Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Après un mois d’absence je suis très heureux de vous retrouver pour vous commenter l’actualité si passionnante et si riche. Egalement heureux de tenter de partager avec vous analyses, réflexions, anticipations afin de vous éclairer dans vos choix, vos stratégies, et de vous aider à améliorer votre résilience personnelle.

J’ai évidemment beaucoup de choses à vous dire et à vous raconter en cette rentrée, disons plus précisément en cette pré-rentrée !!

Je vous propose que l’on parle rapidement de l’inflation. Nous aurons tout le temps de détailler tout cela dans les prochains jours.

« Pour la BCE, il faut combattre l’inflation, même au risque d’une croissance plus faible et d’un chômage plus élevé » !

La conclusion est simple.

La BCE préfère la récession à l’inflation.

Enfin en théorie.

Reprenons à partir de cet article de Capital ici.

« Face à « la voie de la prudence », il faut défendre « celle de la détermination » qui consiste à « réagir avec plus de force à la poussée actuelle d’inflation, même au risque d’une croissance plus faible et d’un chômage plus élevé », a plaidé samedi 27 août Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) lors de la réunion de Jackson Hole, aux Etats-Unis. Trois facteurs plaident en faveur de cette option, a-t-elle expliqué lors de la grand-messe annuelle des banquiers centraux dans l’Ouest américain : « l’incertitude quant à la persistance de l’inflation, les menaces pour la crédibilité de la banque centrale et les coûts potentiels d’une action trop tardive » contre la hausse des prix, selon son discours mis en ligne par la BCE. Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a lui aussi défendu une action déterminée de la BCE.

« Nous pouvons avoir une approche graduelle, mais nous ne devons pas être lents et retarder la normalisation (de la politique monétaire, NDLR) jusqu’à ce que des anticipations d’inflation plus élevées nous obligent à des relèvements de taux agressifs », a-t-il expliqué. « Ramener l’inflation à 2 % est notre responsabilité; notre volonté et notre capacité à tenir les engagements de notre mandat ne sont pas négociables », a déclaré le gouverneur, selon son discours obtenu par l’AFP. Vendredi, le président de la Réserve fédérale américaine Jay Powell a prévenu que le retour à la stabilité des prix « prendra du temps » et « entraînera une longue période de croissance plus faible ». La hausse des prix à la consommation dans la zone euro a atteint en juillet le niveau record de 8,9 % sur un an ».

La FED monte ses taux assez rapidement et la BCE devrait lui emboîter le pas finalement plus rapidement qu’elle ne l’aurait souhaité. D’ailleurs désormais les rumeurs vont bon train d’un relèvement de 0.75 % des taux de la BCE à sa prochaine réunion.

Nous verrons bien.

Alors est-ce que cela sera suffisant pour casser l’inflation ?

Sans doute pas !

Pourquoi ?

Parce que si les prix montent, ce n’est pas tant qu’il y a une forte demande, que du fait qu’il manque d’offre.

Quand il n’y a plus d’huile de tournesol les cours s’envolent, de même pour le gaz.

Augmenter les taux d’intérêt ne changera rien au fait que l’on se refuse à acheter le gaz de Poutine et que l’on a quand même besoin de se chauffer et de faire tourner nos usines…

Alors cela ne changera rien au taux d’inflation quoi qu’en disent les mamamouchis de la BCE qui ne voyaient qu’une inflation transitoire quand je disais qu’elle serait durable.

« Si une banque centrale sous-estime la persistance de l’inflation – comme la plupart d’entre nous l’ont fait au cours de la dernière année et demie – et si elle tarde à adapter ses politiques en conséquence, les coûts peuvent être considérables », a déclaré Mme Schnabel. Pour François Villeroy de Galhau, le taux d’intérêt directeur neutre, compatible avec une croissance de long terme équilibrée, « se situe probablement entre 1 % et 2 % ».

Tout en reconnaissant que « au moins pour l’Europe, les perspectives de croissance pour l’an prochain ont été revues à la baisse en raison des prix de l’énergie et du gaz ainsi que de l’évolution des taux de change », le gouverneur de la Banque de France n’exclut pas une hausse des taux au-delà du niveau neutre. « N’ayez aucun doute qu’à la BCE, nous augmenterons les taux si nécessaire au-delà de la normalisation », assure M. Villeroy de Galhau dans son discours ».

Si la BCE augmente trop les taux trop longtemps alors elle déclenchera rapidement un mouvement d’insolvabilité notamment des Etats et de manière générale de tous les acteurs économiques largement endettés, pour ne pas dire bien trop endettés.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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