Voici ce que nous apprend le Monde de ce qu’il vient de se passer aux Etats-Unis.

« Le gouvernement américain a décrété des mesures d’urgence, dimanche 9 mai, après qu’un logiciel malveillant a paralysé l’important réseau d’oléoducs géré par Colonial Pipeline. Ce réseau est une artère essentielle dans les infrastructures américaines : elle transporte plus de 2,5 millions de barils de pétrole par jour, des produits raffinés à destination des stations-service et des aéroports de tout l’est des Etats-Unis. Le département des transports a annoncé dans un communiqué une levée exceptionnelle de certaines restrictions pour permettre à l’entreprise de transporter ses carburants par d’autres voies, alors qu’une partie de ses oléoducs reste à l’arrêt.

Ce qu’il s’est passé

Un groupe de pirates a réussi, dès jeudi 6 mai, à s’introduire dans les réseaux informatiques de Colonial Pipeline, et à voler plus de cent gigaoctets de données. Le lendemain, les pirates ont paralysé certains ordinateurs de l’entreprise avec un logiciel et demandé à Colonial Pipeline une rançon, dont le montant reste inconnu, pour pouvoir à nouveau utiliser leur réseau d’oléoducs.

Très vite, l’entreprise a annoncé qu’elle a avait fermé sa distribution afin de pouvoir réagir efficacement à la situation qui frappait ses réseaux informatiques. Colonial Pipeline assure que de nombreux systèmes ont été mis hors-ligne simplement pour éviter que l’infection initiale ne se propage, mais que le virus n’a pas frappé les systèmes qui contrôlent directement les oléoducs et la distribution de carburants.

Selon plusieurs sources internes contactées par des médias américains comme le Washington Post et Bloomberg, Colonial Pipeline a été frappé par un rançongiciel. Il s’agit d’un logiciel malveillant qui verrouille les ordinateurs et réseaux informatiques des entreprises qui en sont victimes. Tous les fichiers des ordinateurs touchés sont alors chiffrés, c’est-à-dire qu’ils sont illisibles et inutilisables par l’utilisateur. Les opérateurs de ces logiciels malveillants demandent alors une rançon en laissant une note sur les ordinateurs des victimes : en échange de cette rançon, qui peut se chiffrer en millions de dollars, ils promettent d’envoyer aux victimes une clé de déchiffrement censée leur permettre de récupérer l’usage de leur réseau« .

Une rançon payée en… Bitcoins !

C’est une cyber-attaque d’une ampleur sans précédent et je vous laisse imaginer le désastre si étaient attaqués de la même manière le système des aiguilleurs du ciel et de gestion du trafic aérien… ou routier. Je vous laisse imaginer le résultat sur le système électrique ou les centrales nucléaires.

Le tout pour des rançons payées en Bitcoins, ce qui finira par pousser les grands pays et les grands Etats à interdire la monnaie des bandits et des brigands 2.0 !

Car c’est bien de cela dont on parle, la multiplication des attaques avec pour mobile une rançon.

Les entreprises attaquées achètent des Bitcoins pour payer des rançons.

En faisant cela elles font augmenter la demande en Bitcoins et font monter les cours de la crypto-monnaie que j’appelle le rien.

Ce qui pousse les méchants à vouloir encore plus de Bitcoins en faisant encore plus de coups pendables !

Cela se terminera donc très mal pour les cryptos, qui menacent à plus d’un titre la stabilité des Etats, et donc rentrent désormais dans la « raison d’Etat ».

Charles SANNAT

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Source Le Monde.fr ici

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