la Chine a accédé au rang de deuxième investisseur mondial, dont les sorties d’investissement étranger direct (IED) ont augmenté de 44 % pour atteindre 183 milliards de dollars, a déclaré mercredi la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement dans un rapport.
Selon le Rapport sur l’investissement dans le monde 2017 : investissement et économie numérique, l’investissement étranger direct mondial a enregistré un léger repli de 2 % en 2016, pour s’établir à 1 750 milliards de dollars, dans un contexte de croissance économique faible et de risques politiques importants.
Les flux vers les pays en développement en particulier ont été durement touchés, tandis que les flux d’IED en provenance des pays développés sont restés peu soutenus, principalement en raison d’une chute des investissements des entreprises multinationales européennes.
Les États-Unis sont restés le premier pays d’origine des IED, bien que les flux ont très légèrement fléchi. Avec une forte augmentation des IED chinois, la Chine est devenue désormais le deuxième pays investisseur dans le monde.
Le rapport montre également que les États-Unis sont restés le premier pays d’accueil des IED avec 391 milliards de dollars, suivis par le Royaume-Uni et la Chine, avec 254 milliards et 134 milliards de dollars respectivement.
Le rapport attend une reprise modérée des IED pour les prochaines années. L’IED mondial devrait progresser de 5 % pour atteindre 1 800 milliards de dollars en 2017, ce qui s’explique par des perspectives de croissance économique plus forte dans les principales régions, une reprise de la croissance des échanges commerciaux et un rétablissement des bénéfices des entreprises.
Les flux d’IED devraient augmenter encore en 2018 pour s’établir à 1 850 milliards de dollars, ce qui restera toutefois inférieur au niveau record de 1 900 milliards de dollars enregistré en 2007.