Mes chères impertinentes, chers impertinents,
“Je vous demande de faire beaucoup avec peu en partant de presque rien”… C’est une citation du Général de Gaulle qui sert d’introduction au discours de Barnier à l’Assemblée hier et c’est la bonne citation, le bon choix.
Comme il le précise rapidement si nous devons faire beaucoup avec peu, nous ne partons pas de rien.
Car effectivement la France est un pays riche, riche de 60 % de prélèvements obligatoires, riche d’une histoire, d’une culture et d’infrastructures.
Nous ne partons pas de rien.
Nous avons des entrepreneurs et des entreprenants.
Nous avons des enseignants, nous avons des dettes certes, mais nous avons un capital accumulé génération après génération.
Nous utilisons bien mal nos moyens.
Voilà aussi l’une des raisons principales de nos maux.
Qu’a dit de plus Michel Barnier ?
Que les délais pour proposer son budget étaient bien courts, qu’il allait taxer plus les grosses entreprises et les plus fortunés, mais nous n’en saurons pas plus pour le moment. Son objectif modeste, ramener le déficit à 5 % du PIB pour 2024 et rejoindre les 3 % en 2029… ce n’est pas une ambition démesurée à ce niveau de déficit si nous faisons 6.3 % en 2024, 5 % en 2025 puis 4 % puis 3 % disons, cela fait quand même presque 20 % de dettes en plus sur les… 3 228 milliards d’euros de dettes.
Car oui, Michel Barnier a donné le vrai chiffre.
3 228 milliards d’euros de dettes et 51 milliards pour payer les intérêts chaque année.
Triste bilan du Mozart discrédité de Bercy.
Quand on n’a pas de sou… on peut au moins simplifier car c’est gratuit !
Barnier a donc dit qu’il allait simplifier. L’idée est bonne en théorie, mais en pratique cela donne rarement des résultats. Il a dit aussi qu’il allait modifier les DPE (enfin) se rendant compte que mieux vaut un mauvais logement que pas de logement du tout et la cabanisation de la France. Il a dit qu’il allait modifier le calendrier des interdictions de locations… enfin. Mieux vaut un toit que rien du tout.
Il a dit aussi qu’il allait assouplir la ZAN la zéro artificialisation nette pour permettre de construire. Et oui. Ne pas artificialiser c’est bien, mais il faut être cohérent. Si vous faites rentrer 500 000 migrants par an, il faut les loger. Et 500 000 c’est une agglomération comme Bordeaux chaque année !
Enfin pour rester dans le champs économique Barnier a aussi annoncé qu’il souhaitait chasser les “surtranspositions” des directives européennes, car nous avons en France une bande de technocrates encore pire que les technocrates de Bruxelles, et quand nous devons transposer en droit français une nouvelle directive nous allons encore plus loin ! C’est exactement le cas pour les lois ZAN ou pour les lois des DPE pour les logements. Nous avons une marge de manœuvre importante à ces niveaux et la logique des directives européennes est facile à comprendre, les DPE doivent aller aussi bien aux Espagnols qui ont chaud qu’aux Allemands qui ont froid. Il y a donc une latitude certaine pour adapter de façon intelligente. L’Europe EST un problème mais elle n’est pas TOUS les problèmes.
Il a aussi dit qu’il fallait réduire les normes de rénovation, bonne idée et réduire les normes de construction… re-bonne idée !
Voilà pour l’essentiel de Barnier devant la représentation nationale.
Pour la fiscalité, le suspens est à son comble et vous aurez autant de flash stratégies que nécessaires.
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Je vous souhaite une bonne lecture de ce dossier intitulé “Baisse des taux, hausse de la fiscalité comment s’y retrouver“.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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Il ne faudrait pas oublier que M.Barnier est le proconsul de l’UE pour la France et que son action est d’abord au service de l’imperatrice !
Toujours les mêmes mesurettes, raboter par ci par là, augmenter les impôts et promettre une situation moins pire à un horizon de temps ou tout le monde aura oublié.
Ce sont des coupes à la hache qu’il faut faire, que l’état abandonne des pans entiers d’activités dans lesquelles il n’a rien à faire.
Le simple fait que ce gouvernement comporte 41 ministres résume tout.