« La BCE canalisera des liquidités du nord au sud pour prévenir la fragmentation »…

Bon voilà pour le jargon technique et technocratique.

Il faut comprendre que la BCE va faire passer des sous du nord, qui est très riche, au sud, qui est très pauvre !

Comment va-t-elle faire me direz-vous ?

Simple.

D’abord on classe les pays par groupe. 3 groupes.

Le premier ce sont les riches.

Le second c’est la classe moyenne ni pauvre, ni riche qui n’aura droit à rien.

Le troisième ce sont les fauchés qu’il va falloir aider avec les sous du premier groupe les riches.

En langage de BCE cela donne ça :

« La Banque centrale européenne (BCE) achètera des obligations émises par l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce en utilisant le produit des échéances de dettes allemandes, françaises et néerlandaises qu’elle détient en portefeuille, pour limiter le creusement des écarts de rendements entre Etats, a-t-on appris de plusieurs sources.

La BCE doit s’engager à partir de vendredi dans cet exercice de rééquilibrage des « spreads » afin de prévenir une fragmentation financière de la zone euro au moment où elle s’apprête à relever ses taux d’intérêt directeurs. Et elle prévoit de présenter le 21 juillet les modalités d’un nouveau dispositif élaboré dans ce but.

La banque centrale a donc divisé les 19 pays de la zone euro en trois groupes, les « donateurs », les « destinataires » et les « neutres », en fonction de leur taille et de la rapidité de l’augmentation de leur spread ces dernières semaines, ont expliqué plusieurs personnes avec lesquelles Reuters s’est entretenu lors du Forum annuel de la BCE à Sintra (Portugal) ces derniers jours ».

Comme il y a des sous qui sont remboursés à la BCE quand des obligations (des crédits accordés) sont remboursés, la BCE va utiliser ces fonds pour racheter des obligations des pays fauchés.

C’est quoi la composition des groupes ?

« La composition des trois groupes de pays, qui sera revue chaque mois, reflète la division entre pays du « coeur » de la zone euro et pays dits « périphériques » qui était apparue au début des années 2010, pendant la crise de la dette dans la zone euro.

Les destinataires incluent ainsi les pays considérés par les investisseurs comme plus risqués en raison du poids de leur dette publique ou de la faiblesse de leur économie, soit l’Italie, la Grèce, l’Espagne et le Portugal, ont précisé les sources. Initialement plus longue, la liste a été raccourcie par le Conseil des gouverneurs, ont-elles ajouté.

Le groupe des donateurs, lui, intègre une demi-douzaine de pays du « coeur » de la zone euro, dont l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, selon ces sources. »

Voilà, notre pays, qui comme chacun le sait croule sous les excédents et l’argent, va donc finir par soutenir des pays qui en ont encore moins.

Je disais à l’époque du MES, le mécanisme européen de stabilité, que c’était l’histoire de pays surendettés qui empruntaient de l’argent qu’ils n’avaient pas pour éviter la faillite à des pays dont la situation financière était tout simplement irrémédiablement compromise.

On recommence.

On va s’amuser.

Charles SANNAT

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Source Boursorama.com ici

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