Nos concitoyens réduisent leurs achats et la consommation de manière très claire et parfaitement quantifiable comme le montre cet article de BFM.

« Moins de frais et d’achats accessoires mais plus de promos. La consommation française se met en mode inflation et les volumes d’achats poursuivent leur baisse.
Comment les Français s’adaptent à la hausse des prix? Alors que l’inflation a dépassé les 5% en mai selon l’Insee, la consommation au niveau national était à nouveau orientée à la baisse en avril et ce pour le deuxième mois consécutif. Selon NielsenIQ, ce sont désormais huit Français sur 10 qui disent faire attention à leurs dépenses et près de quatre sur 10 qui se sentent fragilisés par ces hausses de prix. Si jusqu’à présent c’était principalement les prix de l’énergie et du carburant en particulier qui grignotaient du pouvoir d’achat, la hausse des prix dans les grandes surfaces commence à se faire ressentir ».

Entre mai 2021 et mai 2022, les hausses de prix sur un an dépassent ainsi désormais les 6% pour les 12 catégories les plus inflationnistes telles que la viande (+15,54%), les pâtes (+14,93%), l’huile (+8%), les œufs (+6%), le riz (5,97%).

Les Français réduisent leurs achats. « Les volumes de ventes ont baissé de 2,4% en grande distribution en mai 2022 par rapport à mai 2021. Désormais ce sont 68% des produits des grandes surfaces dont les ventes reculent ».

« Des rayons entiers de produits sont de plus en plus délaissés par les clients. Comme ceux des produits frais en baisse de 5,7% ainsi que le bio qui recule lui de 6,3%. Des catégories probablement jugés moins indispensables par les consommateurs qui préfèrent les sacrifier pour sauver du pouvoir d’achat.

C’est le cas de certains produits en particulier qui accusent des reculs jamais vus en grande distribution. Les chocolats en tablettes ont vu leurs ventes en volume chuter de 10,3% en mai (-9,4% en valeur), les épices, herbes et poivres en recul de 12,4% (-13,1% en valeur) ou encore les pâtes (-9,3% en volume et -4,6% en valeur »).

Les foyers modestes sacrifient les alcools et bières (-15%), les jus de fruits (-10%) mais aussi la poissonnerie (-16%) et dans une moindre mesure les produits frais (-5,8%).

Les Français se ruent donc chez Lidl, Aldi et… Action! Effectivement trois enseignes qui ont les prix les plus bas à défaut d’avoir les rayons les plus attrayants!

Si nous diminuons notre consommation alors que 70% du PIB est lié à la consommation, il est facile de prévoir une poursuite de la récession, une récession qui est la conséquence directe de la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Ce que l’on dépense en plus en chauffage et en essence on ne peut pas le dépenser ailleurs. Il n’y a que les gouvernements qui peuvent dépenser plus que ce qu’ils gagnent! Pas les ménages.

Charles SANNAT.

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Source BFM TV ici

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