Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Cette semaine je vous propose de réfléchir à la crise immobilière, qui va d’ailleurs nettement plus s’exprimer par une crise du logement !

Si l’immobilier peut faire penser aux rentiers, l’immobilier c’est aussi et avant tout une valeur d’usage et une utilité… se loger !

Pour se loger et pour loger la population il faut des… logements et donc de l’immobilier.

Le secteur de l’immobilier répond à des équilibres fragiles qui doivent concilier les intérêts divergents de plusieurs acteurs. Le propriétaire bailleur qui doit avoir un minimum de “rentabilité”, le locataire qui doit pouvoir payer son loyer et ses charges sans être démuni le reste du mois, l’Etat et les collectivités locales qui doivent “taxer” pour assurer les services publics nécessaires à la vie (assainissement, eaux usées ou courante, ramassage des ordures mais aussi les écoles etc).

Il ne faut pas oublier à cette liste les promoteurs qui doivent pouvoir gagner de l’argent quand ils construisent et “moyenner” le risque des opérations, ou encore les banques qui elles aussi doivent pouvoir prêter et se faire rembourser avec une “marge” même faible afin de gérer le coût du risque (impayés comme risque de décès ou d’invalidité).

Bref, vous l’aurez compris, l’immobilier qui est créateur de logements pour les gens répond à des nuances très légères et il faut des réglages très fins pour réussir à avoir un secteur productif au service du logement des gens.

Je ne vous parle même pas des lois outrageusement protectrices des squatteurs comme des pires locataires ce qui décourage l’investissement locatif.

Si cela peut être compensé par des taux zéro qui font que l’épargne ne rapporte rien ce qui a été le cas ces dernières années, avec la remontée des taux, mieux vaudra placer son magot à 4 % à la banque sans locataire que prendre le risque de se faire suer avec les investissements locatifs et tout ce qu’ils impliquent de risques, de stress et d’incertitudes.

L’Etat, progressivement et parce qu’il pouvait sembler tentant de taxer un secteur non délocalisable, ou sans risque d’imposer toutes les règles possibles et imaginables vient de se prendre les pieds dans le tapis, et nous allons, tous collectivement en payer le prix, d’abord par une terrible crise du logement, puis par une crise immobilière du siècle.

Cette crise peut encore être évitée… si les bonnes décisions sont prises.

Nous n’en prenons pas le chemin et à force de faire n’importe quoi, on arrive à obtenir le pire.

D’abord ne pas nuire, un principe de base de la médecine également valable pour l’économie.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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