C’est un article du New York Times (source ici) qui nous apprend que l’administration Biden propose d’interdire les logiciels chinois dans les véhicules, ce qui va augmenter les tensions entre la Chine et les Etats-Unis et accélérer un peu plus la démondialisation actuellement en cours.
Quand on vous dit qu’il faut penser notre souveraineté, française comme européenne, ce n’est pas du nationalisme bête et méchant, c’est une nécessité géostratégique, et nous coulons aussi par naïveté.
“Les responsables fédéraux ont reconnu que peu de véhicules chinois circulaient actuellement sur les routes américaines, mais ont déclaré que l’administration souhaitait prendre des mesures proactives pour renforcer la sécurité nationale.
L’administration Biden a annoncé lundi une vaste initiative visant à interdire les logiciels développés par la Chine dans les voitures connectées à Internet aux États-Unis, justifiant cette mesure par des raisons de sécurité nationale. Cette mesure vise à empêcher les agences de renseignement chinoises de surveiller les déplacements des Américains ou d’utiliser les composants électroniques des véhicules comme voie d’accès au réseau électrique américain ou à d’autres infrastructures critiques.
Cette mesure, qui constitue probablement la dernière interdiction majeure de produits chinois aux États-Unis sous l’administration Biden, suit la même logique qui a abouti à l’interdiction des équipements de télécommunications de Huawei et aux enquêtes sur les grues de fabrication chinoise opérant dans les ports américains.
Associée aux efforts du Congrès pour contraindre TikTok à rompre ses liens avec ses propriétaires chinois, cette initiative constitue un ajout majeur aux efforts de l’administration pour colmater ce qu’elle considère comme des cybervulnérabilités majeures pour les États-Unis. Mais cette initiative a, en fait, commencé à faire tomber un rideau de fer numérique entre les deux plus grandes économies du monde, qui, il y a seulement vingt ans, déclaraient que l’Internet les unirait.
Lors d’une conférence de presse, des responsables de l’administration ont déclaré que ce sont des préoccupations de sécurité nationale, et non des considérations politiques, qui ont poussé le ministère du Commerce à proposer cette interdiction, qui, selon les responsables, deviendrait probablement une règle permanente avant que le président Biden ne quitte ses fonctions le 20 janvier. Cette année, M. Biden a annoncé des droits de douane de 100 % sur les véhicules électriques chinois, affirmant qu’ils étaient largement subventionnés en Chine. Cette annonce est notable car ces voitures venaient à peine de commencer à entrer sur le marché américain – et M. Biden l’a explicitement présentée comme un moyen de conserver des emplois en Amérique.
« Beaucoup de ces technologies collectent de grandes quantités d’informations sur les conducteurs », a déclaré dimanche aux journalistes Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de M. Biden. Elles se connectent également en permanence aux appareils personnels, aux autres voitures, aux infrastructures critiques américaines et aux fabricants d’origine des véhicules et des composants.
Il a ajouté : « Et pour cette raison, les véhicules connectés et la technologie qu’ils utilisent entraînent de nouvelles vulnérabilités et menaces, en particulier dans le cas de véhicules ou de composants développés en RPC et dans d’autres pays préoccupants », a-t-il déclaré, en utilisant les initiales de la République populaire de Chine.
M. Sullivan a fait référence aux inquiétudes des États-Unis concernant le « Volt Typhoon », un programme informatique qui, selon les services de renseignements américains et le FBI, est une tentative chinoise d’insérer un code dans les systèmes électriques, les canalisations d’eau et d’autres infrastructures critiques des États-Unis. Les responsables américains craignent qu’en cas de crise – par exemple, si la Chine tente de prendre Taïwan – ce code soit utilisé pour paralyser les bases militaires américaines, ce qui ralentirait leur réponse.
Alors qu’ils évaluent d’autres industries qui pourraient être soumises à des règles logicielles et matérielles similaires à celles proposées pour l’industrie automobile chinoise, les responsables ont déclaré qu’aucune de celles qu’ils envisagent actuellement n’aurait la portée de l’interdiction automobile chinoise.
La lutte contre les menaces chinoises, réelles ou perçues, est l’un des rares sujets qui ont reçu le soutien des Démocrates comme des Républicains, même si de nombreux experts de la Chine estiment que la peur de Pékin est allée trop loin et qu’elle nuit également aux consommateurs américains. Néanmoins, que l’ancien président Donald J. Trump soit réélu à la Maison Blanche ou que la vice-présidente Kamala Harris soit élue, les experts estiment que l’allongement de la liste des importations chinoises interdites et les restrictions sur les types de puces et de logiciels pouvant être exportés vers Pékin ne feront probablement que s’accélérer.
Richard Fontaine, directeur général du Center for a New American Security et auteur du livre récemment publié « Lost Decade: The US Pivot to Asia and the Rise of Chinese Power », a déclaré dans une interview que cette mesure constituait une extension de l’effort américain visant à créer une « haute clôture autour d’une petite cour » de biens d’importance stratégique.”
Charles SANNAT
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Et les gens sont heureux de partager leur vie privée avec les USA, avec les grosses boîtes du “capital cloud “. Heureux d’informer le constructeur de bagnoles de leurs déplacements. Rien à cacher ! Heureux d’être surveillés, protégés,, inclus dans la matrice, reliés,….
Bonjour Charles,
Les américains n’avouent-ils pas implicitement qu’ils surveillent les déplacements -et pas que- des citoyens connectés (e-bagnoles, e-phones, e-bidules en tout genre) ?
Que fait l’UEsa ? Elle vire thierry breton.
Que fait notre poudré du palais ? il arrose McKinsey.
La collecte des infos est le nerf de la guerre techno féodale
à la quelle se livrent les Américains et les Chinois ! J’exclus d’emblée l’Europe qui subit et n’a aucun outil de collecte cohérent ! Le génie américain, sont les mastodontes américains, Google ,Méta , Amazon et Uber , X , space link , Booking …. et d’autres qui siphonnent les richesses à l’étranger , sans produire, sans employés, sans taxes , et se greffent sur des activités existantes et en pompent la moelle par l’interface d’internet . ..et la complicité des Etats, pas tous, qui laissent faire .
Seule la Chine est et sera capable d’agir de même dans cette nouvelle forme de capitalisme dévoyé, et c’est là que cela devient intéressant car lorsque ce sont les zamis américains c’est bien, sinon c’est mal !
Toutes les entreprises , qu’elles soient agricoles, industrielles ou de services indépendantes vont disparaitre et se retrouver sous la banière d’une franchise , d’un fermage qui en fera une tirelire avec des montages complexes qui finiront aux çiles caymans ou en Chine . Là est la lutte idéologique essentielle entre le monde occidental et la Chine, le reste c’est peanuts !
“Quand on vous dit qu’il faut penser notre souveraineté, française comme européenne, ce n’est pas du nationalisme bête et méchant, c’est une nécessité géostratégique, et nous coulons aussi par naïveté.”
OUI c’est élémentaire et nécessaire
Et les logiciels d’origine US avec des portes dérobées connues et documentées ?? on ne devrait pas les boycotter ou les interdire ?
Android, IOS, Windows ont tous des portes dérobées connues dans les sphères de la sécurité. Je ne parle pas de vulnérabilités qu’utilisent un logiciel comme Pegasus pour infecter un téléphone mais bien de portes dérobées.
Il y a en plus sur les plateformes x86 le scandale des systèmes de gestion “out of band” comme Intel AMT. l’usage légitime serait de pouvoir gérer les machines à distance dans les grandes entreprises mais au moins il faudrait pouvoir le désactiver mais … ils ont décidé que non (sauf pour la NSA qui a un kill switch pour ses propres machines).
Les grands acteurs du cloud se plaignent du fait que cela engendre des surcouts pour tenter de sécuriser leurs plateformes.
Il n’y a aucune raison légitime que le reste du monde doive accepter ces choses (soit disant contre le terrorisme).
Nous sommes continuellement observés par la Chine sur tout appareil made in china.
Les US accusent les logiciels Chinois d’espionnage… parce que c’est ce que font les logiciels US. Je ne serais pas trop surpris si un jour tous les logiciels Windows cessent de fonctionner dans un pays sous sanction US.
Dans les faits les US suppriment la concurrence, ils finiront largués
Y nous ferait pas du Trump avant de quitter le navire le déchet présidentiel ???!!!
Si tous les logiciels quelle que soit leur origine pouvaient être interdits, on ne serait plus “surveillé” !!
Que Bidon se dépêche et avec lui l’état profond, bientôt ils ne pourront plus rien interdire si Trump est élu..
Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées…D’où la nécessité d’avoir des frontières nationales ce qui est valable pour la France! La mondialisation est une couillonnade, une tromperie qui a profité aux USA et à la Chine!
heureusement que l on a le minitel, on peut s affranchir de tout logiciel chinois ou américain.
“nous coulons aussi par naïveté”
Ou complicité malsaine de nos élites vendus à d’autres intérêts…
Alstom
Lafarge
Alcatel
Pechiney
Arcelor
…
Mais tout ceci n’est que pure coïncidence fortuite.
On n’a vraiment pas de chance hein !
Quand à relancer le nucléaire maintenant que nous avons des trop plein à cause des énergies renouvelables qui posent de sacrés problèmes à notre fournisseur d’énergie à cause de l’afflux non mesurable en amont de la quantité entrant sur le réseau…
De la à dire que l’on relance le nucléaire maintenant que c’est inutile … Il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas.
La seule évolution intelligente possible étant le.projet Astrid qu’on ne relance pas bien évidemment…
Les américains ne supportent pas la concurrence envers eux alors qu’ils imposent leur économie au reste du monde. La France en phase de fin de destruction sera bientôt définitivement sous le dictat américain. Qui peut venir nous sauver ? Heureusement que De Gaulle a été le premier à reconnaître la Chine Populaire et les Chinois nous en sont encore gré malgré la politique désastreuse de la France depuis l”arrivée de Giscard d’Estaing au pouvoir. Et puis il y a le peuple qui comme un volcan peut se lever à n’importe quel moment.
“Faites ce que je dis, pas ce que je fais”
“Ils disent et ne font pas ”
(Bible)
Liberté, équité démocratie …
@philippe sur 24 septembre 2024 à 9 h 10 min
Pour Windows, bloquer l’accès aux serveurs de mise à jour avec Windows Update suffit à le rendre vulnérable à court terme…
Ah ben, il serait temps de se réveiller
Tesla, enfin Elon Musk & Cº ont réussi à clouer le camion Tesla acheté (par la bande ?) par Sieur Kadirov (Tchétchénie)
Il ne faudrait pas que les chinois fassent de même lorsque les States iront guerroyer pour sauver Taiwan des griffes de leur voisin en mal de puissance…
Biden croit interdire les merdinchina donc…. MDRRRRRR L’idée est bonne mais c’est du rêve.
@philippe
Si seulement cela s’arrêtait à la technologie…
Les OGM sont à terme, à eux seul une arme…
Il suffit de décider d’arrêter de les livrer et plus rien ne pousse…
Vous mettez par dessus un petit embargo et vous avez une arme supplémentaire de famine contre les récalcitrants…
Et alors la fusion de Monsanto avec Big pharma (bayer) on touche au sublime, du petit lait digne des antivirus de tonton Billy…
Billy qui payait ses employés pour développer des virus pour que vous faire acheter la dernier version de l’antivirus qui vous protégeait contre ce qu’on créait d’autre part…
De plus OGM sujet à caution rapport à la santé, que penser donc de bayer grand groupe pharmaceutique qui rachète Monsanto et ses ogm…
Étrange dirait un néophyte, ou comment se préparer une clientèle future diraient les complotistes.
Chacun choisi son camps.
Depuis le coup du Mossad avec les beepers qui sautent, un projet mis en place d’apres les infos qui circulent, il y a 10 ans pour aboutir il y a une semaine. Alors les Chinois qui bricoleraient leur materiel informatique à l’export avec leurs habitudes de tout espionner et copier, il est préférable de prendre des dispositions des maintenant. Les Chinois ont le temps et l’occident l’heure.
Bon, et les backdoors chez Microsoft, Apple, Cisco, etc… Qui va les interdire?
et que penser des logiciels americains qui sont déployés dans tous les appareils de l’Otan ainsi que dans nos appareils perso (android, windows apple même dans votre fer a repasser) et peut-être aussi dans la tête de nos édiles
Bonjour à Tous
Tout le monde ayant le nez dans le guidon pour être “les meilleurs” , désirant vendre ses bidules aux autres , personne n’a relevé les beepers et autres talkie-walkie explosifs modifiés par Israël pour le plus grand mal du Hezbollah .
Je n’ose imaginer la même chose faite avec des voitures électriques et connectées ……. Que du bonheur !
Une simple mise à jour “ravageuse” de logiciel devrait être suffisante !
L’homme est une drôle de bête avec peu de cervelle qui ne réfléchit que quand cela lui fait mal ……..
Salutations aux prisonniers consentants de la Hi Tech
En informatique embarquée le logiciel est dans le composant, c’est le firmware.
Apple sous-traite chez Foxcoon, mais ce n’est pas que de l’assemblage puisque Apple ne fabrique pas tous ses composants.
Donc rien n’empèche dans la chaine d’appro de glisser un firmware à l’instar des batteries piégées d’Israel.
De là l’argument sécuritaire est une hypocrisie : on vise les importations chinoises de produits “intelligents” en donnant un faux sentiment de sécurité.
L’hôpital qui se fout de la charité! Et les logiciels US qui espionnent tout autant. Il serait tant aussi qu’on arrête les logiciels américains de notre côté et qu’on développe les notres. Et dire qu’à une époque on avait Bull et pour les puces Gemplus! Encore des pépites envolées!
L’informatique est une tyrannie technologique qui a utilisé la démocratie pour s’imposer.
En matière de logiciels, vu la taille et la vitesse de renouvellement des versions, il est clair que même les soit disant experts sont des apprentis sorciers.
Le risque est que rien ne fonctionne et que personne ne sache pourquoi.