L’immobilier, c’est du sûr, c’est du solide, et cela monte tout le temps.
C’est vrai… pour ceux qui n’ont pas connu la fin des années 80 et les années 90.
Une époque où l’on payait en francs des mètres carrés dont on n’a plus idée.
Je me souviens vers la fin des années 90 ces dossiers de financement dans le 16ème arrondissement à 10 000 francs le m² soit 1 500 euros.
Cela vaut aujourd’hui dans les 11 000 euros le même m².
Et c’est exactement le constat dressé par le magazine Capital.
“Les Parisiens s’étaient accoutumés à voir le prix de leurs appartements grimper sans fin, sans même ralentir, lors du premier confinement, au printemps 2020. Ce cycle s’est interrompu à l’automne, comme l’ont constaté les notaires du Grand Paris. Dans un communiqué de presse, le 28 janvier, ils ont annoncé que le prix moyen du mètre carré parisien passait, d’après les promesses de vente déjà enregistrées, de 10 850 euros, en novembre 2020, à 10 700 euros en mars 2021, soit une baisse de 1,4 %, en seulement quatre mois. L’évolution annuelle, de mars 2020 à mars 2021, reste, elle, positive, à + 2,3 %, mais c’est le rythme le plus faible comparé aux autres communes d’Ile-de-France”.
Ce n’est pas un krach, ce n’est pas un effondrement, mais une baisse significative.
La question est de savoir si c’est un mouvement durable qui s’annonce, ou si c’est, comme en 2009, une simple pause dans un marché qui restera haussier.
Tout dépendra de ce qu’il va se passer sur le front de la pandémie, des plans de relance, de l’inflation et… des changements d’usage, car cela pourrait baisser à Paris et monter ailleurs.
C’est pour cette raison que ce mois-ci nous allons parler beaucoup d’immobilier, et que vous pouvez remarquer l’arrivée d’un nouvel annonceur, la société Sphère Immo qui propose l’essentiel des programmes neufs actuellement commercialisés en France.
De cela aussi nous reparlerons.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Le Monde.fr ici
Vous n’avez toujours pas saisi que dans un monde qui devient instable, se coller des investissements illiquides à taux fixe pendant 15 ans est une hérésie.
Nous vivons en plus avec un état prédateur qui fera tout pour ne pas maigrir, l’immobilier est la cible parfaite.
Non délocalisable, non liquide, facilement asscociable à ses “salauds de riche” et à la lutte contre les inégalités qui sont surtout patrimoniales.
La france n’est plus un pays dans lequel on peut se projeter et le covid va sérieusement aggraver la situation.
On mesure la valeur des biens … Avec un “mètre élastique ” ! Il faut plus de monnaie de singe pour se payer la même chose !
Si le prix de l’immobilier baisse, cela en dit long sur la chute réelle !
On ne convertit pas les euros comme ça sur la durée. 10000 FF font 2040€ après correction de l’inflation avec les chiffres de l’Insee! Les prix sont donc 5 fois plus élevés, et ça reste beaucoup en effet.
Le Covid est une invention, justifiant TOUTES les injustices de blondinet 1° !
Comment contester alors SES décisions ? Pour notre ” santé ” !!
J’ai même connu des gens qui occupaient un immense appartement (7 fenêtres sur la rue de la Harpe !) à qui le propriétaire a proposé de le vendre en 1965 pour 200.000 francs, oui deux cent mille francs) et qui ont refusé !
Bonjour Charles,
La baisse de 1,4% que vous avez dénichée chez les notaires parisiens qui ne veulent pas affoler le marché, me semble bien en-dessous de la réalité.
En effet, nous ne sommes pas sortis de ce virus chinois et de la crise qui va avec.
Qui peut encore prendre le risque d’acheter dans un avenir pour le moins obscur ?
Qui peut encore acheter à 10,000 Euros le m2, avec des revenus de 2 à 4000 Euros par mois ?
Qui peut acheter alors que l’état va se d’abord servir sur l’immobilier et les successions, avant de penser à réduire son train de vie ?
Entre la décision de vendre, la ribambelle de diagnostics la promesse de vente, l’accord pour le crédit et la vente, il faut maintenant plus de 6 mois : qui peut accepter de voir son patrimoine bloqué pendant 6 mois, soumis aux aléas d’une économie incertaine ?
La baisse des prix de l’immobilier à Paris est déjà bien entamée.
Les gens vont-ils accepter de revenir à Paris même si les prix baissaient de moitié ?
Ce n’est même pas sûr, compte tenu des impôts, des taxes, des charges toujours plus élevées, de l’insécurité grandissante et des privations de libertés toujours plus importantes.
Vous avez vous-même adopté la stratégie de la délocalisation, il semble que les Français commencent à en comprendre les bienfaits.
De toutes façons, nous n’avons aucun projet parisien, même pas d’aller y passer qqs jours !!! Ce matin, vu notre maraîcher de voisin, on a déjà fait le point sur tout ce qu’on va lui prendre pour consommation directe + les conserves qu’on fera cet été !!!
Les conclusions à tirer de cette information “baissière” se discutent. D’une part parce que Capital est loin d’être une référence (il suffit que je reprenne les titres des “spécial immobilier” publiés chez eux depuis 15 ans pour… avoir envie de rire un peu), et d’autre part parce qu’avec les délais actuels, les promesses de vente qui se signent actuellement correspondent à des transactions initiées pendant le second confinement. Pas forcément très révélateur donc.
Si les prix baissent 3 trimestres de suite, il sera peut-être temps en effet d’en tirer les conséquences. En attendant, les visites dans mon appartement parisien s’enchaînent très vite (et j’ajoute qu’il me semble que beaucoup d’acquéreurs potentiels sont animés par la volonté de “dé-bancariser” leurs avoirs, plutôt que de réaliser un investissement locatif).