L’ALENA est le plus vieux et le plus important des accords commerciaux récents et sa renégociation est extrêmement symbolique. Cela peut être un immense succès pour Trump en cas de réussite, ou… un retentissant échec.
Pour le reste du monde, cela peut marquer le point d’inflexion réel de la mise en route d’une véritable politique de démondialisation.
Il est pour le moment bien trop tôt, encore une fois, pour savoir ce qui sortira de tout cela. Mais ce sont des mouvements passionnants à suivre.
Charles SANNAT
WASHINGTON, 17 juillet (Xinhua) — Le Bureau du représentant américain au commerce (USTR) a publié lundi les objectifs de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), visant à réduire le déficit commercial américain et élargir la coopération régionale à de nouveaux domaines, tels que l’économie numérique, la main-d’œuvre et les obligations environnementales.
”En renégociant l’ALENA, l’administration Trump cherche à conclure un meilleur accord, qui réduise le déficit commercial américain et soit équitable pour tous les Américains en améliorant l’accès aux marchés au Canada et au Mexique pour l’industrie manufacturière, l’agriculture et les services des États-Unis”, a déclaré lundi Robert Lighthizer du USTR dans un communiqué.
C’est la première fois que le USTR fait de la réduction du déficit l’un des objectifs spécifiques dans les négociations de l’ALENA, une nouveauté qui reflète la détermination de l’administration Trump pour combler le déficit commercial.
Les États-Unis cherchent également à conserver le pouvoir d’imposer des règles commerciales plus strictes aux produits canadiens et mexicains, ainsi qu’à inclure la manipulation des devises dans la renégociation.
Cette renégociation devrait commencer dès le 16 août, selon la déclaration.
Les responsables américains, y compris le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross, ont annoncé qu’ils aimeraient finir la renégociation avant la campagne présidentielle mexicaine et les élections de mi-mandat américaines en 2018.