L’Iran veut se doter de l’arme nucléaire.
Ses voisins ne veulent pas d’un Iran avec l’arme nucléaire.
Les Européens préfèrent globalement regarder ailleurs.
Les Américains ne cesseront pas de soutenir Israël.
Depuis quelques semaines, l’Iran a beaucoup de problèmes.
Des navires qui sont mystérieusement endommagés, des installations nucléaires qui explosent.
La guerre secrète contre les capacités nucléaires iraniennes est totale et elle est menée par Israël, mais pas que.
Cela fait 40 ans que ce sujet empoisonne les relations internationales mondiales et provoque de terribles montées de tensions.
Pour le moment l’Iran n’a pas répondu. L’Iran ripostera. Inévitablement. L’escalade s’arrêtera-t-elle à temps ?
Personne ne peut le dire, même si, pour le moment et depuis 40 ans la guerre frontale entre l’Iran et Israël a toujours été évitée.
Charles SANNAT
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Réacteur nucléaire (photo d’archives)Attaque d’un complexe nucléaire: «une guerre non déclarée tous azimuts contre l’Iran»
Le 11 avril, le complexe nucléaire iranien de Natanz a été endommagé par une attaque. Téhéran accuse Tel-Aviv d’être responsable et évoque un acte terroriste. Ce sabotage fait le jeu des Américains, estime Nasser Etemadi, journaliste iranien à RFI, car intervient au moment crucial pour l’Iran dans ses négociations sur le nucléaire.
Et si Israël cherchait à entraîner l’Iran dans un conflit? Le dimanche 11 avril, le complexe nucléaire de Natanz, au centre de l’Iran, a été endommagé par une attaque qui a causé une panne d’électricité dans l’usine.
Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse à Téhéran a déclaré: «avec cette action, le régime sioniste a bien sûr essayé de se venger du peuple iranien pour la patience et la sagesse dont il a fait preuve [en attendant] la levée des sanctions.» Ali Akbar Salehi, le chef de l’organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), a quant à lui qualifié cet acte de «terrorisme nucléaire». Ainsi, Téhéran pointe-t-il directement Tel-Aviv du doigt.
Cet incident intervient dans un contexte particulier. En effet, ce sabotage de l’usine iranienne survient au lendemain de l’annonce en grande pompe par le Président iranien Hassan Rohani de la mise en service de 164 centrifugeuses avancées IR-6 à Natanz et en pleines négociations à Vienne pour tenter de débloquer le dossier du nucléaire. Pour Nasser Etemadi, journaliste iranien du service persan de RFI, «cette attaque vise bien évidemment à affaiblir l’Iran.»
«Cet évènement coïncide avec la reprise des discussions entre les signataires de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Cette attaque va créer un certain nombre de difficultés pour Téhéran», estime-t-il au micro de Sputnik.
En effet, ce sabotage va retarder le programme nucléaire iranien pour une durée de neuf mois. «C’était le but recherché», explique le journaliste iranien: «Il y a une guerre qui ne dit pas son nom».Téhéran cherchait visiblement à maximiser sa marge de manœuvre en vue des négociations avec Washington, d’où sa volonté d’augmenter ses capacités en uranium.
«Entraver la position iranienne sur le dossier» du nucléaire
Dans une logique de confrontation de basse intensité, les ennemis israéliens et iraniens se redoutent et se provoquent. Depuis l’assassinat du physicien iranien Mohsen Fakhrizadeh le 27 novembre attribué à Israël, le théâtre des tensions entre les deux pays s’est également déplacé en mer. Un navire iranien a été endommagé au large des côtes de Djibouti le 6 avril dernier. Au mois de mars, un cargo iranien avait également été attaqué en mer Méditerranée, provoquant un incendie à bord. Vraisemblablement, les autorités israéliennes auraient agi en représailles à l’attaque d’un navire civil israélien par une mine ventouse –attribuée à l’Iran– dans le détroit d’Ormouz. «Les provocations sont des deux côtés», résume Nasser Etemadi.
«C’est une guerre non déclarée tous azimuts contre l’Iran. Les ennemis de Téhéran veulent l’empêcher d’avoir l’arme nucléaire et contenir ses visées expansionnistes dans la région. Les alliés régionaux des États-Unis ont peur que l’Administration Biden puisse revenir à cet accord et que cela aide l’Iran à reprendre son programme nucléaire, qui est, avec son programme de missiles balistiques, une source d’inquiétude pour la région», souligne le journaliste iranien.
Téhéran livre du pétrole à Damas: «malgré les sanctions américaines, l’Iran s’efforce toujours d’aider la Syrie»
En effet, Tel-Aviv perçoit l’Iran comme la principale menace régionale. Le sol syrien devient de temps à autre le théâtre d’affrontements directs entre les deux pays. L’aviation israélienne a mené plusieurs centaines de frappes contre les forces iraniennes présentes en Syrie, et ce, depuis le début du conflit en 2011. Or Nasser Etemadi, critique envers Téhéran, pointe du doigt celui-ci estimant que c’est lui qui est une source «d’instabilité» dans la région. Il fait référence à l’Irak, au Yémen et au Liban, qui ont des liens avérés avec l’Iran. Ces tensions régionales sont à replacer dans le contexte des négociations de Vienne. Ces provocations israéliennes visent à «entraver la position iranienne sur ce dossier», juge le journaliste de RFI. Tel-Aviv et Riyad en tête voudraient «l’assurance que les Américains imposeront des conditions fermes», avance-t-il.
Iraniens et Américains se parlent indirectement
À l’arrêt depuis plusieurs mois, le dossier du nucléaire iranien a récemment connu une avancée significative. Les signataires restants du Plan d’action global commun (PAGC), à savoir la Russie, la Chine, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Iran se sont réunis à Vienne le 6 avril dernier pour entamer des négociations. L’objectif était de pousser Américains et Iraniens à faire des concessions sur leurs positions initiales pour sauver l’accord. Ainsi, Washington et Téhéran se parlaient-ils indirectement, par l’intermédiaire des autres partenaires. Or, ces négociations –aussi tenues fussent-elles– inquiètent les alliés régionaux des États-Unis.
«Bien évidemment que les Américains coordonnent leurs actions avec leurs partenaires régionaux. Ils ne vont pas faire plaisir à l’Iran pour se mettre à dos leurs alliés traditionnels israéliens et saoudiens. Washington doit agir de concert avec les pays du Moyen-Orient. Par cette attaque, Israël a fait le boulot des États-Unis», estime-t-il.
À ce propos, Lloyd Austin, secrétaire américain à la Défense, est arrivé dimanche 11 avril à Tel-Aviv pour discuter du dossier du nucléaire iranien. C’est également la première visite d’un haut responsable de l’Administration de Joe Biden en Israël. Quelque peu en froid depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le nouveau Président américain semble vouloir tout de même rassurer son partenaire israélien. Tel-Aviv «veut isoler l’Iran», présume Nasser Etemadi, alors que les États-Unis veulent arriver à un accord avec Téhéran. Après l’entretien avec son homologue américain, Benny Gantz a déclaré: «Nous allons travailler de concert avec notre allié américain afin de nous assurer que tout accord avec l’Iran protégera les intérêts vitaux du monde et des États-Unis, en évitant une dangereuse course à l’armement dans notre région, et protégera l’État d’Israël.»
«Il y a une coordination, des discussions entre Israéliens et Américains sur le dossier iranien. Aujourd’hui, Washington ne peut plus agir seul dans la région. Les deux se mettent en accord. Avec cette attaque, Tel-Aviv vise tout simplement à mettre l’Iran en difficulté et à mettre les Américains en position de force», conclut-il.
Source Agence de presse russe Sputnik.com ici
Faites un tour sur PRESS TV Charles, et vous verrez que l’Iran riposte, Israël ne reste pas impuni, c’est la loi du talion qui s’applique, c’est d’ailleurs la seule chose que comprenne les sionistes, et encore, il n’y a pas de limite au niveau de nuisance des adeptes de l’ordo ab chaos.
L’arme nucleaire est une arme de “non-emploi” destinée à sanctuariser un territoire.
Pour ne pas l’avoir possédée Saddam Hussein et Kadhafi sont morts.
La Corée du Nord a retenu la leçon et se trouve aujourd’hui à l’abri de toute attaque.
A quoi sert l’arme nucléaire aujourd’hui ?
Un bon petit virus chinois est bien plus redoutable !
Israël ne fait pas le boulot des américains. Désolé, lapsus. Mais c’est tellement vrai, en même temps.
@Michel Papon. Tout à fait. C’est d’ailleurs la faute des Américains. Ils ont tellement l’habitude d’apporter la paix à coups de bombes là où ça les arrange (et surtout chez les producteurs de pétrole !) au mépris du droit international. L’arme nucléaire est le seul moyen de s’en prémunir. Les Iraniens et les Coréens du nord l’ont bien compris.
Mais pour les Iraniens tout irait mieux s’ils n’avaient pas cette funeste idée fixe de vouloir supprimer Israël…
Le nucléaire iranien a pour origine la France. ne jamais l’oublier
A une époque, l’usage de l’arbalète était défendue par les autorité papal (cette arme était capable de percée une armure et donc de menacer la vie des riches qui pouvaient payer une armure.
1919 – 1920 la France et l’Angleterre découpent l’empire Ottoman pour des raisons de présence de pétrole et pour y apporter le bonheur de la démocratie.
1948 -1949 les même “bon samaritain” tolère la création d’une nation “Israélienne”.
Aujourd’hui plus d’une demis douzaine de pays disposent de l’arme atomique.
Cela ne va pas s’arrêter en si bon chemin.
Celui qui dispose de cette arme, est respecté par les autres et sa voie compte.
Insolent, un de plus avec vous ! Il est à la fois illégal d’être mal disant et impossible de nier l’évidence. Mais ça n’empêche pas d’être lucide et de promouvoir la vérité. La Perse en a vu d’autres…