C’est un sujet brûlant qui va trouver son premier épilogue lundi.

Pourquoi premier épilogue ? Parce que l’inflation risque d’être bien plus durable et bien plus forte que ce que l’on veut bien vous laisser croire pour le moment et donc il y aura ce type de décisions à prendre chaque année.

Le gouvernement va donc limiter la hausse des loyers à 3,5 % sur un an bien en deçà du taux d’inflation qui aurait du être refacturé aux locataires.

« Alors que l’inflation pourrait atteindre 6,8  % en septembre et devrait s’établir à 5,5 % en moyenne annuelle, le gouvernement tente d’agir pour éviter une propagation trop forte des hausses de prix au niveau des loyers. Après concertation avec les représentants des locataires et des propriétaires, les équipes du ministère de l’Économie et de la Transition écologique, ont finalement proposé « un bouclier », pour plafonner la hausse à 3 ,5% sur un an. En parallèle, une revalorisation du même taux des aides personnalisées au logement (APL) au 1er juillet, devrait être proposée ».

« Le chiffre de 3,5 % qui devrait s’appliquer pour les deux derniers trimestres de 2022 et les deux premiers de 2023, est « un compromis, entre le souhait des représentants des locataires qui demandaient un gel total et ceux des propriétaires qui ne voulaient pas toucher à la formule du calcul de l’IRL », fait-on valoir dans l’entourage du ministre de l’Économie. La première solution a été rapidement écartée par l’exécutif qui y voyait « une fausse bonne idée », faisant valoir que les propriétaires étaient aussi touchés par l’inflation et subissaient des hausses sur leurs charges (travaux, taxes foncières…). « Avec un gel on va gripper les rénovations et les mises en chantier », souligne-t-on. »

Et oui, car le problème c’est que si vous effondrez la rentabilité immobilière des propriétaires (qui tout le monde le sait sont toujours très riches, donc très méchants, alors que les locataires sont très pauvres et très gentils et votent pour le camp du bien), il n’y aura pas de travaux, pas de construction, pas de logements neufs sortant de terre, et finalement assez rapidement, vous aurez une crise terrible du logement.

Il faut donc maintenir un équilibre.

D’ailleurs du côté « des professionnels du secteur ces décisions sont plutôt positivement accueillies. « C’est plutôt sage », estime Stéphane Fritz, Président de Guy Hoquet. « Cela évite une hausse trop importante des loyers et revaloriser les aides protège à la fois les bailleurs et les locataires », souligne-t-il. Néanmoins, il pointe que ces mesures, si elles sont efficaces à court terme, ne peuvent être une solution pour résoudre le problème de l’inflation des prix auquel est confronté le secteur ».

Et c’est bien là toute la difficulté non pas présente mais future.

Comment faire pour maintenir le marché immobilier à flot et la solvabilité des locataires sans entraîner la ruine des propriétaires dans un monde d’inflation durable sans indexation des salaires !

Les choses deviendront très compliquées pour 2023 et 2024.

Charles SANNAT

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

Source Le Figaro.fr ici

Please complete the required fields.