Comme nous le disions, les « emmerdes volent en escadrille », et c’est le Sénat qui vient de glisser aimablement un petit caillou dans les godasses déjà bien inconfortables du président qui est loin d’être bien dans ses pompes !!

« En plein mouvement des « gilets jaunes », le Sénat vote l’allègement de l' »exit tax » et indigne la gauche

Le vote des sénateurs n’est pas passé inaperçu. Lundi 10 décembre, une heure avant la prise de parole d’Emmanuel Macron depuis l’Élysée, le Sénat a voté l’allègement de l' »exit tax » sur demande du gouvernement. Cette taxe, mise en place sous Nicolas Sarkozy en 2011, a pour objectif de freiner l’exil fiscal, notamment vers la Belgique. Ce coup de rabot, en plein mouvement des « gilets jaunes », a fait réagir de nombreuses personnalités de gauche.

Concrètement, « jusqu’à aujourd’hui, les plus fortunés qui partent à l’étranger doivent attendre 15 ans avant de vendre leurs actions, sinon ils payent cet ‘exit tax de 30 % sur les plus-values qu’ils réalisent à l’étranger », explique Public Sénat. Avec le vote de lundi, les exilés fiscaux devront attendre seulement entre 2 et 5 ans. En 2017, cette taxe avait permis de récolter 70 millions d’euros, selon Les Échos. »

Bien ou pas bien ? Juste ou injuste ?

D’abord, la vie est injuste… Les débats économiques ne peuvent pas uniquement se résumer à des postures sur la justice sociale. Évidemment que l’objectif doit être de mettre l’économie au service des hommes et pas l’inverse. Mais il y a des mécanismes, des « lois naturelles » même en économie que l’on ne peut pas ignorer sans que cela entraîne de fâcheuses conséquences.

Nous avons, pour l’exit tax, le même problème que pour l’ISF. C’est au fond le même sujet. Dans un monde ouvert, si celui qui entreprend en France sait qu’il va payer une fortune ou devenir « prisonnier », alors il ira créer et entreprendre ailleurs, en Irlande par exemple ! Il faut donc tenir compte du cadre dans le lequel nous évoluons ou changer le cadre. C’est là un choix politique.

Alors oui, l’exit tax limitée c’est une bonne chose techniquement (je ne parle pas de morale) dans le cadre économique actuel. Elle est contre-productive dans ce cadre de marchés ouverts. Si elle est moralement insupportable, il faut changer de cadre pour qu’elle soit techniquement efficiente.

Charles SANNAT

Source France TV info ici

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