La démagogie est une « vertu » partagée par les politiciens du monde entier et à travers toutes les époques.
Cette fois-ci, la palme n’est pas pour la France (ce qui fait du bien) mais pour le Japon : plaignons donc nos amis nippons !
La Tribune nous apprend que le Premier ministre Shinzo Abe a décidé de dissoudre sa chambre et de convoquer des élections anticipées.
Pour être sûr et certain de perdre ces élections et de ne pas inciter les électeurs à voter pour lui, il a donc décidé de prendre des mesures courageuses et politiquement risquées (humour noir évidemment) en faisant part lors d’une conférence de presse d’un nouveau programme de relance économique : « Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a demandé à ses ministres de mettre au point d’ici à la fin de l’année un vaste plan d’investissement public d’un montant de 2 000 milliards de yens (14,9 milliards d’euros). »
Et de préciser, ce qui ne devrait pas plaire à beaucoup d’électeurs, « que ces mesures de relance devraient se traduire notamment par des aides à l’éducation et à la petite enfance, et inciter les sociétés à investir davantage pour améliorer leur productivité ».
Reprenons donc : le Japon, pays surendetté, en pleine déflation démographique, dont la valeur de la monnaie continue de baisser année après année, va lancer un nouveau programme de relance qui ne relancera rien avec de l’argent qu’ils n’ont toujours pas.
Tout va donc très bien.
Charles SANNAT
