Face au risque de pénurie d’énergie l’hiver prochain, « nous ne pourrons pas continuer à nous chauffer et à nous déplacer comme si de rien n’était », a prévenu le ministre de l’Economie.
« Le plus dur, nous y sommes. Il va falloir faire des choix courageux ». Lors d’une conférence de presse à l’occasion des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence samedi, Bruno Le Maire est revenu sur le probable remplacement du bouclier tarifaire par un dispositif plus ciblé l’année prochaine, compte tenu de la dégradation des finances publiques dans un contexte d’inflation et de hausse des taux d’intérêt:

« Cela entraîne déjà une charge supplémentaire de la dette de 12 milliards d’euros. (…) La cote d’alerte pour les finances publiques est atteinte », a martelé le ministre de l’Economie, tout en rappelant que sans le bouclier tarifaire, « les Français auraient payé l’électricité 30% plus cher et le gaz 50% plus », selon des propos rapportés par Ouest-France.
Le locataire de Bercy a également évoqué le risque de pénurie d’énergie l’hiver prochain alors que plusieurs réacteurs nucléaires sont à l’arrêt et que la France ne reçoit plus de gaz russe:

« Nous sommes face à des choix compliqués », assure-t-il. « Pourra-t-on continuer à chauffer nos piscines? (…) Nous ne pourrons pas continuer à nous chauffer et à nous déplacer comme si de rien n’était », prévient-il encore.

Des choix compliqués que rien ne nous obligeait à faire et que nous pourrions parfaitement éviter si nous prenions soin de mener une négociation avec la Russie.

En 1962, il y a eu la crise des missiles de Cuba.

L’URSS avait installé des missiles nucléaire à Cuba ce qui voulait dire « dans le jardin des Américains » qui l’ont très mal pris.

Les généraux américains étaient particulièrement va-t’en guerre. Ils étaient prêts à aller au conflit nucléaire et n’avaient aucunement envie de négocier quoi que ce soit avec l’URSS.

La durée de cette crise? du 14 au 28 octobre 1962.

13 jours.

13 jours ou l’on ne savait pas si le soleil se lèverait le lendemain autrement que sur un paysage apocalyptique et post-nucléaire.

JFK n’a pas suivi les militaires et es généraux.

Il a négocié avec l’URSS.

Il faut dire qu’en novembre 1961, les États-Unis avaient déployé  15 missiles Jupiter en Turquie et 30 autres en Italie, lesquels sont capables d’atteindre le territoire soviétique en quelques minutes seulement.

Nikita Khrouchtchev en déployant ses missiles à Cuba ne faisait aux Etats-Unis que ce les Américains venaient de faire aux Russes.

Mais la réciprocité est chose étrange.

Finalement, en 13 jours Kennedy et Khrouchtchev se mettront d’accord pour retirer les missiles soviétiques de Cuba puis 6 mois après les missiles américain de Turquie sans que cela ne soit publiquement déclaré, c’était un accord secret.

Kennedy a finalement été assassiné.

Pourquoi vous parler de cette histoire de la grande Histoire?

Parce qu’en 1962 la paix et les négociations ont nécessité 13 jours.

Si après plusieurs mois d’intervention russe en Ukraine nous n’avons ni paix ni accord, c’est que les parties ou l’une des parties ne veut pas de la paix.

Ceux qui ne veulent pas la paix sont condamnés à la guerre.

Pourtant, il n’y a aucune lâcheté à tenter de négocier. Au final, dans les relations internationales tout se termine toujours autour d’une table de négociation.

La seule différence c’est le nombre de mort avant de s’y retrouver.

Et donc Bruno le Maire vous explique que vous allez en baver même si vous n’avez rien demandé… !

13 jours un film à voir ou revoir.

Charles SANNAT

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Source BFMTV.com ici

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